Fade et sans saveur.

Voilà le triste bilan d'un second opus, épreuve la plus délicate dans le monde impitoyable de la musique. L'idée ? Confirmer tout le bien que l'on a pu penser et dire de vous suite à votre premier effort.

Or, plus rien ici : plus de riffs géniaux (Morello est aux abonnés absents) et De la Rocha nous sert un chant râpé d'un classisme des plus déplaisants (où est passée la rage d'antan, comme sur un "Freedom" ?).

Certes, j'adore "People of the sun" et "Bulls on parade" mais ils ne boxent assurément pas dans la même catégorie de celle de leurs illustres aînés. "Vietnow" ne se révélera plaisant qu'après l'épreuve du passage live, "Revolver" n'est appréciable qu'au moment de son refrain, furieux mais qui retombe comme un soufflet (tellement frustrant). "Tire me", titre le plus speedé du lot, ouvre de jolies perspectives mais on reste sur notre faim.

Pour le reste, un ensemble de titres desquels on ressort parfois de ci de là une idée sympathique rapidement avortée, constituant la marque de fabrique de cet "Evil Empire" : une succession de plans jetés à même la galette faisant penser à une série de titres composés dans un tour bus, pour un prochain effort (mais bien avant de les retravailler).

Dure est la chute, aussi inattendue que redoutée. RATM pourra-t-il s'en remettre, tout comme moi ?

Note réelle: 2,5/5.