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POWER METAL  |  STUDIO

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2003 Dreaming Awake
2008 Chapter I I : Aftermath
 

- Membre : Darkwater, Narnia, Dimhav, Universal Mind Project, Edu Falaschi, All Things Fallen

HARMONY - Chapter I I : Aftermath (2008)
Par BAST le 30 Janvier 2009          Consultée 3156 fois

Cinq années de gestation après le premier essai « Dreaming Awake ». Et un successeur fort bien bâti, conforme du reste à ce que l’on pouvait attendre d’HARMONY, formation aussi sympathique qu’inspirée. Voila une entrée en matière rondement menée, à peu de frais, digne de mes résolutions prises depuis ma chronique du premier album de MAGICIAN, où il est question de ne plus guère m’encombrer de suspense préliminaire.

HARMONY fait partie de ces formations adroites, qui savent créer des mélodies bien en place et accrocheuses, qui n’ont guère de difficulté à composer des titres à la croisée des chemins menant vers un heavy empli de délicatesse et de feeling, cete volonté d’une mise en avant de la rythmique (de plus en plus répandue chez parmi les formations de heavy mélodique), et ce désir de faire porter la section metal par des nappes de clavier orchestrales, à l’instar de NOCTURNAL RITES, c'est-à-dire qu’elles sont souvent présentes mais assez en retrait pour ne pas étouffer les guitares.
HARMONY n’usurpe pas sa nationalité. Rien de cette Suède pourvoyeuse de formations mélodiques n’a été mis de côté. Comme ces riffs accrocheurs qui font de l’œil à RAMMSTEIN, mais avec une production plus lisse (« Rain », « Inner Peace »). Comme ces refrains FM (« Kingdom ») ou ce chant caressant (« Don't Turn Away »). Comme cette rythmique agitée, sans oublier ces passages symphoniques assez riches (« Silently We Fade ») ou ces ambiances (gentiment) délétères (« I Run »).

A ce titre, et parce que les morceaux qui savent faire mouche saillent régulièrement, « Chapter II : Aftermath » constitue un très bon album. Pour preuve quelques illustrations : « Rain » et son riff adroit qui relance à lui seul une dynamique bien huilée, l’enjôleur « Don't Turn Away » que LABYRINTH aurait pu composer ou la ballade « Silently We Fade » sur laquelle Henrik Båth se montre très à son aise, son registre vocal étant mieux exploité sur des lignes vaporeuses.
Je ne peux décemment m’arrêter là. Mais pour ces deux titres, une nouvelle phrase est nécessaire, histoire de bien insister sur leurs qualités. Il s’agit de « Inner Peace » reconnaissable à ses clavecins à la STRATOVARIUS, cette rythmique qui n’en démord pas, ces lignes de chant épiques sur lesquelles intervient le génial Daniel Heiman (ex-LOST HORIZON, HEED) et ces claviers en fond qui soutiennent le titre sans discontinuer. Il s’agit surtout du torturé « I Run », petite merveille simple et terrible avec en point d’orgue un refrain à en frissonner ses ongles (pas facile). Deux titres soutenus par une ambiance couleur de suie qui colle plutôt bien au visuel agréable choisi par HARMONY.

D’un autre côté, si HARMONY atteint l’excellence à plusieurs reprises (« I Run », désolé d’insister), il se contente parfois de ne proposer que du bon, voire du correct. « Prevail » ou « Aftermath », par exemple, ont bien quelques arguments à faire valoir (le refrain notamment, aspect sur lequel HARMONY a fait de gros efforts), ils laissent s’exprimer quelques longueurs préjudiciables. Ils pêchent par une qualité discontinue. Alors, après de nombreuses écoutes, un constat s’impose plus que les autres. HARMONY convainc. Mais HARMONY aurait pu faire encore mieux. La prochaine fois, peut-être.

En tout cas, « Aftermath » confirme HARMONY dans sa position de formation charismatique et douée. Même si le metal aggloméré ici emprunte des chemins déjà maintes fois foulés, les suédois parviennent à adopter un pas si personnel qu’on en arrive à dire de lui qu’il dispose déjà d’une identité propre. Décidemment, avec NOCTURNAL RITES, SAINT DEAMON ou DIGNITY, la Suède, en matière de heavy mélodique et épique, marque de nouveaux points, même si des trois précités, HARMONY se situe un cran en-dessous.

Note : 3,5 / 5

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   BAST

 
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- Henrik Båth (chant)
- Markus Sigfridsson (guitare)
- Magnus Holmberg (claviers)
- Tobias Enbert (batterie)
- Kristoffer Gildenlöw (basse)


1. Prevail
2. Aftermath
3. Rain
4. Don't Turn Away
5. Kingdom
6. Silently We Fade
7. Inner Peace
8. Weak
9. I Run
10. Hollow Faces
11. End Of My Road



             



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