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DOOM METAL  |  STUDIO

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EVOKEN - A Caress Of The Void (2007)
Par POSSOPO le 2 Mai 2008          Consultée 6791 fois

Cette chronique n'est pas faite pour moi. Ce disque n'est pas fait pour moi. Tout ça va mal se terminer. Moi qui avait tant misé sur EVOKEN après m'être laissé bercer des mois durant par les mélopées plombées de "Quietus". "Quietus", affublé d'une étiquette doom/death que je n'ai jamais comprise. Profondément doom, EVOKEN rejette l'idée d'accélération. Et si l'artiste déploie une énergie prodigieuse, cela ne signifie en aucun cas que celle-ci prend sa source chez DEICIDE, MORBID ANGEL ou ENTOMBED. Alors ESOTERIC, c'est quoi ? Du grindcore ? Et puis doom/death… Que l'on m'explique les similitudes entre EVOKEN et les premiers pas d'ANATHEMA, PARADISE LOST ou MY DYING BRIDE. Vraiment n'importe quoi, les étiquettes ! Passons, ce disque m'énerve déjà suffisamment à lui tout seul pour que des à-côtés ne viennent me faire définitivement perdre les nerfs. Quelqu'un m'expliquera à tête reposée en quoi j'ai loupé un wagon (hein, quoi les riffs ?).

Je disais donc… Ce disque n'est pas fait pour moi. Comme "Antithesis Of Light", son valeureux prédécesseur manquait de me titiller les conduits. La raison en est extrêmement simple, EVOKEN fait du sur place depuis qu'il a cru toucher le ciel en l'an de grâce 2001. Un doom pur jus à tendance funéraire (les spécialistes ergoteront de la validité de mes dires) n'employant aucun artifice pour livrer son message de deuil. Les hommes du New Jersey ont bâti leur art sur une formule simple. Pas de production cafardeuse (THERGOTHON), pas d'instrument décalé* (SKEPTICISM), pas de claviers théâtraux** au parfum gothique (SHAPE OF DESPAIR) ou liturgique (PANTHEIST), pas de concept littéraire (AHAB), pas de prises d'amphétamines incontrôlées (dISEMBOWLEMENT), pas de délires insanes (UNHOLY). EVOKEN, c'est du brut de décoffrage, un truc réfléchi pour coller dans les cases et qui ne pouvait que plaire.
Je n'y croyais pas trop a priori mais je suis moi aussi tombé en amour pour "Quietus", pour ce son qu'on croirait sorti des années 90 (patate en plus), pour ces compositions minimalistes à l'efficacité qu'on serait bien en mal d'analyser.

Mais voilà, "Antithesis Of Light" nous a servi une sauce finalement fort ressemblante. Ressemblante, moins efficace et un côté traînard sincèrement agaçant. La raison ? Moins d'apparat, une épuration dépréciative. Et voilà qu'en 2007, EVOKEN continue sur sa vilaine lancée. Ne me dites pas que je suis aigri et que ma sempiternelle quête de la nouveauté dénote un blase douloureux, j'étais justement en train de me calmer. C'est vrai, me faites pas chier, je sais aussi me montrer indulgent envers l'exercice de la copie carbone. Mais il faut alors que l'original soit absolument parfait, que sa durée de kif avoisine l'éternité et qu'un petit quelque chose qu'on appellera addictivité parcourt la galette de bout en bout. Addictif, "Quietus" ne l'était pas, il se contentait, et c'était déjà sacrément bien vu, de se faire hypnotique. Et si sa pérennité ne fait guère de doute, je n'oserais accoler à ce disque l'adjectif parfait.

Voilà, j'ai de nouveau les nerfs en pelote. "A Caress Of The Void" plaira, c'est bon, je suis au courant. Mais je veux juste prévenir. "Quietus" en moins décoré, c'est dommage quand même. Alors "Quietus" en moins décoré V2.0 (ou "Antithesis Of Light" numéro 2, suivez, bordel !), ça gave. Et puis, allez vous faire foutre, je fais bien ce que je veux, "A Caress Of The void" me saoûle en fait. Ouais, c'est dit. Je voulais faire style c'est bien mais il y a un truc qui coince. Bah non, EVOKEN en 2007, ça m'emmeeeeerde ! Compris ?
Waou, ça soulage de le dire. Allez, deux étoiles, c'est bien suffisant et vous pouvez faire la gueule, je m'en tripote le slip.

*Impossible de considérer le violon comme un instrument décalé quand tant d'artistes l'emploient dans le milieu le plus lourd du metal.***

**Claviers il y a chez EVOKEN. Ils font même preuve d'une imposante présence mais ils participent du sinistre et de l'énorme, n'aèrent rien, ne déterminent pas le propos. Ils suivent, accentuent, perpétuent le noir.***

***Z'avez vu ? Je fais comme Canard WC maintenant, je me lance dans le bas de page. Vive les astérisques et vive Coin-Coin ! Ouf, ça va mieux, je suis calmé, là. Kikoo bisous, je vous aime trop en fait. Un smackou passion à vous tous (deux au palmipède).

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Par POSSOPO




 
   POSSOPO

 
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- John Paradiso (chant, guitare)
- Nick Orlando (guitare)
- David Wagner (basse)
- Vince Verkay (batterie)
- Don Zaros (claviers)


1. A Caress Of The Void
2. Mare Erythraeum
3. Of Purest Absolution
4. Astray In Eternal Night
5. Descend The Lifeless Womb
6. Suffer A Martyr's Trial (procession At Dusk)
7. Orogeny



             



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