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METALIUM - Incubus - Chapter Seven (2008)
Par ODIN le 19 Mai 2008          Consultée 7782 fois

"-Tu connais METALIUM ?
- Ouais.
- T’as quels albums ?
- Le premier. J’ai testé les autres, mais c’est super naze, alors j’en ai acheté aucun. Et toi ?
- Pareil."

Voilà à quoi ressemble une conversation standard sur METALIUM. Ce groupe est la loose incarnée. Alors qu’il aurait pu faire son trou sur la scène Allemande à la fin des années 90, il peine aujourd’hui à donner 5 concerts par an en Espagne et au Brésil… Mais ça n’empêche pas la bande à Lars Ratz de continuer à enchaîner les disques dans l’indifférence générale.

Nous voilà devant le cru 2008. Les trois égarés qui suivent la carrière du groupe depuis le début remarqueront qu’il est la suite logique du précédent. On constatait en effet sur Chapter 6 un net ralentissement de tempo et une prédominance d’ambiances sombres. Ca se confirme ici.

On démarre comme d’habitude avec une doublette intro symphonique/titre pied au plancher. Et déjà, ça coince…. Le titre en question n’étant qu’une copie carbone de "Pain Crawls in the Night" (sur Chapter 4)… et c’est pas les tentatives d’atmosphère sur les couplets qui vont aider à faire passer la pilule.

Ca commence mal.

Et ça ne va pas en s’arrangeant. Il ne se passe rien. Ou si peu.
L’espace d’une seconde, on reprend espoir avec un "Incubus" quasi-doom où Henning Basse se lâche comme jamais (tout y passe : growls, murmures et hurlements Black). Mais le groupe scie sa propre branche en rallongeant la sauce sur 7 minutes sans jamais relancer l’intérêt. Pour ce qui est censé être la pièce maîtresse du disque, METALIUM se chie dessus en beauté. C’est dommage, on était à 2 doigts de tenir quelque chose de bon.

Et l’histoire se répète sur tout l’album. Il manque systématiquement quelque chose..
Avoir des atouts en main (un gros son, quelques riffs solides et un chanteur doué), OK, mais ça ne mène à rien si l’inspiration est décidée à ne pas montrer son museau.
Résultat : un heavy burné mais banal ("Meet your Maker"), parfois pompé ("Never Die" pue le PRIMAL FEAR à des kilomètres), répétitif ("Take Me Higher"), extrêmement linéaire et peu engageant (cf. ce "At Armageddon" bêtement bourrin). La seule bouffée d’air frais est apportée par "Hellfire", qui voit METALIUM flirter avec un Power Metal à l’Américaine relativement accrocheur. C’est pas transcendant, bien sûr, mais ça reste une piste à creuser si jamais le groupe a l’idée folle de poursuivre sa brillante carrière.
On regrettera l’absence de ballades. Non pas que ça fasse partie du cahier des charges, mais ça aurait permis d’aérer le bazar (et d’injecter un peu de mélodie au passage), METALIUM ayant toujours été doué dans ce genre d’exercice (je vous renvoie à des chansons comme "Metamorphosis" ou "Silence of the Night").

A vouloir tout arracher, être le plus Heavy possible et s’enfermer dans une posture jusqu’auboutiste à la MANOWAR, les gars de METALIUM semblent avoir oublié que la mélodie et un minimum de finesse ne sont pas des "trucs de tatas" synonymes de mièvrerie et de Falsitude .
Et si une avalanche de gros riffs et des chœurs de brutasses avinées suffisaient à faire un grand disque de Heavy, ça se saurait.

Au passage, on a sacrément mal au cul pour Henning Basse. Le bougre assure méchamment, dévoilant par moments une variété de registres qu’on ne lui connaissait pas, loin de sa traditionnelle imitation de l’alarme incendie dont il nous a abreuvés sur les albums précédents... Mais il n’a quasiment rien à chanter ici. Sans déconner, ne pas être foutu de lui écrire un album correct vu ses capacités, c’est honteux. Du gâchis.

C’est donc pas avec ce Chapter 7 que METALIUM arrivera à susciter un regain d’intérêt à son égard. Il n’est même pas sûr que les quelques fracassés qui se sont fait tatouer le logo du groupe sur le torse y trouvent leur compte, c’est dire.
Le seul véritable point positif du disque, c’est sa durée (46 minutes)… ça fait du bien de savoir qu’une épreuve douloureuse ne dure pas longtemps.

Que peut-on désormais attendre de ces mecs qui s’enlisent à vue d’œil après avoir cramé toutes leurs cartouches en un album et demi ?
Le scénario idéal serait un changement de cap semblable à celui opéré par PRIMAL FEAR (qui a décidé depuis 2 albums d’avoir un peu de classe et d’arrêter de tabasser dans le vide).

Ou alors un split…

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   (2 chroniques)



- Henning Basse (chant)
- Lars Ratz (basse)
- Matthias Lange (guitare)
- Michael Ehré (batterie)


1. Trust (intro)
2. Resurrection
3. Gates
4. Incubus
5. Take Me Higher
6. Never Die
7. At Armageddon
8. Sanity
9. Meet Your Maker
10. Hellfire



             



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