C’est chose rare que de voir le label italien Dragonheart intégrer dans ses rangs de nouveaux groupes, lui qui consacre la plus grosse partie de son budget à son champion DOMINE. Partant de ce constat, je dois dire que cette signature m’a titillé. Le temps de dénicher l’album, ce qui tint au reste du défi, de l’écouter soigneusement, me voilà prêt à vous dire quelques mots de ces nouveaux venus en provenance d’Italie.

La pochette ne trompe pas sur la marchandise. Celui qui acquiert cet album sait à quoi s’attendre.
Les premières écoutent s’effectuent sans surprise. On évolue en terrain connu. La production est correcte, le style pratiqué est épique, mélodique, souvent speed.

Alors que la majorité des formations transalpines se complaisent dans un heavy à fortes tendances symphoniques, RAISING FEAR a pour lui d’explorer d’autres contrées. « Mythos » est heavy, direct, parfois brut. Son influence première est GRAVE DIGGER ; chant rauque, refrains guerriers portés par des chœurs puissants, soli minimalistes, riffs tranchants, les ingrédients composant cet opus sont connus et RASING FEAR les mêle avec une certaine adresse.

« Thorr », « Fenrir » ou encore « Montezuma » constituent par exemple de bons titres, bien exécutés et efficaces. On leur reprochera par contre l’absence totale de nouveauté. Le reste de « Mythos » est du même acabit : bien foutu mais sans relief, sans personnalité.

Si bien que « Mythos » s’assimile rapidement et que revenir dessus après chaque écoute ne s’impose pas comme une priorité. Vite ingurgité, vite expulsé, « Mythos » finira à coup sûr sous plusieurs couches de poussière.

Même si vous êtes inconditionnels du genre, l’acquisition de « Mythos » revêt un certain risque. D’une part celui de passer à côté d’autres albums plus intéressants, d’autre part celui de vous coltiner un opus à la saveur séduisante mais qui au bout du compte vous laissera non pas une sensation de satiété mais plutôt une lourdeur désagréable.

Un album correct, mais tout à fait dispensable.