Viking métal. Une étiquette tellement fourre-tout qu’elle ne décrit plus que l’imagerie du groupe. Musicalement, qu’est-ce que le viking métal ? On peut citer BATHORY, WINDIR, FALKENBACH, ou ENSIFERUM, autant de groupes rassemblés sous une même bannière mais jouant des musiques différentes. Une constante : un esprit païen farouche, une vigueur guerrière indomptable. Dans le cas de FOLKEARTH, si l’on fait preuve d’un tant soit peu de subtilité, on peut en plus deviner qu’on va avoir une tendance folk assez marquée.

Et FOLKEARTH, c’est quoi au juste ? Un groupe d’origine suédoise qui a la particularité de réunir plus d’une trentaine de musiciens venus d’un peu partout en Europe (voire d’un peu plus loin encore), appartenant la plupart du temps à divers groupes d’obédiences pagan, viking ou folk (FOREFATHER, YGGDRASIL, RAVENCLAW…). Un coup d’œil au line-up confirme la tendance folk : percussions, flûtes et autres violons et harpes sont de la partie.

Maintenant que les présentations sont faites, reste à se pencher sur la musique.

Une introduction de quatre minutes nous déballe ses claviers aériens, quelques pépiements de moineaux, une invitation à un voyage qui s’annonce plutôt champêtre…
Mais si cette longue ouverture vous avait plongés dans la somnolence, vous allez être réveillés en sursaut car les guitares s’invitent dès le second morceau. Les mélodies sont très présentes, le morceau est entraînant mais la production un peu trop étouffée en revanche. Une mise en bouche agréable.
Les instruments folkloriques font irruption peu après, et accompagnent largement la base métal tout au long des 14 morceaux suivants. Les mélodies sont toujours mises en avant, les chants sont variés entre le heavy, le black, etc... (pensez donc, avec douze vocalistes dans le groupe), et globalement l’album reste plutôt cohérent malgré une certaine diversité.

Sorti de ces quelques remarques d’ordre général… L’album dans son entier est un peu trop long, agréable en général mais sans moments forts, aucun passage ne frappant l’oreille de l’auditeur ou captant vraiment son attention. Certains titres comme « Skaldic Art » ou « Tribute To Viking Gods » ont le mérite d’être assez entraînants, mais même après plusieurs écoutes, on ne retient presque rien de cet album, qui se révèle au final très anecdotique.

By The Sword Of My Father est donc un album sympathique, mais sans intérêt particulier, surtout au regard de ce qu’on peut trouver dans ce genre musical (MOONSORROW, WINDIR par exemple).