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REBELLION - Born A Rebel (2003)
Par ODIN le 28 Septembre 2007          Consultée 4618 fois

Beaucoup de fans de la scène Heavy Allemande ont la gorge qui se serre à l’évocation de la scission de GRAVE DIGGER en 2000. Chris Bolthendal et Uwe Lulis se prennent la tête, et boum, le gratteux prend la porte en emmenant avec lui Tomi Gotlich, le bassiste, et jurant de se venger. Le départ se fait officiellement pour « divergences artistiques », Chris reprochant à son gratteux de toujours composer le même genre de trucs. Officieusement, c’est ni plus ni moins qu’un concours de bite, chacun des 2 protagonistes clamant être le patron du groupe.
Chris ne perd pas son temps, appelle à la rescousse Manni Schmidt (ex-RAGE) et enregistre The Grave Digger (2001), album de Heavy sombre comme un trou de balle qui démontre une véritable volonté de se renouveler.

De son côté, Lulis recrute Michæl Seifert (BLACK DESTINY), et nous pond en 2002 un album concept sur McBeth qui n’emballe pas grand monde : titres mous, narrations interminables et encore plus kitsch que chez RHAPSODY (faut le faire), un Seifert qui s’évertue à singer Chris Bolthendal,… Bref, ce premier REBELLION fait pâle figure face au dernier GRAVE DIGGER.

Pour ce deuxième album, il semblerait qu’Uwe ait compris ses erreurs : Born a Rebel, c’est du brut, du speedé rentre-dedans et surtout du sans narrations. La logique voudrait que l’album soit bon : si on fait l’inverse d’un album raté, on pond une tuerie.

Ben non. Ce serait trop simple.

La principale force de Lulis a toujours été une capacité à pondre LE riff qui tue. De ce côté-là, au premier abord, on peut pas vraiment dire qu’il décline : la doublette « Born a Rebel »/ « Adrenaline » qui ouvre l’album arrache sévère. Les riffs ont ce parfum Thrash typique du bonhomme, on y trouve des duels de solos dignes de JUDAS PRIEST et les refrains touchent au but.
On embraye sans débander sur « One for All », un mid-tempo à la mélodie ivôle et au texte digne de MANOWAR qui a tout d’un hymne.
Ca démarre bien.

Mais l’album compte encore 8 titres, et Lulis a largement le temps de nous montrer qu’une panne d’inspiration, ça arrive à tout le monde et surtout, qu’il ne s’est peut-être pas entouré des meilleurs. Bref, il retombe à pieds joints dans les travers du premier album.
C'est-à-dire des riffs affligeants de banalité et surtout des refrains très faibles. C’est d’ailleurs là que la comparaison avec GRAVE DIGGER fait mal, et qu’on réalise que Chris Bolthendal était pour beaucoup dans la réussite des albums (c’est lui qui s’occupait des lignes de chant, et donc des refrains).
Car même si Michael Seifert n’est pas un tocard, il n’a pas la science du refrain de Chris. Bon, faut pas non plus tout lui mettre sur le dos, au pépère, d’autant plus qu’il a progressé au chant. Il module beaucoup plus sa voix, et s’éloigne de Bolthendal pour se rapprocher de Matt Barlow (ICED EARTH) : écoutez le donc sur les lignes de chant chiadées de « Meet your Demon », qui reste d’ailleurs le meilleur titre du disque, avec ses accélérations et son refrain accrocheur comme du papier tue-mouches.

En dehors de ce sursaut de compétence, les 2 derniers tiers de l’album sont à jeter. Pas un riff marquant, pas un refrain un tant soit peu accrocheur. Que dalle.
Et c’est pas les quelques tentatives de varier les plaisirs qui vont y changer quelque chose. Vous avez envie de taper du pied, vous, à l’écoute d’un « Dragons Fly » vaguement Rock pompé sur ACCEPT ? Hein, franchement ? Et la ballade « Iron Flames » ? Elle vous file pas des cloques aux tympans avec sa niaiserie dégoulinante qui colle aux dents et son refrain catastrophique ? Si, hein ?

Bref, les p’tits gars de REBELLION nous infligent là un Heavy banal, passe-partout et aussi prenant qu’un épisode de « l’Homme du Picardie ».
Une fois péniblement arrivé au terme de ces 50 minutes interminables, il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir d’Uwe Lulis et sa bande : c’est avec 2 albums à moitié ratés qu’ils comptent foutre une peignée à GRAVE DIGGER ? L’espoir fait vivre, comme on dit.

Et mine de rien, ils ont raison de s’accrocher. Parce que leurs 2 albums suivants feront trembler le groupe de Bolthendal sur ses bases….

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   ODIN

 
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- Uwe Lulis (guitare)
- Michael Seifert (chant)
- Tomi Göttlich (basse)
- Björn Eilen (guitare, chœurs)
- Gerd Lücking (batterie)


1. Born A Rebel
2. Adrenaline
3. One For All
4. Word Is War
5. Dragons Fly
6. Queen Of Spades
7. Iron Flames
8. Through The Fire
9. Devil's Child
10. Meet Your Demon
11. Power Of Evil



             



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