Originaire de Grande Bretagne, le quintette The Glitterati a fait ses premiers pas discographiques en 2004 avec le EP "Here comes a close up". En 2005, il passe aux choses plus sérieuses en sortant son premier véritable album studio, l'éponyme, sur le label Atlantic. De surcroît, il bénéficie de l'apport de Mike Clink(celui-là même qui avait produit "Appetite for destruction" en 1987) derrière les manettes.

Sur le plan musical, The Glitterari pratique un hard rock parsemé d'influences glam (aussi bien 70's que 80's) et de quelques relents Brit-pop à la Oasis. Ceci dit, ce groupe se rapprocherait plutôt de Velvet Revolver s'il fallait chercher les similitudes les plus évidentes. Sur le papier, ce premier véritable album des Glitterati s'annonce donc prometteur...

Les morceaux que propose The Glitterati sur son album éponyme sont très rock n'roll, en effet et ceux qui attirent l'attention, qui sont le plus aptes à sensibiliser l'oreille des amateurs de gros rock sont "Betterman", titre d'ouverture à connotation hard rock n'roll énergique, rythmé, mâtiné de relents punkysants et qui donne sacrément envie de secouer la tête (le riff entêtant y est sûrement pour quelque chose), "You got nothing on me" et son ambiance rockabilly, qui voit les guitares tantôt en avant, tantôt en retrait et alterne couplets aériens et refrain cru, offensif, le mid-tempo mélodique "Heartbreaker", qu'on pourrait décrire comme une sorte de croisement entre les Beatles et Poison et qui a un côté commercial pas déplaisant du tout, de bons morceaux hard rock bien accrocheurs tels que "First floor" et le pêchu "You need you" qui a des réminiscences glam bien prononcées, ou encore "Here comes a close up", une compo crue, limite punk, par moments glam (on pense à Mötley Crüe à ses débuts), qui donne envie de headbanguer.

Ceci dit, si The Glitterati est capable de pondre d'excellentes compos à l'efficacité immédiate, il n'est pas encore totalement au point. Ainsi, on trouve aussi sur cette galette des titres forcément moins inspirés, moins efficaces. C'est le cas de "Heartbreaker", qui fait penser à ce que faisait Slash's Snakepit à l'époque, mais qui est répétitif, lassant à la longue, du chiantissime et soporifique "Do you love yourself ?" avec ses mélodies lancinantes sur les couplets, "Don't do romance", une ballade dégoulinante, insupportable qu'on peut comparer sans hésiter à de la guimauve (mais quelle horreur, ce refrain !), de l'autre ballade acoustique "Keep me up all night" qui est ennuyeuse, ne décolle jamais et donne envie de dormir. Enfin, "Still thinking about you" est une compo brit-pop avec quelques riffs hard qui alterne le bon(le refrain est correct) et l'ennuyeux (le reste de la chanson est insipide).

Au final, ce premier album de The Glitterati laisse un sentiment mitigé car il alterne le bon et le moins bon, se signale par son inconstance, ce qui fait qu'il est difficile d'adhérer à 100% à ce disque. The Glitterati est capable de proposer des choses intéressantes et a le potentiel pour progresser, gommer certains défauts. Dans l'immediat, il n'est pas le groupe anglais le plus marquant et il est encore trop tôt pour qu'il puisse prétendre rivaliser avec les Towers Of London, Roadstar ou encore Kid Ego...