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- Style : Opeth
- Membre : Exhorder

NOVEMBERS DOOM - The Novella Reservoir (2007)
Par ORPHANAGE le 17 Avril 2007          Consultée 4936 fois

NOVEMBERS DOOM est de retour! Il avait marqué son petit monde en 2005 quand, alors que personne ne lui demandait rien, il avait sorti un énorme album de Doom/Death mélancolique à la fois accessible et personnel, «The Pale Haunt Departure ». Opethien de par son goût prononcé pour l’acoustique, foncièrement Death dans son approche riffique et vocale, Doom pour la lourdeur funeste prédominante qui enveloppe ses compositions, mélancolique dans ses quelques refrains planants et poignants ou ses breaks chargés d’émotion. Finalement, « The Novella Reservoir » ne change pas trop des habitudes, et NOVEMBERS DOOM poursuit sur sa lancée, mais en durcissant malgré tout le jeu. Ceci dit on est en droit de s’interroger, comme pour chaque album sorti, sur l’urgence éprouvée par le groupe pour sortir ses nouvelles compos, sur l’intérêt intrinsèque de la chose... qu’en est-il ? Très franchement, mystère, et c’est bien là le problème.

NOVEMBERS DOOM, c’est un super bon groupe. Ouais. Un méga bon groupe qui, finalement, n’aura pas été si souvent éclairé par une implacable lumière créative. Souvenez-vous de la chronique de Mox, qui avait été peu emballé par « The Knowing » : « gentillet, deux trois bons plans, mais rien de franchement fantastique ». Ici, c’est exactement ça, encore une fois. Oh oui, NOVEMBERS DOOM, c’est un super bon groupe, c’est sûr. Ils jouent bien, avec conviction, ils savent comment structurer un morceau intelligemment, ils savent bien alterner l’acoustique et l’électrique, le chant clair et death... bon, techniquement, rien à dire. Mais leur capacité de composition ne suit pas toujours. Que très ponctuellement en fait. Pour moi, l’apogée de leurs possibilités se trouve sur « The Pale Haunt Departure », et plus précisément sur la chanson « Autumn Reflection ». Je m’explique : ici, la couleur délicatement crépusculaire de l’ensemble est sublimée par un sens mélodique affûté, un riffing accrocheur et touchant ainsi qu’un mélange plus que jamais parfaitement dosé entre acoustique et électrique. Ajoutez à cela de vrais, vrais frissons, la sensation d’écouter une chanson qui donne du plaisir, un sens structurel aéré et solide pour un Doom/Death automnal excellent... c’était ça le vrai bon NOVEMBERS DOOM.

Et « The Novella Reservoir » n’hérite que des passages les moins inspirés de son prédécesseur. C’est parfaitement joué, mais désespérément plat. Bien interprété mais impénétrable! Le groupe explore plus fortement sa facette Death que par le passé et accélère considérablement le rythme (« Rain », « Dominate The Human Strain »), les gros growls qui tâchent son encore plus présents, et le contraste entre mélodie et agressivité est encore plus évident. Pour preuve, le groupe nous sert un titre entièrement acoustique, « Twilight Innocence », vraiment très beau, merveilleusement porté par le beau timbre clair du chanteur, puis passe ensuite directement à un « The Voice Of Failure » lourd de chez lourd... finalement, le mélange au sein d’un même titre, ce n’était pas plus mal. NOVEMBERS DOOM perd en feeling et en efficacité, et le pire, c’est qu’on a du mal à voir où il veut en venir, et qu’est ce qu’il cherche. Beaucoup moins à fleur de peau que par le passé, le combo semble dématérialiser ses sensations pour verser dans un Death techniquement irréprochable, mais tellement épais et tortueux qu’il est difficile de pénétrer dans le sac de nœuds. Les riffs stériles se succèdent, quelques claviers très discrets mais agréablement atmosphériques viennent rappeler qu’ils étaient bien mieux employés sur « The Pale Haunt Departure », la tristesse, la superbe tristesse, cède sa place à un gloubli-boulga de haine et de nostalgie difficile à cerner. Rien n’est clair, et c’est bien ça le problème, parce qu’un bon album ne fait pas de secret sur son univers. On le cerne, on le savoure, on l’explore, alors que « The Novelle Reservoir » prend ses distances avec l’auditeur, offre un minimum de mélodie, un minimum de ponts chantés aux chœurs étranges, laisse percevoir le moins d’images possible...comme s’il n’avait pas envie de s’attarder avec l’auditeur. C’est vraiment dommage, car si tous les morceaux avaient été traités en tant que mélange de « Twilight Innocence » et «Leaving This » (superbe intro électro-acoustique, belle conclusion à l’album, enfin quelque chose qui se démarque), avec une haine Death si c’est le bon vouloir de ces messieurs, on aurait vraiment retrouvé un NOVEMBERS DOOM inspiré et tout en contrastes. Parce que maintenant, le plus bel intérêt du groupe, c’est de faire headbanguer de temps en temps (« Rain », notamment, rythmique ultra efficace), mais jamais on n'aurait pensé leur demander ça, à eux!

On espère vraiment que la formation se remettra en cause pour la suite des évènements, qu’elle retrouvera son aura belle et mélancolique tout en se faisant plaisir, qu’elle retrouvera la prestance qu’elle a eu, et qu’elle est toujours capable d’avoir (on peut en être sûr à l’écoute de « Leaving This »). On pourra me dire que je critique le virage plus Death parce que j’aime le Doom atmosphérique, mais il faut être réaliste : NOVEMBERS DOOM se coince entre deux univers, et le Death ne lui sied que très moyennement, c’est la vérité. S’il veut faire du Death, qu’il le fasse à fond, mais ça m’étonnerait que ça plaise beaucoup à son public.

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- Paul Kuhr Iii (chant)
- Larry Roberts (guitare)
- Eric Burnley (guitare)
- Brian Whited (basse)
- Joe Nunez (batterie)


1. Rain
2. The Novella Reservoir
3. Drown The Inland Mere
4. Twilight Innocence
5. The Voice Of Failure
6. They Were Left To Die
7. Dominate The Human Strain
8. Leaving This



             



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