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- Membre : Evil Masquerade

HATESPHERE - The Sickness Within (2005)
Par ALANKAZAME le 12 Octobre 2006          Consultée 5050 fois

Curieusement bon nombre de personnes classent Hatesphere dans une sorte de catégorie metalleuse à la fois brutale et mélodique que l’on pourrait appréhender comme une sorte de fusion death-thrash avec de fortes intonations hardcore… Seulement voila, moi quand j’ai entendu ce disque, le premier groupe auquel j’ai pensé, c’est Chimaira, les samples en moins. Et oui, en ce qui me concerne Hatesphere se classe très facilement dans la catégorie du metalcore brutal au même titre que leurs collègues américains… On reste cependant très loin de la nostalgie heavy metal de Trivium et on ne saurait atteindre l’ambiguïté si caractéristique de la musique de Killswitch Engage. Cependant il me semble abusif de sacrer ce groupe comme étant le nouveau Slayer ou je ne sais quel héritier de Soilwork… Bref, Hatesphere nous sort en cette fin d’année 2005 un album de metalcore couillu 100% non médiatique (détracteurs de Bullet For My Valentine, ça pourrait peut être vous intéresser) plus que bienvenu.

Ballet of The Brute avait été une sacrée tuerie, mais après quelques écoutes, j’ai trouvé ce dernier plus prévisible, moins varié que Sickness Within. Il formait un ensemble compact de titres agressifs mêlant habilement des riffs à la Metallica à la violence du death metal et, plus couramment, du hardcore nouvelle génération. The Sickness Within est moins rentre dedans et plus complexe, bien qu’il conserve les mêmes ingrédients. Il ne possède cependant pas l’effet de surprise dont pouvait se vanter son grand frère, ce qui pourrait expliquer que certains auditeurs le trouvent moins bon, car moins spontané. Pourtant, en ce qui me concerne, The Sickness Within est, à n’en pas douter, la meilleure galette de Hatesphere.

Ce quatrième album du combo danois se pare de nombreuses qualités : prod impeccable, son pour le moins énorme, titres fouillés aux structures simples mais efficaces, et set-liste haute en couleurs aussi bien musicalement que vocalement parlant. Le chant de Jacob Bredahl prend des teintes majoritairement hardcore, ce qui ne l’empêche pas d’adopter une voix death de haut niveau sur des couplets aussi lourds et haletants que ceux de Reaper Of Life et parfois même une voix claire dans les moments forts de véritables tueries telles que The White Fever, Heaven Is Ready To Fall ou encore l’épique Chamber Master. Cela pourrait faire penser aux prouesses de Mark Hunter (Chimaira) avec plus de variété, un chant clair nettement plus rock’n’roll et des nuances plus carrées…

La musique très dense, à grand renforts de guitares omniprésentes un brin apocalyptiques sur certains fûts dans le genre Bleed To Death, ne fait pas d’ombre au travail très professionnel auquel Hatesphere s’adonne en ce qui concerne les rythmiques… Loin de se contenter de balancer des rafales de double pédale chaotiques très à la mode en ce moment, les danois préfèrent avoir recours à une batterie ultra brutale qui rappelle la délicieuse fougue spontanée des balbutiements du thrash ricain. Des synthés discrets (bien qu’ils occupent une place de choix sur Heaven Is Ready To Fall) contribuent à renforcer l’atmosphère sombre qui habite la majeure partie des 11 pistes de cet album.

Le côté bourrin des morceaux est souvent largement compensé par des mélodies très présentes qui font méchamment penser au plus belles prouesses de Soilwork et aux premiers albums d’Arch Enemy. Cette dimension thrash-death mélodique permet d’introduire le death metal dans le petit monde du metalcore, et c’est tant mieux, Chimaira se retrouvera ainsi moins seul et on aura enfin droit à une bonne tendance alternative aux petits jeunots de La New-Wave-British-Machin-Bidule, qui a un peut trop tendance à monopoliser son mouvement avec l’appui des medias. On notera au passage la présence de Steve Smyth de Nevermore sur l’excellent titre Marked By Darkness, histoire de rendre encore un peu plus floues les diverses tendances d’Hatesphere… On sent que le groupe, de part cette ambiguïté, cherche vraiment à se construire une identité propre, alors que bon nombre de jeunes combos pensent plus souvent à plagier les anciens…

En bref, un excellent boulot a été fourni sur ce quatrième album. Des titres tous excellents forment un tout homogène et varié, dont on a peu de chance de se lasser sur le long terme. Les compos sont accrocheuses, les (lourdes) mélodies aussi, et le tout a beaucoup de pêche et d’entrain. Une voix bien burnée et une batterie très expressive renforcent le contraste musical dans lequel se complait Hatesphere. La meilleure alternative qui soit à Chimaira, et, pourquoi pas Killswitch Engage, et sûrement l’une des meilleures sorties metalcore de 2005. Un hit à ne pas manquer !

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   ALANKAZAME

 
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- Jacob 'j' Bredahl (chant)
- Anders Gyldenøhr (batterie)
- Peter 'pepe' Lyse Hansen (guitare)
- Mikael Ehlert (basse)
- Henrik “heinz” Jacobsen (guitare)


1. The White Fever
2. The Fallen Shall Rise In A River Of Blood
3. Reaper Of Life
4. Sickness Within
5. Murderous Intent
6. The Coming Of Chaos
7. Bleed To Death
8. Heaven Is Ready To Fall
9. Seeds Of Shame
10. Chamber Master
11. Marked By Darkness



             



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