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METAL EXPÉRIMENTAL  |  STUDIO

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1993 Undertow
1996 1 Aenima
2001 1 Lateralus
2006 10 000 Days
2019 Fear Inoculum
 

2019 Fear Inoculum
 

- Style : Klone, Soen, Deadsoul Tribe
 

 Myspace (956)

TOOL - Aenima (1996)
Par CANARD WC le 14 Août 2008          Consultée 12547 fois

Paraît qu’on a la génération qu’on mérite.

J’avais un prof qui passait son temps à nous répéter ça avec une mine compassée (*). Quand j’avais 20 ans, fallait composer avec du KORN, du SLIPKNOT, du DEFTONES et autre SYSTEM OF A DOWN. J’aurais préféré que la mode eusse été JUDAS PRIEST ou MANOWAR, mais bon apparemment on a la génération qu’on mérite comme disait l’autre.

L’avantage avec ma génération, c’est qu’au moins les choses étaient claires :
SUM41 ça pue, SLIPKNOT c’est de la merde, NIN est grand, RAMMSTEIN assure et KORN c’était déjà mieux avant.

Puis, il y avait TOOL.

Ce groupe laissait tout le monde pantois. Entre circonspection et fascination. Il était dans le paysage, sans vraiment y être. On se demandait bien ce qu’il foutait là, alors que ça semblait évident. Mais évident en quoi ? TOOL puait l’imposture, mais paradoxalement on avait tous envie d’être fan. Pas vraiment Néo, assez expérimental, étrange. TOOL était différent et respirait l’air du temps. Notre époque était bizarre, c’est ptet pour ça.

Je revois encore mon pote RAHAN avec ses gros sourcils, son air con et sa vue basse, me faire l’article sur TOOL :

« Ouais euh TOOL, c’est space mais ça tue. T’es ailleurs, tu vois. Faut rentrer dedans, tu vois, faire attention et tout mais tu kiffes progressivement tu vois »

Non, à l’époque, j’ai pas vraiment vu. Précisons que RAHAN était passionné par le Néo (oui, il en faut). Donc en terme d’objectivité, on repassera. Lors des premières écoutes d’Aenima et ma découverte de la galaxie TOOL, deux mots ont flotté dans l’air de façon insistante dans mon esprit : étrangeté et particularisme. Il y avait un "je-ne-sais-quoi" de fascinant dans ce merdier, mais c’était pas accrocheur, pas vraiment mélodique, un peu mou et foutrement hermétique.

A ce jour, mon avis sur ce disque n’a pas réellement évolué depuis. TOOL reste – à mon sens – un groupe difficile d’accès, superficiellement profond, déroutant et manquant d’une certaine assise mélodique. Mais c’est de ce particularisme négatif que le groupe a su constituer la force de sa musique. TOOL fait partie de ces groupes qui demandent du temps. Les écoutes attentives apprivoisent votre oreille et les reliefs se font progressivement. Aenima se gagne par petit bout, prend progressivement de l’ampleur et vous donne la sensation – assez unique – d’avoir réussi à ouvrir une nouvelle porte inter-dimensionnelle par delà laquelle le Metal semble à la fois intelligent et sophistiqué.

En clair, les premières écoutes sont désastreuses, faut vous accrocher.

On commence alors par retenir un titre comme « Eulogy » (et son passage énervé assez saisissant), puis on perçoit de l’émotion sur « Pushit ». C’est pas si mal finalement. Nos oreilles se font petit à petit, les riffs bizarres prennent de la saveur et les breaks déroutants deviennent audacieux. Au début, on pestait contre les interludes mais on s’y fait presque. On se laisse immerger doucement pour finir par couler complètement dans cet univers si riche. A ce petit jeu là, TOOL est magistralement fort, vous donnant l’impression de récompenser votre persévérance, l’impression d’avoir percé un mystère musical insensé.

Evidemment, l’attirail « TOOLien » trimballe une facticité inhérente à sa musique, conséquence directe de cet enrobage sur-joué. Trop intelligent pour être vraiment intelligent. Pourtant, on voudrait croire à la « Lachrimologie » et tout ce bordel, à la démarche sincère, à une musique spirituelle pénétrante, un niveau au-dessus, un état de grâce artistique que le Metal n’effleure jamais.


On voudrait que TOOL soit plus qu’il n’est. Pourtant, Aenima est déjà assez grand, fort et pénétrant comme ça. Faudrait voir à pas se plaindre.


Note : 4/5


Morceau préféré : Pushit
Morceaux particulièrement scotchants : Eulogy, Forty 6, Hooker with a Penis

Attention les interludes sont casse-couilles : Usefull Idiot, Message to Harry, Die Eier von Satan (la pire !!!), Cesaro (inutile) et Ions (4 minutes putain).



* Je me demande la gueule qu’il tire actuellement avec la génération Tecktonik, mais c’est un autre débat.

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   (2 chroniques)



- Justin Chancellor (basse)
- Danny Carey (batterie)
- Adam Jones (guitare)
- Maynard James Keenan (chant)


1. Stinkfist
2. Eulogy
3. H.
4. Useful Idiot
5. Forty Six & 2
6. Message To Harry Manback
7. Hooker With A Penis
8. Intermission
9. Jimmy
10. Die Eier Von Satan
11. Pushit
12. Cesaro Summability
13. Aenema
14. Ions
15. Third Eye



             



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