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VIRUS - The Black Flux (2008)
Par ONCLEGUUD le 8 Décembre 2008          Consultée 7272 fois

Pour moi, cette année 2008 aura été un très grand cru. Je ne compte même plus le nombre de bons disques qui me sont tombés dans les oreilles depuis janvier. Et voilà qu'en novembre, le gros lard Season of Mist, toujours aux aguets des meilleurs groupes de la planète metal, avec un pied en Norvège en particulier, sort à ma grande surprise ce VIRUS que l'on attendait plus même si on l'espérait un peu tout de même (pour l'histoire : Carl-Mickael Eide, présent dans VIRUS et dans le combo de Black/Thrash AURA NOIR, s'est cassé la gueule du troisième un soir de grosse biture et est resté hospitalisé pendant un an... On le pensait « perdu » mais le voilà de retour. Alleluïa.

VIRUS, Norvégien d'Oslo donc, que l'on attendait plus au tournant, car l'on ne pensait plus possible une suite au déjà magnifique ''Carheart'', sorti en 2003. C'était déjà du très gros poisson il y a cinq ans. Mais là, VIRUS nous sert sur un plateau d'argent un énorme cachalot, qui serait Moby Dick que je ne serais pas étonné. ''The Black Flux'' est une longue éjaculation de cinquante-trois minutes, un bon gros orgasme de ce genre de plaisir que vous offre votre compagne/compagnon complètement assoiffé de sexe – alors que vous, vous étiez peinard dans votre fauteuil. Mais un tel plaisir ne se refuse pas. D'ailleurs, cette chronique, j'ai déjà eu dix mille fois l'envie de l'écrire, lors de chaque écoute, tellement je pénètre dans cet univers comme dans le vagin de ma femme... Chaque écoute est un plaisir pur.

Ces ex-VED BUENS ENDE (comme par hasard huhu) ont ainsi concocté... un bijou tout simplement, une oeuvre biscornue qui mélange les influences et les genres. WINTERBLUT, FLEURETY et VED BUENS ENDE en premier lieu, l'ENSLAVED des années 2000 et ULVER aussi par exemple, le jazz surtout (faut entendre la batterie comme elle sonne), le rock psychédélique des seventies, le groove metal (la basse ronfle, tendrement entrelacée aux fûts. Pensez également à la musique noire des seventies) tout cela forme le socle de cet opus savoureux. VIRUS donne le tournis, ayant une propension maladive à développer des mélodies entêtantes sur des rythmes hypnotiques. A base de riffs dérangeants (on se croirait dans un film de Lynch, ou dans un film où le héros poursuit le méchant (si si)), d'une voix claire, honnête (et de choeurs) et qui ne cherche pas à trop en faire et d'une batterie rock/jazzy dans l'action, VIRUS répand sa peste avec délicatesse et génie... C'est étrange, mais c'est vraiment le sentiment que je ressens. De me retrouver dans un film sans fin, dans un long métrage où la folie de la répétition – car ''The Black Flux'' est aussi très cohérent, dense et compact – forme la trame de l'histoire... On se retrouve suffocant et à la fois charmé, comme si un poison faisait son effet petit à petit... Un poison, ou un VIRUS. ''The Black Flux'' est tout à la fois, extrêmement varié et incroyablement répétitif.

Progressif et jazzy, ce disque norvégien l'est certainement. Metallique, ''The Black Flux'' l'est aussi, même s'il dilue ce poison. ''The Black Flux'' est aussi baroque, déglingué quelque part, une sorte de folie douce que les buveurs d'absinthe doivent connaître... Un flux noir sans fin... Le genre d'histoire musicale qui met mal à l'aise... L'odeur douçâtre de la charogne pourrissant... Les compos sont évidemment très riches. Les couches se superposent, les lectures seront variées, l'espace sonore est envahi et la musique est quasi divine... La production, organique et rondouillette, met en valeur habilement chaque instrument. Et le trio maîtrise fort bien ses instruments.

''The Black Flux'', au barillet comptant neuf balles (dont une « Intermission »), est un album qui séduira les amateurs de curiosité, ceux qui n'ont pas peur de l'innovant, des groupes aux univers maîtrisés, personnels, dérangeants et sans tabou. Ceux que le metal bâtardisé ne rebute pas. Qui n'ont pas peur de l'infection virale par ce VIRUS nordique... ''The Black Flux'' est un nouveau pavé, dans son genre. Forcément indispensable. Chef-d'oeuvre ? Y'a de grandes chances !

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Par ONCLEGUUD




 
   ONCLEGUUD

 
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- Czral (guitare, voix)
- Plenum (basse)
- Esso (batterie)


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