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AVANT-GARDE/DEATH ATMO  |  STUDIO

Lexique death metal
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1992 Dawn Of Dreams
1993 Khaooos
 

- Membre : Dan SwanÖ
- Style + Membre : Karaboudjan

PAN.THY.MONIUM - Dawn Of Dreams (1992)
Par KARL VON KARL le 13 Mai 2008          Consultée 3325 fois

PAN-THY-MONIUM était l'un des nombreux projets du génie DAN SWANö sous le masque de Day Disyraah, avec divers compères notamment de EDGE OF SANITY.
Après l'excellent EP "Dream II"(1991), le groupe sort son premier véritable album, le mystérieux et irréel "Dawn of Dreams".
On pourrait rapprocher PAN-THY-MONIUM de la mouvance Doom Death du début des années 90. Dans l'arbre généalogique du style, le combo, unique en son genre, évoluerait finalement sur la branche la plus étrangement protéiforme et pour cette raison la classification devient difficile.

Précisons que le chant Death profond de notre ami Derelict, bien qu'il soit de grande qualité et tout à fait adapté, reste proprement incompréhensible car superbement inarticulé.

La photo de couverture simple et cotonneuse, nous invite à plonger inexorablement dans les tréfonds d'une musique sombre et onirique, qui nous fait nous poser à plusieurs reprises de sérieuses questions sur la santé mentale des compositeurs. Le groupe navigue en terrain inconnu et nous voyageons dans un enchevêtrement avant-gardiste Death Doom prog atmosphérique, saupoudré d'idées saugrenues nées sans doute de séances d'improvisations fumantes.
Voici la marque de fabrique de PAN-THY-MONIUM : une utilisation régulière d'accélérations violentes au moments les moins attendus,l'usage récurrent d'un saxophone qui fait des apparitions incongrues mais maîtrisées, une profusion de soli inspirés très mélodiques et surtout des titres imprévisibles, sans couplets ni refrains, lesquels s'arc-boutent à volonté tout en conservant une facilité d'écoute déconcertante.
Non, le groupe n'est pas un foutoir bruyant, mais bien un bouillon de culture hors norme où les meilleures idées sont choyées afin de défricher des territoires vierges, des émotions inédites et des visions abracadabrantes mais redoutablement efficaces.
La texture sonore d'une telle musique s'incarne dans un son clair, une batterie parfaite, une guitare massive bourdonnante, une basse vaillante, seul le synthé à tendance à sonner un peu cheap par moment sans pour autant rompre le charme des atmosphères, bien au contraire.

Le tic-tac familier d'un réveil nous accueille accompagné de sons étranges. Le premier titre fleuve de plus de vingt et une minutes se déroule dans une succession de thèmes étonnants, et ce torrent musical fourmille d'idées toutes plus inspirées les unes que les autres jusqu'aux ultimes tic-tac de fin. Car ne vous méprenez pas, l'écriture demeure très naturelle et dynamique, avec des riffs mémorables, des changements de rythmes, des soli incisifs, un passage atmosphérique bizarre et surtout de superbes mélodies. Un pavé ma foi très digeste et spectaculaire. La particularité de ce récital iconoclaste consiste en la composition de morceaux qui alternent rebondissements et breaks inédits subtils.
Nous n'avons pas ici de chorus à fredonner sous la douche, mais grâce au talent du groupe et à son foisonnement mélodique, la pilule passe admirablement.
La musique n'est jamais abrupte ou hermétique. Les apparences sont trompeuses. Au premier abord on pourrait croire le style assez élitiste mais en vérité, le rendu final se révèle fluide et agréable.

Le second morceau possède de magnifiques mélodies, une accélération en son milieu, un chant beaucoup plus modulé et une construction toujours aussi singulière.
Le troisième larron est un peu plus rapide avec un magnifique break et toujours ces claviers qui distillent des volutes simples et addictives.
Notons également l'apparition du saxophone à plusieurs reprises pour des interventions délicieuses.
Le titre quatre est du même tonneau bien qu'en son sein on trouve des passages très Doom. Encore une réussite.
Le cinquième énergumène détonne essentiellement par son ambiance horrifique exquise, mais le six semble véritablement extraordinaire car ultra avant-gardiste, avec ses sons de synthé ubuesques. Une fête foraine démoniaque se matérialise devant nos yeux, un cortège de simulacres malveillants prend place sur un carrousel infâme, accompagné d'une mélopée envoûtante. Un break au saxo et nous repartons de plus belle pour une aliénation jouissive, tel un ARCTURUS death metal préhistorique.
Un grand moment déstabilisant.
La dernière plage propose la composition la plus curieusement atmosphérique. Les sons ignorés s'entremêlent, le saxo dément se contorsionne, le même riff se répète inlassablement et se perd dans des échos métalliques. L'immersion est parfaite, l'hypnose est totale.
Une voix psalmodie: "Echoos...Echooos...EEEchooosss..." voilà la fin.

Soyez vigilant, nous retenterons l'expérience avec le deuxième opus du stellaire et mystique, halluciné et énigmatique... PAN-THY-MONIUM.
Pour les collectionneurs de curiosités, cet opus intrigant signé chez OSMOSE est bien entendu chaudement recommandé.

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   KARL VON KARL

 
  N/A



- Winter (batterie)
- Day Disyraah (basse, claviers)
- Mourning (rhythm guitar)
- Derelict (vocaux)
- Aag (guitare lead, orgue, saxophone baryton)


1. Sans Titre
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