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DEATH ATMO/ SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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- Membre : Pungent Stench

HOLLENTHON - With Vilest Of Worms To Dwell (2001)
Par KARL VON KARL le 20 Octobre 2008          Consultée 4250 fois

Martin Schirenc est un personnage étonnant à tous les égards. Non content d'avoir mis sur orbite l'entité PUNGENT STENCH dans les années 90, ce dernier a peu après donné naissance au très estimé HOLLENTHON. Ce projet pratique un Metal hybride qui croiserait d'une manière extravagante un Death Metal aux riffs catchy et le THERION le plus imprévisible qui soit.
Après un premier album "Domus Mundi"(1999) de très bonne facture, original et relativement novateur, le compositeur toujours très en verve nous livre deux ans plus tard ce "With Vilest Of Worms To Dwell" en tout point remarquable.
Si la forme est moins foncièrement innovante que ne l'était celle de l'opus précédent, ce second essai se révèle tout aussi rafraîchissant et frondeur.
Mis à part l'influence indéniable du groupe de Christofer Johnsson, une autre formation me vient immédiatement à l'esprit à l'écoute de cette oeuvre. Il s'agit sans conteste du Maître mélodiste SEPTIC FLESH et notamment de son éblouissant "Ophidian Wheel" (1997) qui proposait certains titres aux consonances orchestrales comme "Phallic Litanies", "The Eldest Cosmonaut" ou "Shamanic Rites". Cette variété et cette intelligence dans l'écriture, nous la retrouvons dans un HOLLENTHON qui aurait simplement poussé un peu plus le côté symphonique, tout en conservant une puissance de feu non démentie.

Malgré un esprit libertaire et une excellence affichée, nos Autrichiens n'ont toujours pas décroché le pompon d'une reconnaissance bien méritée. Il faut croire que les groupes de cette trempe sont légions et que les qualités irréprochables s'achètent à tous les coins de rues, comme un vulgaire sandwich à l'omelette.

Les aficionados reconnaîtront la terrible voix Death de Martin, néanmoins beaucoup plus modulée que sur les travaux de PUNGENT STENCH. Ce dernier s'exprime également dans un chant clair agréable et il est aidé en cela par sa compagne Elena dont le timbre rappelle celui de Miss Whisper Lilith (GLOOMY GRIM, SOULGRIND, SILENTIUM, LULLACRY).
La production, sensiblement meilleure que dans le passé, se révèle robuste, rugueuse et équilibrée. Les orchestrations samplées faisant véritablement corps avec les structures métalliques des morceaux. Malgré ce tour de force, on aurait apprécié un traitement plus fin de la guitare rythmique et de la batterie.

L'illustration mi-humaine mi-reptilienne ornant la pochette, à défaut d'être véritablement incontournable, a le mérite d'évoquer avec justesse la teneur "proteïforme" de la musique proposée. Cette représentation ainsi que le restant de l'artwork, nous remémore le monde fascinant des "écorchés" du mystérieux Honoré FRAGONARD.
Les textes épiques écris par Elena, s'ils demeurent relativement obscurs et mystiques, traduisent un sentiment d'éternité qui correspond naturellement avec cette ode ambitieuse de fabulistes.

L'album débute par "I Draig Goch", un rouleau compresseur à la rythmique entêtante accompagnée par des instruments classiques du meilleur effet. L'ouverture est idéale, accrocheuse et ultra heavy. Nous continuons avec "Woe To The Defeated", aux mélodies dévastatrices, nombreux changements de tempi, choeurs somptueux rigoureusement bien placés avec en sus un solo élégant aux notes orientales. Un titre glorieux. Le rampant "Lords of Bedlam" nous envoûte grâce à ses violons chaleureux, son thème délicat et son break grandiose. Mais voici venir une brochette de morceaux tous plus inventifs et spectaculaires les uns que les autres.
Je veux parler en premier lieu de "Thy kingdom Come", une pièce sublime avec encore une fois des chants fabuleux et une intervention surprenante d'Elena en son centre, simplement magique. "The Calm Before The Storm", une litanie moyenâgeuse et mélancolique de haute volée, un solo incisif, un moment d'évasion de toute beauté. Mais c'est sans compter sur la tuerie absolue "Fire Upon The Blade" aux mélopées jouissives et monumentales!!! Et pendant que les incomparables forgerons Elfes s'activent à ressusciter votre épée légendaire, nous écouterons "Conquest Demise", plus atmosphérique et moins orageux, toujours avec de superbes trouvailles, tandis que "Conspirator" clôt la marche d'une manière plus solennelle et emphatique, au son d'un orgue inquiétant. Bien que moins marquant, ce titre prend de la valeur après qu'un break étrange n'introduise de magnifiques choeurs masculins qui ferment l'opus tel un requiem.

Un panthéon fantastique s'ouvre devant nos yeux, des créatures infernales combattent sans répit des divinités improbables dans le chaos cosmique. Les étoiles naissent et meurent dans le maelström céleste, pendant que des royaumes cruels et lointains entrent en guerre comme ils le feraient dans la plus effroyable des gigantomachie.

Si PUNGENT STENCH était un défouloir bizarre et pervers, nous devons nous rendre à l'évidence que HOLLENTHON constitue sans aucun doute le pic artistique de son créateur et l'accomplissement de ses meilleures idées musicales. Il est heureux que Martin ne se soit proprement donné aucune limite dans la composition de ce qui restera le témoignage inaltérable d'un talent bouillonnant et d'un sens mélodique de tout premier ordre.

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   KARL VON KARL

 
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- Mike Groeger (batterie)
- Elena Schirenc (chant)
- Martin Schirenc (chant, guitare, basse, claviers)


1. Y Draig Goch
2. Woe To The Defeated
3. Lords Of Bedlam
4. To Kingdom Come
5. The Calm Before The Storm
6. Fire Upon The Blade
7. Conquest Demise
8. Conspirator



             



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