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DEATH ATMO/SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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- Membre : Pungent Stench

HOLLENTHON - Opus Magnum (2008)
Par KARL VON KARL le 18 Janvier 2015          Consultée 1464 fois

Contre toute attente, le fameux HOLLENTHON refait son apparition en 2008 avec un nouvel enregistrement sous le coude. Le maître d’ouvrage Martin Schirenc nous avait habitué à des livraisons spectaculaires qui se jouaient des codes en surprenant les auditeurs à chaque instant. Il faut dire que ce Death Metal atmosphérique et hautement symphonique possédait de nombreux atouts. Notamment des orchestrations pertinentes et une qualité d’écriture impressionnante. Aujourd’hui, bien que la production se soit encore bonifiée, on s’ennuie ferme. Le constat est aussi affolant que brutal pour l’amateur des précieuses premières œuvres. Où se sont cachés les trouvailles et autres rebondissements ingénieux qui maintenaient en haleine ? Bien que sa carcasse reste inchangée et que la rigueur de ses musiciens ne fasse aucun doute, HOLLENTHON qui se dissimule ici derrière un son rutilant, n’est plus l’entité protéiforme qui forçait notre respect. Malgré la finesse des arrangements et un ensemble plutôt dynamique, nous constatons que l’inspiration est en berne et qu’un certain conformisme a lissé et gangréné les créations de la famille Schirenc. Nous ressentons une absence incompréhensible : celle de mélodies véritablement mémorables qui faut-il le rappeler, étaient la marque de fabrique essentielle qui entretenait jusqu’à présent l’aura et le charisme des travaux précédents. Entendons-nous bien, rien n’est ici raté ou indigent, des idées dignes d’intérêt sont parsemées sur l’ensemble de l’opus, mais les occasions de toucher notre corde sensible sont rares et un sentiment étrange de recyclage des albums antérieurs imprègne ces compositions.

Citons toutefois le convaincant et inquiétant "On The Wings Of A Dove" doté de riffs harponneurs et d’un refrain dont les chœurs religieux rappelleront en moins marquant l’énorme "Eclipse Vita Nova" de "Domus Mundi". Notons en outre le nuancé et fédérateur "Once We Were Kings" au refrain majestueux, se trouvant surtout doté de plusieurs breaks remarquables qui lui font gagner du galon. "To Fabled Lands" et ses riffs mélancoliques éveilleront également notre curiosité, mais ce dernier est à l’image des autres morceaux : avares de surprises tout en étant loin d’être mauvais, ils se contenteront de faire fonctionner une machinerie bien huilée dont les moindres mouvements sont millimétrés. Le constat est donc mitigé et nous le savons, cela ne sera pas satisfaisant pour étancher notre soif.

Il faudra malheureusement attendre la toute fin de l’album pour que nos sens soient subrepticement mis en alerte et qu’une réelle prise de risque n’intervienne. Le salvateur "Misterium Babel", introduit par des chants hindous miraculeux fait son entrée et l’on osait plus vraiment y croire. Le groupe revient en une fraction de seconde à son meilleur niveau. Une progression shamanique, des riffs astucieux desquels éclosent des refrains scandés sombres et rêches. Puis les psalmodies féminines reviennent pour s’entrelacer et se perdre dans des circonvolutions qui s’étireront de façon intrigante avant de s’éteindre complètement. De manière tout à fait inattendue et fracassante, le titre bonus de l’édition digipack "The Bazaar" qui est une reprise des talentueux The TEA PARTY, s’avère d’une excellence à couper le souffle. Le collectif parvient à s’approprier le morceau et à le hisser au-dessus de l’original par des chœurs monstrueux et des riffs tout simplement monumentaux. Ordre est donné de ne surtout pas omettre ce sommet de la galette, car avec ce final on retrouve toute la classe, l'audace et la puissance de la période dorée des Autrichiens.

Cet "Opus Magnum" déçoit forcément l’auditeur qui s’était délecté des deux anciennes torpilles. À ne pas ignorer cependant pour les quelques perles présentes qui ne feront qu’attiser la curiosité des novices sans pour autant rassasier les connaisseurs. Car ceux qui vivaient à l’ombre de la bête en demandaient plus, bien plus.

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   KARL VON KARL

 
  N/A



- Martin Schirenc (chant, guitare, orchestration)
- Mike Gröger (batterie)
- Gregor Marboe (basse)
- Martin Arzberger (guitare)
- Elena Schirenc (chant)


1. On The Wings Of A Dove
2. To Fabled Lands
3. Son Of Perdition
4. Ars Moriendi
5. Once We Were Kings
6. Of Splendid Worlds
7. Dying Embers
8. Misterium Babel
9. The Bazaar (bonus)



             



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