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2008 Infected

DEADLY APPLES - Infected (2008)
Par MEFISTO le 11 Mai 2009          Consultée 1922 fois

Au cœur de la campagne de l’Outaouais – région la plus à l’ouest du Québec – niche le magnifique village touristique de Montebello. Reconnu pour ses boutiques, sa nature chatoyante, ses artistes, ses auberges luxueuses, ses délices de la table, ses terrains de golf et ses mignardises, voilà que depuis cinq ans, Montebello est sur les lèvres de tous les amateurs de Hard Rock de la région. Lorsqu’il avait à peine 17 ans, un jeune résidant de l’endroit nommé Alex Martel, a décidé de fonder le Rockfest, sorte de Wacken s’étalant sur une journée, où les groupes Hardcore, Punk, Metal, Hard Rock et autres des environs se relaieraient sur scène. Son but : stimuler les artistes de sa région et quelques-uns de Montréal et donner une vitrine jamais vue au Rock en dehors de la métropole. En 2009, Alex prépare un autre Rockfest et rêve que d’ici cinq ou six ans, l’événement deviendra aussi grand que Woodstock, ou pire, Wacken.

Cela dit, Alex est aussi musicien et leader (de son nom Freak) du projet DEADLY APPLES, de l’Indus, dit-on, inspiré de KORN, NINE INCH NAILS et une touche de MARYLIN MANSON. Ah ben merde, un homme d’affaires de 22 ans qui verse dans l’Indus ?! «Et c’est son deuxième album qui est sorti à l’été 2008 ?, que je demande. "Infected"… Bon, quatre chansons, c’est pas un album, ça… à moins que tu fasses du Black et que tu t’appelles LOUPS DANS LA SALLE DU TRÔNE! Quoi ? Ça lui a pris un an à accoucher de ses quadruplés ? Et il l’a fait en compagnie d’excellents musiciens et son disque a été réalisé par un des meilleurs ingénieurs de son du Québec ? Voyons… Vous déconnez ou quoi ? Il a quel âge déjà ? Et il a le temps de jouer à travers tous ses engagements, et l’université ? … Ah, il se consacre corps et âme à sa musique et à son Fest… et il arrive de tournée avec le claviériste de NIN ? Alessandro machin-truc ? Eh ben ! Donne-moi cette galette que j’y croque alors, voir si c’est bon.»

"Infected" est difficile à catégoriser. Certes, c’est de l’Indus, mais on sent que Freak veut plus. On sent dans cette musique et cette philosophie du rocker un grain de Townsend, à qui on colle des étiquettes style "Metal à la Townsend". C’est ce genre de constat qui ressort dès les premières écoutes et qui se solidifie avec le temps.

La première plage, "Self-Inflicted Oppression", donne le ton et montre hors de tout doute que la chenille deviendra papillon dans pas mal d’années. Cette batterie électro clinquante et cette guitare ultra nerveuse qui se transforme tranquillement en char d’assaut, ces breaks et bridges si propres à l’Indus old school s’effaceront pour laisser place à "Infection", le second titre de ce court disque. Sans doute la plus impressionnante réussite, Infection jouit d’un beat et d’une mélodie cauchemardesques, où des cordes rasoir et un piano aux notes tristes s’invitent afin de vendre la mèche sur les orientations de Freak : du marasme dans lequel nous nageons transpire de la tristesse et de la colère, cette infection ambiante… On pourra lui reprocher d’être utopiste avec sa guitare comme seule arme contre l’establishment, mais on peut apprécier tout de même sa démarche.

"Abuse", d’inspiration punk-alternatif, avec son refrain accrocheur et sa ligne instrumentale classique, ouvre les vannes pour "My Own God", titre lent aux lancinantes prières, entrecoupées de peu d’excitation et se terminant par un passage tiré du dernier disque de relaxation bon marché. Drôle de façon de fermer ce harem de sonorités créatives…

DEADLY APPLES emploie énormément de samples de voix ou de manifestations naturelles (océan, foule de spectacle simulée) pour magnifier l’expérience sonore. Mais ce n’est pas nécessairement un plus, certains ne rendent pas l’effet escompté. Toujours ce damné couteau à double tranchant qui vient justement trancher, dans l’Indus ; trop ou pas assez de samples, on surprend l’auditeur ou on le saoule de parures ?

Heureusement, la voix vient sauver quelques égarements "normaux" d’un deuxième disque. Les complaintes de Freak ressemblent aux premières de MANSON, le théâtre en moins, l’"infection" en plus, et c’est ce qui la rend si bonne. Signe que l’artiste est dédié entièrement à son concept et qu’il ne raille pas pour rien. De cette gorge ressort l’abus, la douleur, la haine, le doute… On y croit presque toujours. Surtout en show, quand Freak casse sa guitare sur les amplis après un morceau et demi !

Il est évident qu’avec plus d’expérience, DEADLY APPLES saura se tailler une place dans la cour de son choix. Car le son est déjà appréciable, les instruments sont variés et offrent bien du potentiel… On dit souvent que le troisième album est un bon indicatif de la personnalité d’un groupe et surtout, de son futur. Croisons les doigts en souhaitant que DA ne nous les coupe pas à la prochaine offrande.

Et espérons un Wacken en Amérique du Nord. Ça fera, la gelée radiophonique !

myspace.com/deadlyapples

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- Freak (voix, claviers, piano, tambourin, batterie électronique, lo)
- Al (batterie, claviers, loops, voix additionnelles, batterie é)
- Dan (guitare, basse, samples, loops, claviers)


1. Self-inflicted Oppression
2. Infection
3. Abuse
4. My Own God



             



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