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OCCULTE  |  STUDIO

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NEHËMAH - Light Of A Dead Star (2002)
Par ONCLEGUUD le 9 Mai 2008          Consultée 5457 fois

Avant que tout le monde ne saute bientôt comme une horde de clébards affamés sur un os, sur le quatrième long effort du trio de Chambéry, j'en profite pour écrire une petite bafouille sur leur premier, - Light of a Dead Star - skeud sur lequel s'était alors jeté tout le monde ou presque à sa sortie, chez Oaken Shield en 2002. A l'époque, Nehëmah était un groupe inconnu de presque tout le monde. Je ne vais pas vous rabâcher toute l'histoire de ce groupe adulé en France. Sachez juste que c'est une formation née dans les premières années des 90's, et qu'elle a pondu une démo en 1995 avant d'aller se recoucher et de se réveiller en 1999 pour se remettre à table. Là, tout le monde attend le prochain, qui devrait pointer son nez cette année, produit par Avantgarde Music – de même que Darkspace... Mais lorsque Light of a Dead Star fut produit à l'échelle internationale, tout le monde était bien content que ce soit un groupe français qui ait vomi pareil blasphème.

Mais que vaut donc Light of a Dead Star ? Que répandent ces cinquante-quatre minutes de Black Metal occulte et d'une noirceur cosmique ? Je ne dirais : que du bon. Musicalement s'entend... Nehëmah dans son premier album a créé un univers occulte, magique et poussiéreux, qui captive de bout en bout (intro et outro qui sont des samples d'un feu de bois crépitant). Résolument tourné vers le passé dans cet opus, Nehëmah a vite été catalogué de groupe de Trve Black Metal, ce qui lui correspond tout à fait. Egalement, Nehëmah fabriquait à l'époque (ça se ressent moins sur les suivants) un Black Metal sacrément noir. Il me revient toujours en tête les routes de campagne bordées d'arbres que je parcourais la nuit dans ma bagnole, alors que tournait Light of a Dead Star (le disque y est longtemps resté d'ailleurs). Seul dans ma voiture à écouter cela, sur une route monotone peu éclairée. C'est un peu cela, Light of a Dead Star : la nuit, la forêt, la solitude, l'occulte, le Mal et le malaise...

L'épaisseur des guitares et de la basse, leur densité noyée dans la saturation du son contribue grandement à l'évocation de la Nuit et des Ténèbres... La guitare, quand elle ne maçonne de concert avec la basse la masse sonore et grésillante servant de fond, prend un timbre cuivré, presque oriental, et assurément occulte et nostalgique – elle me fait penser inévitablement à celle de Nocturno Culto (notamment dans la lente et processionnaire piste Nehemah in Vulva Infernum). Le synthé, spectral, morbide, renforce les images nocturnes imposées à l'esprit, instaurant une ambiance glaciale, digne des gelées d'Hiver quand le ciel est clair et que les étoiles, si anciennes, vous regardent... Quand elles ne sont pas mortes et que vous n'en receviez en fait, que la lumière d'une étoile déjà morte... La batterie, même si elle ne déborde pas de la production, résonne pourtant plus que le reste : quelque peu réverbérée je crois, la batterie martèle, incessamment, tel un orage roulant sur la montagne, ou comme un soldat romain crucifiant un Messie, lentement, pesamment... Enfin, la voix de ce satané Corven évoque quelque peu le corbeau – l'emblème du groupe – ou encore une voix d'agonisant, du sang plein la bouche (peut-être celui qu'on crucifie). L'ensemble exhale avec force l'odeur douceâtre du caveau brisé par la foudre, réveillant les morts qui s'y trouvent... Très inspiré, Light of a Dead Star est une orfèvrerie de production (Ludovic Tournier aux manettes).

Dégageant d'incroyables atmosphères, des sentiments très puissants, Nehëmah parvient avec Light of a Dead Star, à plonger l'auditeur dans une torpeur digne de celle que les Grands Anciens des mondes de Lovecraft sont capables d'infliger à leurs victimes... une torpeur, avant l'horreur, le désespoir, avant la mort... Rendre compte d'êtres plus anciens que les humains, de choses cosmiques et multi-millénaires, de la Mort elle-même : telle semble être, sur cet album, la voie mystique tracée par ces Savoyards... Un jalon d'or dans le Black Metal français.

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- Corven (vocaux, basse)
- Sorghal (guitare)
- Nocturnos (guitare)
- Dargon (batterie)


- light Of A Dead Star
1. The Witch Burns...
2. Light Of A Dead Star
3. Across The Landscape
4. In October Nightshades
5. Nehëmah In Vulva Infernum
6. I Will Sleep With The Dragon
7. Misty Swamps
8. ...in The Heart Of The Flames



             



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