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GUTTURAL BRUTAL DEATH  |  STUDIO

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2002 Embryonized
2008 Degradation Paradox
 

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HUMAN MINCER - Degradation Paradox (2008)
Par DEADCOM le 28 Mars 2009          Consultée 2052 fois

J’ai jamais bien compris pourquoi tant de gens s’infligent ces petites tortures corporelles. Version plus extrême du piercing, de la scarification et autre joyeusetés. Pourtant la vie n’est pas aussi simple, et même difficile alors pourquoi tant de souffrance ? Vaste débat mais certainement pas hors sujet car de la douleur et de l’extrême vous allez en avoir avec ce HUMAN MINCER qui bosse dans le gros œuvre, la boucherie bien lourde et le graillon.

HUMAN MINCER littéralement traduit par « hachoir humain » pose ses conditions et sort les instruments de torture pour nous travailler au corps. Existant depuis 1996, ce groupe s’est longtemps cherché et en 1999 coup d’éclat, premier méfait bien guttural et saignant avec leur EP « Grotesque Visceral Extraction ». La suite est du même acabit à savoir : Ultra brutal ! Un aspect récurrent de cette formation madrilène apparaît : c’est très compact et très dense. Et surtout ça ne perd pas son temps en bavardage inutile, moins d’une demi-heure et huit titres bien gras en guise de contenu. Ni plus, ni moins. J’aime ce concept de l’instant T, de cette efficacité qui prend aux tripes. Miam !

"Degradation Paradox" sort en décembre 2008 et fait suite aux deux autres opus des espagnols. Comme toujours, le débat est raccourci et vidé de toutes supercheries malvenues. Tout est carré et brutal. Les riffs sont (effectivement) des hachoirs qui tombent sur de la barbaque, par à-coups bien tranchant. Se comportant de bonne manière, les six cordes savent tisser de bon passages bien pêchus et travailler sans relâche pour intéresser un oreille (moins agressée qu’elle n’y paraît). Le travail d’aplatissement du spectre sonore est assuré par la présence insidieuse de ce drum-kit infernal qui bourdonne (et crépite) méchamment en fond dans un ballet de martèlements bien sentis. Les choses ne sont pas simples pour autant. Les rythmiques sont très travaillées et le son excellent (du Sadman Studios) offre une réelle ampleur et expose en premier plan leur attribut.

Certes, c’est limite le pugilat par moment, ça bastonne sévère et l’orchestre se met en état de transe, muni des grosses vociférations sourdes et gutturales (limite porcine) de ce Golgoth qui prend le micro pour un cure-dent. Ainsi que Photoshop, car Phlegeton (le Golgoth donc) conçoit de ses petites mimines la cover(et tout le booklet qui va avec) de cet opus. La pâte informe de ses vocalises s’étale en couche épaisse sur tout le long des morceaux, qui n’en finissent plus de se battre dans cette joute sordide contre cet ours qui a du se cramer le prépuce ou quelque chose comme ça. Ce travail étant relayé par Miguel (le gratteux) qui aboie de temps à autre mais sans conviction, ce qui fait légèrement retomber la sauce d’ailleurs. Ah, ces gratteux…

Raclage de cervelle et écrabouillage de gueule sont au menu de « Degradation Paradox ». Bien. Notons que, de « Flask Copper Deglutition » à « Turbulent Migratorious Conceptions » (noter la syntaxe des morceaux), le débat semble clair dès le début et reste sans compromis. Ça blaste très souvent, sans se répandre dans un exercice trop stérile. Et même en dépit de cette redondance caractéristique. Mais bon, ça on le savait déjà. Donc pas de surprise, rien de nouveau. Une boucherie Brutal Death bien gutturale, écrite correctement, sans déclencher une hystérie collective ou un engouement particulier. Car le style est tellement codifié et je dirais même prévisible, que les défauts (autant que les qualités) paraissent évidents.

Cela dit, rien de rédhibitoire non plus. Avec un patronyme de ce style on ne va pas s’attendre à autre chose. Mais la différence c’est qu’il y a une manière de faire du bon Brutal Death sans pour autant se prendre la tête comme des matheux (genre ODIOUS MORTEM par exemple). Le registre est des plus instinctif et le travail technique est à saluer. Lorgnant vers le Death US pour son interprétation, surtout pour DEVOURMENT, par des éclats de pure violence (assez nombreux sur ce disque) ou les vocalises glaireuses et difformes font pencher les Espagnols vers une esthétique brutale chère à nos texans. Donc HUMAN MINCER est Brutal et guttural. Néanmoins, sans rentrer dans un état d’esprit Slam ou Grind (pas d’intro glauque aux voix off de pervers ou autres artifices surfaits). Juste du Brutal death qui reste attaché à ses valeurs, bien viril, dans le cassage de crâne dont la méthode a été inaugurée depuis longtemps mais réussit toujours faire son petit effet.


Verdict : Du bon Brutal Death, bien guttural, bien véloce, interprété proprement, sans génie véritable mais surtout (et c’est le plus important) sans accrocs majeurs. Une bonne chose.


Note : un bon 3/5.

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- Phlegeton (chant)
- Miguel (guitare, chant)
- Guilemoth (basse)
- David (batterie)


1. Flask Copper Deglutition
2. Sculpturing Himself Atrocity
3. Degradation Paradox
4. Dyskinetic Martyr Modification
5. Scaphocephaly: Status: Error
6. Macromutation Overflowed
7. Thoughts Inner Illogical Collapse
8. Turbulent Migratorious Conceptions



             



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