Aaahhh L'Irlande ! Ses vertes prairies, sa pluie, Dublin, Galway, ses pubs, sa bière noire coiffée d'une mousse blanche à la saveur si particulière... Je suis tombé récemment amoureux de cette « île d'émeraude ».
Musicalement parlant, l'Irlande se réduisait jusqu'alors pour mes oreilles à THIN LIZZY. Point barre.
Mais voilà qu'au détour de mes périples à la recherche de nouveautés thrash, je tombe sur ce GAMA BOMB, natif de cette contrée magique.
L'histoire de ce pays jouant un rôle fondamental dans la puissante attraction qu'il exerce sur les personnes s'y intéressant un peu, penchons nous rapidement sur celle de ce combo. Formée en 2002, puis rapidement rejointe l'année suivante par Philly Byrne qui va désormais officier au poste de frontman mais également de chef, de prêtre, de pirate et de scientifique désarticulé (????), cette jeune équipe ne tarde pas à composer et à pondre deux démo successives que sont « The survival option » (2002) puis « The fatal mission » (2004)... En 2006, c'est l'heure de passer la vitesse supérieure !

Ce « Survival of the Fastest » est ainsi distribué en Europe par le label Witches Brew, reprenant l'album initialement sorti l'année précédente, enrichi de deux titres bonus que sont « M.A.D » et « The survival option » (tirés d'un précédent single).
Soyons donc franc: thrash old school new generation épisode 236... voilà tout simplement le territoire de jeu de nos gaillards. Le seul souci est que ce milieu de vie commence a sérieusement manquer d'espace pour accueillir toute la foule de prétendants au trône suprême: BOUNDED BY BLOOD, MERCILESS DEATH, SSS, FUELED BY FIRE, TOXIC HOLOCAUST, et surtout les boss absolus que sont les gentils tarés de MUNICIPAL WASTE. J'en passe et quelques sympas (pas meilleurs, hein !).
GAMA BOMB remplit le cahier des charges à la perfection: 13 titres, tout juste une demi-heure de jeu, un chanteur à la voix qui déraille et, qui plus est, une fois encore malheureusement trop mise en avant par rapport à la musique, des compos courtes, agrémentées de bon soli (« Zombie creeping flesh »), un poil de mélodie (l'intro sympa de « Atomizer » puis son solo) et de riff entêtants (« Scientists ? », « Zombie creeping flexh », « Steel teeth (the metal jaw) »), un morceau inutile en guise d'interlude (« Nuke the skeets »).
Côté texte, le délire habituel: des textes engagés autour des zombies (récurrent), des jeux vidéos, de la guerre, de l'humour potache...
Tout ceci fait au final méchamment penser à un ANTHRAX à ses débuts (mais en mode seconde zone). Techniquement honorable, les zicos ont su être mis en valeur par une prod' pas trop moche...

Pas franchement mauvais, mais rien de bien nouveau à se mettre sous la dent. Et on ne peut pas dire que la faim nous tiraille en ce moment du côté du thrash... Par analogie avec la démographie galopante des sangliers dont il va falloir finalement réduire les effectifs en France à la vue des dégâts occasionnés, j'ai bien peur que la sélection naturelle opérant dans le secteur ne joue un vilain tour à nos valeureux thrasheurs insulaires... Allez les gars, courage et proposez nous quelque chose d'original, que diable... Un peu à la manière de votre bière nationale, si originale, si unique...


Verdict: 2,5/5.