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FUNERAL DOOM  |  E.P

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2007 Interlude Premier
 

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MONOLITHE - Interlude Premier (2007)
Par POSSOPO le 1er Mai 2008          Consultée 3085 fois

Mon goût en matière de funeral doom n'est pas sûr. Peut-être un peu jeune, pas totalement formé. Mon habitude serait plutôt de railler ce genre de phrases idiotes qui porteraient un accent trop important sur l'expérience et le savoir en musique en tentant d'oblitérer l'essentiel, le ressenti, celui susceptible d'émaner de tout un chacun et qui n'a besoin ni de règles ni de belles leçons pour exister. Et si ce ressenti évolue, se modifie à chaque nouvel épisode de sa propre existence, son instinct primaire bouillonne encore jusqu'au dernier jour.

Pour cette dernière raison, je me lance dans l'écriture d'une courte chronique d'"Interlude Premier". MONOLITHE ne m'a pourtant jamais totalement convaincu, bien loin d'égaler le tout-puissant SKEPTICISM qui a encore aujourd'hui la fâcheuse tendance à me brouiller l'audition et à rendre fade les plus beaux ouvrages funéraires de ces dernières années. "I" m'avait passablement plu, "II" m'avait laissé de marbre. Et pour en revenir aux opus des dernières années, il en est un que je chéris et qui est bien loin de faire l'unanimité dans les rangs barbus. "O Solitude", galette théâtrale, gavée de synthétique, brouillée par une fine pellicule classicisante, défigurée par des accélérations death. Une galette qui me ravit pourtant, plus encore que le sobre EVOKEN, mastodonte actuel du genre. Je connais donc parfaitement mes lacunes mais je n'en ferai aujourd'hui qu'à ma tête. Mon avis vaudra ce qu'il vaut (la profondeur de mes propositions m'émeut, c'est bon).

20 minutes, une broutille en funeral. Un simple avant-goût. Un avant-goût disponible sur le site du groupe en téléchargement pour la somme de son choix. On fait comme les stars, c'est mignon.
Revenons immédiatement à "I" et "II", deux disques aux idées similaires, le premier bénéficiant à mon sens d'une inspiration plus large, le second compensant ses faiblesses par une volonté de variété. Les deux épisodes devaient nous faire décoller haut dans la stratosphère. "Interlude Premier" et ses samples de discours à visée astronautique enfoncent le clou et ne nous laissent plus aucune échappatoire. Nous sommes partie pour une expérience spatiale dans laquelle le vide sera aussi présent que dans un certain film de Stanley Kubrick. Après la mode du glouglou (AHAB, TYRANNY), nous quittons notre chère planète. Et pour être bien sûr que tout le monde a compris le sens du voyage, MONOLITHE abuse de quelques effets cosmiques dont je me souviens mal du maniement sur les deux premiers albums. Je vois dans tous ces falbalas auditifs une canne. Une canne censée supporter un orchestre qui manque d'assurance dans le tissage de sa propre toile. Alors, il nous faut des guides, des jalons, un petit manuel de l'utilisateur. Ce n'est pas grave, cela atteste simplement de la peur de l'absolu, de ce néant que désire pourtant peindre nos Parisiens.

Un néant angoissant, à l'aspect de bête sauvage. C'est la voix qui veut ça, un chant caverneux toujours plus impersonnel mais suffisamment humain pour manquer, et finalement de beaucoup, de nous faire croire en ce joli décor de planètes inconnues. Un imaginaire qui ne prendra jamais les bons rails.

Grave constat pour un genre minimaliste (ou maximaliste, les extrêmes se tripotant toujours les organes l'un l'autre) qui devrait s'enorgueillir de sa capacité au départ. Et sans juger trop avant une musique que l'on décortiquera avec plus de volonté lors de la sortie du véritable troisième album (20 minutes sont bien peu pour ce funeral qui se délecte sur la longueur), le fait est acquis, "Interlude Premier" ne m'aura fait visiter aucune nouvelle galaxie.

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- Sylvain Bégot (guitare, claviers, programmation)
- Marc Canlers (basse)
- Richard Loudin (chant)
- Nicolas Chevrollier (guitare)
- Benoît Blin (guitare)


1. Monolithic Pillars



             



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