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DOOM/ROCK  |  STUDIO

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1997 1 Rain Without End
1998 Grey Dawn
2016 Winged Waltz
2019 In Splendor Below
 

- Membre : Trees Of Eternity, Amaran
- Style + Membre : Katatonia

OCTOBER TIDE - Grey Dawn (1998)
Par MOX le 12 Mai 2006          Consultée 3610 fois

Entre temps, KATATONIA avait redonné signe de vie et même, à la sortie de « Discouraged Ones », virait déjà rock. De leur côté, Renkse et Norrman avaient entamé l’écriture du second album de leur side-project October Tide. Et quoiqu’il en soit, que les deux amis aient évolué ensemble ou non, que « Grey Dawn » fusse composé ou non avant que KATATONIA ne change d’attitude, October Tide a lui aussi évolué. Aux changements radicaux de styles au sein d’un même morceau de « Rain Without End » se substituent des constructions bien plus simples.

En même temps, bon, si l’on cherche des différences a priori, elles sont loin d’être évidentes. Les deux essais sont juste en-dessous des quarante minutes, la longueur –sans chipoter vous serez gentils- identique avant et après. Idem pour les textes. Itou pour les instruments. En fait, d’un point de vue très rudimentaire, seul un son légèrement meilleur permet de séparer les deux, autant qu’il sépare mieux la rythmique et la solo. La batterie est à mon niveau (et je ne suis pas batteur) avec juste des doubles pédales parfois malvenues et la basse sèche les cours. L’idée de génie a été d’employer un chanteur à temps plein, qui à mon goût…est encore plus insupportable que Renkse lui-même, surtout lorsqu’on l’entend peiner à tenir la note. Il est de surcroît mis en avant (un chant l’est souvent, oui d’accord…non mais j’veux dire plus qu’à l’accoutumée), ce qui n’arrange évidemment rien si ce n’est un détail : les mélodies semblent subitement plus lointaines, et dans ce genre de musique, l’effet est plutôt bénéfique.

Donc, je disais, même recette ? En ce qui concerne le style, pas vraiment. La frange rock de leur musique est beaucoup plus présente. Quand je parle rock, en vérité, je fais un parallèle avec les structures binaires et rentre-dedans d’alternatif, d’indie ou de rock new-yorkais que sais-je. Mais simple. « Grey Dawn » est donc simple, facile à assimiler et dont on peut sortir quelques idées après une seule écoute. En d’autres termes, ces écoutes ne nécessitent pas de concentration suprême pour retenir les mélodies, en revanche elles prennent davantage d’ampleur sous certaines conditions. Primo, le casque : on n’est pas aux Studio Abyss, les enfants. Deuzio, le calme. Alors seulement, on pourra déceler une note auparavant masquée sous le chant ou la rythmique, une conclusion en fade out (d’ailleurs, le fade out cache souvent de sublimes fins, ce qui devient vite assez rageant) ou encore…l’intensité de la musique.

Oui, car je reviens sur ma question précédente : en ce qui concerne le thème, définitivement oui. Il ne s’agit ni de noirceur ou d’ambiances mortifères ni de légers accords rock peu joyeux. Non, « Grey Dawn » est totalement triste, du plomb jeté sur le crâne de l’auditeur soudain pris de bonhomie. Mi-lent, mi-entraînant, l’album suggère en réalité de bien plus longs morceaux, concaténés pour l’occasion, le rendant ainsi plus communicatif. Et même s’il reste bien quelques riffs échevelés dignes du vieux (très vieux) KATATONIA, ils ne valent rien en comparaison des accords ultra-faciles, grattés comme du rock (noyés sous une certaine saturation) et qui évoquent, à cause de la production, les meilleures lignes black-metal « suicidaires ». Dans certains cas, c’est une véritable avalanche de mélodies poignantes, typiquement aptes à pourrir l’humeur, et ce dès la première écoute. « Sweetness Dies », « Lost in the Dark (and Then Gone) » en ont en pagaille. Cela dit, couplets et refrains étant invités, October Tide en profite pour insérer d’excellents breaks, la plupart du temps acoustiques, ingénieux. Un plus de travail, et surtout, un moyen de se lasser moins rapidement de l’album.

En effet, même si j’ai commencé avec « Grey Dawn » en sautant de joie face à tant de réussite, j’ai fini par lâcher progressivement prise. Les écoutes répétées m’ont fait perdre mon engouement puisque, il faut bien l’avouer, l’album ne pue pas la prise de risque, et des morceaux déjà faciles à la base se voient diminués de leur intérêt, surtout quand l’album avance et que les mêmes plans se sont redonné rendez-vous. C’est pourtant ici que le groupe déballe ses meilleures, ses plus tristes et ses plus évidentes mélodies.

Et depuis 1998, Renkse et Norrman se sont systématiquement refusé à donner suite à l’aventure.

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- Mårten Hansen (chant)
- Jonas Renkse (guitare, batterie)
- Fred Norrman (guitare, basse)


1. Grey Dawn
2. October Insight
3. Sweetness Dies
4. Heart Of The Dead
5. Floating
6. Lost In The Dark (and Then Gone)
7. Into Deep Sleep
8. Dear Sun



             



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