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2006 Every Man For Himself
 

2004 The Reason

HOOBASTANK - Every Man For Himself (2006)
Par BAAZBAAZ le 21 Juin 2006          Consultée 3310 fois

Ce disque fait illusion le temps d'une poignée de chansons qui, sans être transcendantes ni originales, sont suffisamment sympathiques pour attirer l'attention. Coup de bol, ça se passe au début : les quatre ou cinq premiers morceaux, si l'on excepte l'intro – inutile comme toujours –, sont plutôt une bonne surprise. Tenez, par exemple « Moving Forward », avec ses jolies vocalises. C'est beau, c'est triste, c'est intense. Enfin, au moins pendant quelques secondes. Parce que ce n'est pas le genre de musique que l'on va se passer en boucle. Autre problème, c'est une ballade. Bien sûr, il y a quelques guitares qui affleurent, mais c'est une ballade quand même. Avec ses petits « naa na naa na na » où on allume les briquets. Autre problème (encore un !) : c'est seulement la deuxième chanson de l'album. Alors oui, c'est agréable à écouter, c'est bien chanté, etc. Mais d'entrée de jeu, on se dit que ce n'est pas avec Hoobastank qu'on va s'exciter aujourd'hui.

Après ça il y a « Inside of Me », sorte de hard rock branché et calibré qui remplit son rôle : faire croire que le groupe ne fait pas que de la soupe. Là aussi, c'est très écoutable. Du moins jusqu'à la moitié d'un morceau cruellement prévisible. Mais enfin ce n'est pas trop mal envoyé. Surtout que « The First of Me », qui vient tout de suite après, est peut-être ce que Hoobastank a fait cette fois de mieux : un rock nerveux, tout en retenue, qui s'accroche à un bon petit refrain. Déjà entendu mille fois, mais très efficace. En gros, c'est tout : on est au tiers du disque, et tout a été dit. Hoobastank ne fait peur à personne, Hoobastank ne choque personne. Au moins, le groupe a placé ses meilleures compositions au début de l'album. Comme ça, il n'y a même pas à zapper. Et pour les plus tenaces et les plus obstinés, rien n'empêche d'aller au-delà des premiers morceaux, à condition d'aimer les ballades interminables et pompeuses et le hard rock formaté et répétitif.

Tout n'est pas mauvais : « Look Where We Are », notamment. Du pseudo-metal gentil et poli. Un peu lisse, avec son riff mignon mais simpliste. Et tout autour, les pelletées de ballade qui commencent toutes pareil et sont toutes aussi ennuyeuses les unes que les autres. Evidement il y en a trop. Et puis cet album est beaucoup trop long pour un groupe dont le songwriting est aussi moyen. Avec une production léchée, ça peut passer cinq minutes. Mais n'importe qui se rendra très vite compte que cette fois, Hoobastank a atteint ses limites. La musique du groupe est de plus en plus superficielle, sans risque et sans personnalité. Sans le hit « The Reason », sur le disque précédent, il serait resté anonyme. Ceci dit, des groupes de hard rock qui ont connu le succès avec une ballade, il y en a des tonnes. A une époque, c'était même devenu une tradition. Et sans remonter jusqu'à Scorpions, que l'on se souvienne juste de Mr Big, Extreme ou White Lion.

Ce n'est donc pas déshonorant, même si les styles actuels – le néo-métal et le metalcore en tête – ne pratiquent plus ce genre de stratégie : l'époque est plus ouverte aux gros riff qui tuent. Le vrai problème avec Hoobastank, c'est surtout qu'au-delà de la mini hype commerciale, il n'y rien. Pas de style défini, pas de charisme. Juste la volonté de rafler le plus de fric possible et de se barrer aussi sec. Parce que là, franchement, on sent bien qu'ils ont essayé de caser le plus de morceaux susceptibles de se vendre aussi bien que « The Reason ». Pas de bol, un tube ça ne se commande pas, et aucune chanson ne semble ici capable de redonner au groupe un semblant de visibilité et de succès. Alors pourquoi s'intéresser à ce disque ? Simplement parce que l'été arrive, avec le soleil et la plage, et qu'il faut bien écouter quelque chose de clean et pépère en sirotant les margaritas glacées. Pour ça, désolé mais Cannibal Corpse, c'est pas l'idéal. Hoobastank fera l'affaire.

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- Douglas Robb (chant)
- Dan Estrin (guitare)
- Josh Moreau (basse)
- Chris Hesse (batterie)


1. The Rules
2. Born To Lead
3. Moving Forward
4. Inside Of You
5. First Of Me
6. Good Enough
7. If I Were You
8. Without A Fight
9. Don't Tell Me
10. Look Where We Are
11. Stay The Same
12. If Only
13. More Than A Memory



             



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