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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2004 Usual Tragedy
2005 Raise
2008 Restless
 

- Style : Silent Fall
 

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KARELIA - Raise (2005)
Par METAL le 17 Décembre 2005          Consultée 5498 fois

Avec leur premier album « Usual Tagedy » sorti un an plus tôt, Karelia avec reçu un grand succès d’estime (surtout au Japon) en proposant une sorte de Metal gothique - symphonique - atmosphérique fleuretant entre moult influences à la RHAPSODY et THERION tout en passant par NIGHTWISH (le coté Diva à la noix en moins).
La production était très bonne et les arrangements ambitieux mais pour ma part, le groupe originaire d’Alsace comportait plusieurs points faibles avec une batterie assez froide (le coté RHAPSODY sans doute…) des orchestrations pas toujours naturelles (leurs incorporations faisaient parfois « rajoutées ») et pour finir, un chanteur (Matthieu Kleiber) qui passait d’une imitation de "Barry White" à des aiguës proche d’un "Tobias Sammet" (en version enrouée et avec moins de trémolos).

Déjà on pourrait se demander pourquoi je m’intéresse à KARELIA car en effet je n’aime plus RHAPSODY depuis longtemps, THERION me gonfle et NIGHTWISH m’horripile au plus haut point… mais voilà l’actuel arrangeur de KARELIA et accessoirement ancien guitariste - fondateur du groupe étant une ancienne connaissance sur internet (salut Lionel ;) j’ai toujours gardé une oreille curieuse sur cette jeune formation et il faut bien reconnaître qu’avec « Raise » ma curiosité a été récompensée. Autant Usual Tragedy me laissait de marbre (ou mort de rire avec le chant…) autant ici, on change de planète avec une œuvre plus sombre, plus mature et surtout moins pompeuse, qui envoie valser toutes leurs influences du passé et laisse place à un groupe de Heavy Métal Symphonique, original et de haut niveau.

« Raise » est donc plus lent et plus heavy que son prédécesseur mais reste tout comme lui très ambitieux avec des arrangements et orchestrations certes moins présents qu’auparavant mais mieux incorporés et surtout moins clichés, enlevant par la même occasion le coté « Mighty Magic Sword » qui collait au groupe.
Les thèmes y sont ainsi moins "héroic fantasy" en parlant notamment du temps qui passe (Child Has Gone - Unbreakable Cordon) de la folie (Breakdown), mais aussi des conflits religieux sur « Cross & Crescent » et de la manipulation de masse avec l’excellente "Raise" qui commence d’ailleurs par un discours d’Hitler très osé et qui leur valu quelques remarques de la part de leur maison de disque [Drakkar] (un label Allemand en plus…)

En bref pour les fans du premier album de KARELIA, il y a de quoi faire la gueule mais pour les autres… quelle baffe !!!
Le style est plus épuré, plus direct et d’une puissance rare (le final de "Breakdown" est époustouflant) L’ajout de samples, directement inspiré par Rammstein, donne une touche de modernité à l’ensemble et les chœurs sont cette fois-ci parfaitement intégrés au morceaux, leurs donnant ainsi plus de profondeur (sauf peut-être sur "the Hermit" ou ils sonnent encore un peu cliché). Et cerise sur le gâteau, le tout magnifié par un chanteur magistral qui a rangé son chant grandiloquent dans un tiroir et semble avoir compris qu’il ne sert à rien de vouloir épater la galerie à tout instant.
De plus sur les 10 titres proposés ici, si on met de coté l’intermède "Disharmonic Dogma" (un curieux mélange de chants religieux Musulmans et Chrétiens) et la reprise de PINK FLOYD "High Hopes" excellente cover (jouée depuis longtemps sur scène par le groupe mais qui comporte donc l’un des défaut du premier album à savoir une double grosse caisse froide) l’album ne contient quasiment aucune fausse note avec des guitares puissantes et des claviers qui soutiennent les compos plutôt que de chercher à rentrer dans des solos (inter)minables.
Seuls petits bémols, l’album s’essouffle sur la fin avec des passages plus symphoniques et des titres plus conventionnels comme « Tearful Clown » un titre hommage à Charlie Chaplin avec son début typiquement « STRATOVARIUS en manque d’inspiration », un refrain « fédérateur » mille fois entendu et une double grosse caisse redondante (encore une fois…)
Mais la très grande qualité des premiers titres explique sûrement la légère déception du final.

Il apparaît donc assez clairement à l’écoute de cet album que KARELIA s’est égaré sur leur précédent opus « Usual Tragedy » en cherchant à faire trop compliqué et par conséquent à finir par en alourdir l’ensemble.
Bien plus qu’un changement de style musical, c’est donc une révolution dans leur approche musicale qui a permis à KARELIA de hausser son niveau et leurs permet désormais de viser les sommets du Métal Européen avec toutefois un handicap de taille et quasi insurmontable : Etre Français…

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- Matthieu Kleiber (chant)
- Erwan Morice (guitare)
- Gilles Thiebaut (basse)
- Loïc Jenn (batterie)
- Bertrand Maillot (claviers)


1. Raise
2. Child Has Gone
3. Breakdown
4. The Hermit
5. Disharmonic Dogmas
6. Cross & Crescent
7. Tearful Clown
8. Unbreakable Cordon
9. Coming Turn
10. High Hopes (pink Floyd Cover)
11. Let Me Tell You (bonus Japonais)



             



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