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RAGE AGAINST THE MACHINE - Evil Empire (1996)
Par ALANKAZAME le 17 Mai 2006          Consultée 13340 fois

C'est en l'an de grâce 1996 que sortit l'impie Evil Empire, le plus grand échec de Rage Against The Machine connu à ce jour. Après un éponyme épique et hors du commun, exposant une forme de fusion totalement inédite et relevant du presque jamais vu, le monde était en droit d'attendre des petits génies de RATM autre chose que cet album simpliste atrocement frustrant... Les deux premiers titres, People Of The Sun et Bulls On Parade, incarnent à eux seuls l'esprit réducteur et tristement banal de ce second album... Un empire maléfique de sonorités toutes semblables, de riffs faciles, de phrasé banal, de titres dépourvus de réelle sensibilité... Des soli hallucinants de Tom Morello il ne reste plus rien, des gros riffs fusant dans tous les sens, rien n'a perduré, des refrains instrumentaux destructeurs, il ne reste que des bribes informes. La production, autrefois irréprochable, est brusquement devenue crade et désagréable, séparant dans une enceinte le son de la guitare, dans l'autre celui de la basse et de la batterie. Cet album semble presque enregistré à l'arrache : une seule guitare par titre, presque pas de superpositions des mots dans le chant de Zack comme c'était monnaie courante 4 ans auparavant... Non, tout n'est que frustration en tous genres et déception chronique.

Ce qui est plaisant dans la musique de RATM se sont d'abord les guitares, tantôt heavy, tantôt accouchant de sonorités très peu conventionnelles qu'on croirait pourtant exécutées à l'aide de samples... Mais à l'écoute d'un titre comme Vietnow, il est évident que tout cela s'est envolé comme suite à une malédiction, et toute la magie de la musique de cette rage contre la machine qui nous est si chère fut ici supplantée au profit de riffs lourdingues et archi simplistes. Bien que l'intro du titre Revolver nous rassure sur l'intact talent de Mr Morello, on est vite en manque de sensations fortes, comme on pouvait en avoir avant en écoutant des titres phares comme Bombtrack, Killing In The Name, Wake Up ou Freedom... Ici il faudra à contrecoeur se contenter de sons saturés répétitifs au possible et de titres pratiquement tous semblables. On a parfois quelques petits sursauts, entre autres en la présence de l'énergique refrain de Revolver, ou de la jouissive agressivité de Tire Me, qui est sûrement le meilleur titre de cet album félon. Zack De La Rocha, quoique fort bon choriste rap metal, semble ici moins convaincu qu'auparavant : il est plus sage, se contente d'adopter un rap monotone et carré, délaissant ses cris rageurs et gutturaux (cf. Freedom), remplacés de temps à autres par de petits murmures ou chuchotement, certes, encore jamais entendus au sein de Rage Against The Machine, mais cela ne suffit malheureusement pas à relever le niveau d'un album dont on se lasse finalement très rapidement, tant des titres comme Snakecharmer sont gonflants... Nos 4 petits ricains rebellés tentent pourtant à plusieurs reprise de nous faire une sorte de flash back, notamment sur les titres Down Rodeo et Wind Below, un peu plus variés que leurs congénères et surtout moins prévisibles, mais avec une seule guitare, et un catastrophique manque de finission, ça ne marche pas forcément très bien, et on finit par se perdre au sein de pistes où le chanteur est parfois à la limite de l'inaudible, et où le rythme n'arrive pas à captiver suffisamment l'auditeur pour qu'il ait envie de reposer une oreille avide dessus, comme au bon vieux temps.

Vous l'aurez compris, n'espérez rien de cet album frustrant et difficile d'accès. Il ne séduira ni les fans de la dernière heure, ni les autres, qu'ils soient adeptes de groupes de rap metal plus conventionnels ou non. Evil Empire ne recèle aucun tube comme sur les albums précédents, et fort heureusement, suivants. Seul le fan acharné, fanatique d'albums comme Rage Against The Machine et The Battle Of Los Angeles, et favorablement impressionné par des performances scéniques, pourrait être séduit, et trouver un (tout) petit intérêt à accorder à cet album. Toujours est-il que des titres comme Bulls On Parade deviendront par la suite d'un très grand intérêt en live, mais là non, franchement, avec ce son plat et faible, il n'y a pas grande chose à en tirer... RATM aura peut être souhaité suivre la nouvelle vague neo metal, profitant de son immense succès pour imposer à ses fans une nouvelle recette, en incluant dans sa musique des riffs simplistes à la Deftones... Hélas sans le charme nécessaire pour justifier cette apparente simplicité. Il faudra attendre 3 ans et le troisième album de ce groupe phare pour retrouver intacte l'inventivité et l'originalité qui font tout le charme de Rage Against The Machine.

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   (3 chroniques)



- Zack De La Rocha (chant)
- Tom Morello (guitare)
- Timmy C. (basse, chant)
- Brad Wilk (batterie)


1. People Of The Sun
2. Bulls On The Parade
3. Vietnow
4. Revolver
5. Snakecharmer
6. Tire Me
7. Down Rodeo
8. Without A Face
9. Wind Below
10. Roll Right
11. Year Of Tha Boomerang



             



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