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FUSION  |  STUDIO

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1993 Give A Monkey A Brain
 

2023 Fishbone
 

- Membre : Cro-mags
 

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FISHBONE - Give A Monkey A Brain (1993)
Par FENRYL le 10 Décembre 2007          Consultée 6033 fois

...and he'll swear he's the center of the universe.

A la fin des années 80, la fusion fonctionnait sur le mode des quatre maîtres du Thrash de la même époque. Ici, la ligue 1 était composée d'un Faith No More, des Red Hot Chili Peppers et de Living Colour (Primus prendra l'ascenseur vers l'élite un peu plus tard).
Bien décidés à enfoncer le clou, les mecs de Fishbone s'attachent à prendre le pouvoir.
Pour leur quatrième album studio, ils s'entourent de grands noms du milieu: la production est l'oeuvre de Terry Date (Soundgarden, Prong, Pantera) puis le mixage à Andy Wallace (Slayer, RATM, Alice Cooper, SoAD... Je continue ?!). Comment, dès lors, ne pas être en attente de l'album de référence de la catégorie ?
D'ailleurs, à l'époque, Angelo Moore se fait l'égérie d'une marque de lunette et le groupe apparaît sur la BO de la daube « Last Action Hero » (cadeau d'un magazine Metal à l'époque, à l'origine de ma découverte du groupe !).

On imagine les hurlements des producteurs quand le groupe s'est pointé avec son « Donnez un cerveau à un singe et vous verrez qu'il se prendra pour le centre de l'univers » (ouf) !
Derrière ce titre à rallonge, se cachent 12 titres d'une hétérogénéité désarmante, ce qui est la marque de fabrique de la maison.
L'habitué y retrouvera ses stigmates favoris: jazz/reggae/soul/funk/ska/punk/rock, le tout passé au shaker.
Le novice devra avoir une oreille des plus éclectiques tant la diversité du propos est l'illustration d'une dextérité musicale.
Mais le constat s'impose rapidement: Fishbone continue de juxtaposer ces styles au lieu de les intégrer au sein de chaque morceau.

On trouve ainsi:

- 3 perles absolues: les très Heavy « Servitude » à l'intro titanesque et au final grandiose, «End the reign » et la power ballade « Black Flowers ». Ces titres, à eux seuls, sauvent l'album d'un marasme (et d'une éviction de ce site à mes yeux !). Il se dégage une ambiance mystique, où les guitares et les choeurs révèlent l'immense capacité du groupe... malheureusement trop courte.
- Un « No fear », que Faith no More période « King for a day... » n'aurait pas renier. Très bon.
- Le gros méchant « Swim », gonflant par le coté ultra répétitif de son riff de guitare quelconque accompagnant un pseudo bordel chanté.
- Une partie reggae/ska sans ambiguité avec « Unyielding Conditioning », « they all have abandoned their hopes »... Mouai.
- De la soul et du funk à forte dose sur « Properties of Propaganda », « Lemon Meringue » ou encore « Nutt Megalomaniac »... Sympathique.
- Deux titres punk complètement barrés: « the warmth of your breath », à l'intro ultra speed... Très vite pénible, tout comme « Drunk Skitzo ».

On aura beau nous faire croire que cet album repose sur une histoire complète (concept album ? Faut pas pousser Mémé dans les orties quand même), tout cela relève du délire le plus complet: le singe, assimilé au diable, contrôle l'espèce humaine comme son pantin. Il lui impose l'apartheid, l'esclavage, ses hommes politiques et donc ses gouvernements... Le singe occupe donc ainsi le centre de l'univers !!! Au secours. L'ensemble demeure dénonciateur et futé, poétique et sauvage.
Ici, on reste sur le fait que chaque musicien est un surdoué qui manie son instrument dans les différents styles précédemment cités avec une aisance désarmante.

Unanimement reconnu pour son énergie sur scène, le groupe verra l'album réaliser des chiffres de vente ridicule, entraînant le départ du guitariste et du clavier préférant fuir le marasme général. Et pour bien appuyer sur la tête du futur noyé, leur maison de disque s'empressa de les virer.
Fishbone ne s'en relèvera vraiment jamais et passera du statut de future référence ultime à celui de perpétuel loser-second couteau, doublé par tous ces p'tits jeunes aux dents aiguisés...

Verdict: 2/5.


Conseil: Si vous détestiez, vous allez continuer ! Si vous adoriez, vous pouvez vous apprêter à poursuivre sur cette voie ! Pour ceux qui n'ont jamais écouté, à vous de juger !

Surprise, en forme de conseil: Les mecs de RATM, à leur début, se déclaraient largement inspirés par le groupe. Retour aux sources obligatoire pour tous les fans digne de ce nom.

Surprise: Jamais vu de pochette aussi illisible que celle-ci, bien qu'elle soit de très belle facture !

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   FENRYL

 
  N/A



- Angelo Moore (chant, saxophone.)
- Christopher Dowd (claviers)
- Walter A.kibby Ii (chant, cuivres)
- John Norwood Fisher (basse)
- John Bigham (guitare)
- Kendall Ray Jones (guitare)
- D. Fish (batterie, percussions)
- Vicky Calhoun (chœurs sur le titre 12.)
- Aklia Chin (chœurs sur le titre 12.)
- Bill Nelson (chœurs sur le titre 7.)
- Kristen Vigard (chœurs sur le titre 12.)
- N'dea Davenport (chœurs.)
- Branford Marsalis (saxophone sur le titre 10.)


1. Swim.
2. Servitude.
3. Black Flowers.
4. Unyielding Conditioning.
5. Properties Of Propaganda (fuk This Shit On Up).
6. The Warmth Of Your Breath.
7. Lemon Meringue.
8. They All Have Abandoned Their Hopes.
9. End The Reign.
10. Drunk Skitzo.
11. No Fear.
12. Nutt Megalomaniac.



             



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