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HARD ROCK FLAMENCO  |  STUDIO

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2007 Wild, Beautiful, Damned

GYPSY PISTOLEROS - Wild, Beautiful, Damned (2007)
Par THE BLUE OYSTER le 26 Janvier 2008          Consultée 5587 fois

Quelque part au beau milieu de la Castille aride et peu habitée, vous vous trouvez dans un petit village retiré exhalant la tradition hispanique. Il est 13 heure et les rues sont vides. Vos vêtements collent à votre peau couverte de sueur en cet été espagnol survivable uniquement avec une bonne cerveza bien fraîche. Tout à coup, de la trompette sonne au loin, sans doute une corrida qui se prépare... mais nous ne sommes qu'en début d'après midi ! Une guitare flamenco s'installe et annonce un moment festif dans la pure tradition hispanique voir gitane mais... mais c'est un son saturé de guitare électrique qui s'impose ! Quelques notes flamenco au son électrifié et puis explosion. La puissance rock n'roll accompagnée d'un flamenco festif digne des plus grandes bringues nocturnes espagnoles vous fait sauter de votre transat. Vous finissez votre deuxième chope à peine entamée cul sec et courrez dans les rues poussiéreuses attiré par cette musique si stimulante.

Les voila les lascars, c'est dans un garage rustique d'une baraque en brique qu'ils se produisent et apparemment, vous n'êtes pas le premier à vous être précipité vers ce son allègre. Ce ne sont en aucun cas des musiciens traditionnels espagnols gonflés à l'héroïne ou autre substance énergétique et hallucinogène mais bel et bien des glameux aptes au hard rock imprégnés par la musique gitane. Leur musique est endiablée, les paroles sont anglo-espagnoles et d'une énergie sans faille, le chanteur disposant d'un timbre spécial entre sleazy et accents espagnols. Une bonne partie du village (et d'ailleurs) est sur les lieux tandis que le groupe entame avec une énergie punky "Un Hombre Sin Rostro, Pistolero". La douceur des couplets à la voix gitane accompagnée d'une guitare acoustique laissent rêveur... mais les pistoleros vous tirent une balle en pleine tronche sur les refrains tels des cow boys qui dégainent plus vite que leur ombre ! Aie aie aie!

Alors que le groupe entame "What's it Like to Be a Girl in the House of 1000 Dolls ?", une dizaine de danseuses flamenco se mettent à bouger autour de vous. Elles ne sont pas comme toutes les autres... brandissant le signe de cornes symbole du rock, leur robe traditionnelle déchirée, elles vous font tourner en bourrique tandis que nos gitans du rock n'roll nous pratiquent un flamenco bourré de bon gros riffs punk... les Ramones auraient ils des origines hispaniques?
"Una Para Todo Es Bandido !" vous ramène en plein désert texan, au temps des western à la traque de bandits qui s'enfuient vers l'aride Mexique, s'enchaine comme une poursuite frénétique à cheval où vous sentez les grands airs et la poussière qui vous frappe le visage : "ES BANDITO !"... Remets ton sombrero amigo, le soleil tape fort.
De retour avec vos glameux gitans, la nuit tombe et tout semble se calmer, la lune illumine cette obscurité de son blanc éclatant. Une ballade, enfin on calme le jeux et la fiesta pour entrer dans la douceur, la ballade typique hispanique pour faire une déclaration d'amour à sa promise au balcon un soir de pleine lune (pas gnangnan mais vraiment émouvant) tout en restant dans la recette de nos pistoleros. Puis la fiesta peut reprendre ! C'est reparti pour faire la fête toute la nuit avec du rock n'roll sleaze flamenco terriblement jouissif. D'ailleurs, Quentin Tarantino vous glisse à l'oreille "que c'est bon !", vous vous demandez comment celui-ci est parvenu jusqu'à vous... peut être parce que vous êtes en train de passer une nuit en enfer (cf: « From Dusk Till Dawn »).
Vous vous réveillez dans le silence. Vous êtes en fait à la fenêtre de votre appartement parisien un jour de canicule, le disque "Wild, Beautiful, Damned" des Gypsy Pistoleros vient de se terminer et vous revenez de loin... disons de quelques mille kilomètres. Des cadavres de bouteilles de bières et une de whisky jonchent le sol de votre 50 mètres carrés, elles ont apparemment été consommées pendant votre voyage (ou plutôt délire) sans queue ni tête mais totalement jouissif. Ce n'est en aucun cas la consommation abusive de drogue qui vous a mis dans cet état mais bel et bien le premier opus du quartette des pistoleros anglais.

Je pense que malgré une chronique totalement aliénée (garantie écrite 100% à jeun) vous avez compris que cet album est à ne pas rater. Un des plus gros vents de fraicheur de l'année 2007 pour ma pomme. Une personnalité déjà acquise et unique qui fait de ce groupe un des plus prometteurs pour les années à venir. Bien sûr, sur cet album, tout n'est pas parfait, certains titres ne ressortent pas mais l'ensemble est assez bon et festif pour mettre de bonne humeur. Même la personne la plus maussade. A consommer sans modération.

PS: Le disque est sortit en janvier 2008 chez Bad Reputation sous le nom "Para Siempre" avec deux titres bonus, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

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   THE BLUE OYSTER

 
  N/A



- Lee J Pistolero (chant)
- Iggie Pistolero (guitare)
- Leeroy Pistolero (batterie)
- Nasty Pistolero (basse)


1. The Crazy Loco Loquito
2. Un Hombre Sin Rostro, Pistolero
3. Forever Is Para Siempre
4. What's It Like To Be A Girl In The House Of 1000 D
5. Una Para Todo Es Bandido!
6. Senor Mangi Acqui
7. Moonchild
8. Switchblade Kiss Comes Close
9. Jet, Jet, Jet Boyz
10. Shotgun Kiss Is Ay Que Dolor
11. 1-2-3-4 Kiss Me Then I'm Damned For Sure



             



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