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BLACK/THRASH MéLODIQUE  |  STUDIO

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2008 Vltra

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- Style + Membre : Black Metal Invitta Armatta
 

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SPITE EXTREME WING - Vltra (2008)
Par FENRYL le 15 Décembre 2008          Consultée 3318 fois

C'est finalement par le plus grand des hasards que ce « Vltra » est arrivé entre mes oreilles... Un de ces concours de circonstances que la vie nous réserve sans que l'on sache vraiment comment tout cela a bien pu se produire...
Le rayon black est un espace que je fréquente guère habituellement mais le nom de SPITE EXTREME WING commençait à arriver sur la scène thrash mélodique que je côtoie davantage. Attiré par ce « buzz » (un terme à la mode), je me suis procuré le bousin... Arrivant la musette chargée d'idées préconçues, je ne comptais pas dépasser les deux écoutes avant de ranger soigneusement la galette dans mon antre... C'était à la fin de l'été...
Tout ce temps écoulé car « Vltra » cultive les paradoxes à mon encontre: il semble rassembler nombres de caractéristiques qui n'en font en rien un album plaisant pour moi. Il faut être clair: le risque du maquillage « pandi-panda », des hurlements de gorets sans queue ni tête, des textes indéchiffrables... Bref, la crainte d'un black « classique », sans grande nouveauté... Et c'est là que toute l'alchimie réside: SEW possède l'art de faire original.
Cette formation italienne, formée en 1998, est basée à Genoa et appartient au courant B.M.I.A ou Black Metal Invitta Armata (*). Mais surtout, le combo n'est plus ! Eh oui, suite à la sortie de cet opus, il a splitté ! Je suis donc en train de vous introduire un groupe disparu ! Grande première en ce qui me concerne.
Bien implanté chez nos amis transalpins, la formation tardait à percer au niveau européen.
Œuvrant jusqu'à alors dans la catégorie d'un black virulent et épique, SEW s'offre ses premières entrées dans le black mélodique. C'est sans aucun doute ce qui rend cet album difficile et déconcertant dans ses premières écoutes. En effet, passé l'introduction grandiloquente « I » qui nous place bien dans un contexte « black », les premières et dernières secondes de la piste s'envolent avec des voix typés « chants grégoriens »... Avant que les premières notes de « II » ne déferlent dans les enceintes. Cela fonctionne telle la nicotine dans la bouffée de cigarette: en 6 secondes, la molécule entre dans votre cerveau... Le riff s'empreigne en vous avec une fulgurance étonnante. Ce son... Un son vintage, presque old school... Et je ne parle que des instruments non pas du contexte black metal. Les guitares semblent faire honneur aux heures de gloires de nos illustres ainés. Le break MONSTRUEUX après trois minutes est d'une douceur bluffante, offrant des plans mélodieux sublimant le chant 100 % italien de la galette (une autre contradiction étant donné que je ne pensais pas un jour savourer du metal italien « dans le texte »). En un peu moins de 9 minutes, le ton est donné d'une façon magistrale. SEW n'est pas venu pour plaisanter, le tout avec un savoir-faire exemplaire.
« III » ne déroge pas à la règle et ouvre une nouvelle voie posée, calme... tout simplement envoûtante. L'ambiance va crescendo muter vers une série de blast de batterie en guise de conclusion portant l'ensemble vers un fade inévitable.
Les hommages pleuvent et « IV » ouvre le chapitre « le black doit quelque chose au punk » ! C'est méchant, acharné et bien senti ! Et cela se prolonge dans le mouvement suivant avant LE moment MAGISTRAL de beauté de la galette en la présence de ce break (3 minutes 32 exactement après le début de la plage) unplugged absolument sublime: musicalité exacerbée (oui, oui, vous avez bien lu cela dans une kronique de BM !), talent d'écriture et de composition. Tout y passe. Nos italiens font preuve de façon prodigieuse d'une certaine facilité à nous faire découvrir des rivages calmes et posés du Black (lorgnant par moment vers une sorte de BM doom dépressif, si cela existait...). Et le pire, c'est que la fin est axée sur une reprise de cadence furieuse !! Dévastateur !

Bref, je vais vous éviter un pénible « track by track » est vous signalant tout de même que le reste de la galette œuvre dans les mêmes sentiers tantôt « punkysant » sur les bords (« VI », « IX »), tantôt très ambiancés « dépressif-doom » (« VII » qui a à ce titre donné lieu à une vidéo disponible sur le net sans trop de difficulté, d'un esthétisme marqué... A découvrir... Tout comme « VIII » limite hors sujet tant on cherche le côté BM).
SPITE EXTREME WING cultive jusqu'à la dernière seconde son côté « paradoxe » en nous offrant un ultime pied de nez avec ce « Helter Skelter », reprise des BEATLES, très heavy (assez proche de l'interprétation de MÖTLEY CRÜE parfois) mais avec un son imparable et un final blackysant plutôt bien troussé ! En un mot comme en cent, c'est franchement bon, même là où on ne les attend pas !
Et histoire de mettre une grande majorité de nos auditeurs d'accord, goûtez moi à cette prod' « aux p'tits oignons »: je vous mets au défi de trouver un défaut à cette réalisation soignée pour ne pas dire chiadée. Ici pas de son crade, d'instruments sur ou sous mixés ou de prises directes. Le son des grattes est géniale, Argento possède un chant vraiment précis et efficace et la batterie sans se mettre en valeur, sans débordement de blasts (écoutez moi ce début de « II » durant lequel basse et batterie portent le riff principal ! Un régal).

Vous l'aurez certainement compris, ce « Vltra » est un album qui m'a foncièrement enthousiasmé. Estampillé Black Metal certes, mais parfois si loin de leur registre de prédilection que nos italiens feront fuir sans doute la majorité des trve blackeux par son côté trop accessible. Les autres trouveront ici une formidable rampe d'accès dans le monde ténébreux et hostile des pandas énervés... et ne pourront que hurler dans un bocal leur déception de devoir en rester là... « C'est la crise mon brave monsieur, c'est la crise... »... Ouais et c'est la merde...

Verdict: 3,5/5, note réelle.

(*) Vous trouverez à ce nom, sur le site, la chronique du docteur ès black UG sur cette compilation d'artistes ! Lien essentiel !

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   FENRYL

 
  N/A



- Argento (chant, guitare)
- Azoth (basse, claviers)
- Fog (batterie)


1. I
2. Ii
3. Iii
4. Iv
5. V
6. Vi
7. Vii
8. Viii
9. Ix
10. Helter Skelter (reprise The Beatles)



             



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