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2006 Redivivus
 

- Membre : Ivanhoe, Ripper
- Style + Membre : Powergod

WINTERS BANE - Redivivus (2006)
Par DARK SCHNEIDER le 25 Mars 2007          Consultée 2806 fois

WINTERS BANE est surtout connu pour être le premier groupe de Tim « Ripper » Owens, chanteur aux capacités vocales impressionnantes, révélé par JUDAS PRIEST. Owens chanta sur le premier album de ce groupe américain, Heart of killer, sorti en 1993. Un album de heavy metal tout juste correct, dont le seul véritable intérêt était la performance vocale d’Owens, déjà impressionnante. Mais ce dernier n’était encore qu’un clone de Rob Halford, dont la prestation trop froide ne pouvait rivaliser avec le metal god. Owens quitta ensuite WINTERS BANE pour intégrer un tribute band à JUDAS PRIEST, tout simplement nommé BRITISH STEEL. La suite, tout le monde la connaît.

Lou St Paul, guitariste et accessoirement leader de WINTERS BANE, sortit dans l’indifférence générale un second album en 1997, sur lequel il prenait le micro. Ne l’ayant jamais écouté, je ne pourrais en dire plus. Le voici donc de retour presque 10 ans plus tard. Lou St Paul veut-il prendre sa revanche ? Prouver que lui aussi sait faire du bon gros heavy metal qui arrache? C’est un peu ce qu’il tente sur Redivivus, qui semble aux premiers abords disposés de quelques arguments en sa faveur.

On notera déjà la très belle pochette qui orne cet album, elle donne le ton. Au chant, c’est l'Allemand Alexander Koch (POWERGOD) qui y officie désormais. Son chant n’est finalement pas très éloigné de celui d’Owens, on reste dans la famille des chanteurs à la Halford. Ce n’est pas pour autant un clone, mais il ne fera pas oublier son illustre prédécesseur. Sa voix reste trop froide, peu nuancée, et son timbre n’est pas vraiment des plus agréables. Un bon faiseur, mais sans grand talent en réalité. Notons qu'à la batterie on retrouve la girouette Mark Cross (Ex-plein de groupes).

Les premières minutes de Redivivus ont le mérite de mettre rapidement les choses au point. C’est en effet un déluge de notes qui ouvre l’album. Notre guitariste étale crânement toute sa technique, il est vrai qu’il maîtrise son instrument le bougre. Les progrès techniques depuis Heart of a killer sont impressionnants. De feeling il n’en est évidemment pas question, on reste ici dans une certaine tradition du heavy metal US, qui privilégie le riff et la technicité au feeling et à la mélodie. On est donc au final plus proche d’un ARMORED SAINT survitaminé que d’un JUDAS PRIEST. D’ailleurs le refrain de « Burning bridges » évoque immanquablement le groupe de John Bush.

Le problème quand on joue ce genre de metal c’est qu’il faut assurer au niveau des refrains accrocheurs. Et là, WINTERS BANE se montre plus que laborieux. Il n’y a guère que ceux de « Seal of light » et « Catching the sun » qui sortent du lot. Et c’est là que la pauvreté des mélodies se fait vraiment pesante. L’écoute des morceaux les moins inspirés en devient franchement pénible. Alors certes c’est technique, Lou St Paul ne rate pas une occasion pour se mettre en avant, mais qu’est ce qu’on s’emmerde au final !! Ah c’est sur c’est bien puissant, les grosses rythmiques sont bien présentes, les soli sont démonstratifs, mais que c’est plat tout ça… N’allez pas espérer y trouver un refrain fédérateur, ni une mélodie entêtante, c’est simple il n'y en a pas ! WINTERS BANE arrive tout au plus à produire des morceaux corrects quand le groupe se veut inspiré. Et même niveau riff, c’est quand même pas l’extase, loin de là en fait.

Finalement, Ripper Owens peut dormir tranquille, ce n’est pas son ancien groupe qui va lui faire de l’ombre. Redivivus n’est pas le pire album qui soit, les fans de heavy metal puissant à la production moderne y trouveront peut-être leur compte. Bon, j’en doute franchement mais qui sait ? Reste qu’on a affaire ici à un album bien anecdotique, qui prouve qu’il ne suffit pas d’avoir un bagage technique important pour sortir un album intéressant, ni de s'entourer de personnes plus que compétentes (l'album est produit par Chris Tsangarides, rien que ça!). Le songwriting reste l’élément primordial qui fait la qualité d’un album, et ici il fait cruellement défaut !

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- Alex Koch (chant)
- Lou St Paul (guitare, basse)
- Mark Cross (batterie)


1. Seal The Light
2. Spark To Flame
3. The World
4. Dead Faith
5. Catching The Sun
6. Remember To Forget
7. Burning Bridges
8. Waves Of Fury
9. Despise The Lie



             



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