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METAL PROG  |  STUDIO

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1999 Manifesto For Futurism
 

- Style : Shadow Gallery, Fates Warning
- Membre : James Labrie

DALIS DILEMMA - Manifesto For Futurism (1999)
Par SPHERIAN le 2 Décembre 2005          Consultée 4028 fois

Ahhhhh quelle belle musique que notre Prog-Metal favori!!! Imaginez la scene : 5 mecs se rencontrent et après les premières discussions d’usage (« ahh le prog est mort », « de toutes façon, rien de bon n’est sorti depuis A Change of Seasons », « dites voir les mecs, y’a pas un petit côté prog dans le dernier Lara Fabian ? »), décident de créer la musique la plus technique et triturée possible. Le gratteux s’évertue donc à sortir un nombre infini de notes d’un mode connu que de lui, le batteur sort des grooves en 28/16 et demande au bassiste de coller le moins possible aux prunes de grosse caisse, le clavier essaye de faire passer ni vu ni connu des soli supersonique avec un son de bontempi et par-dessus tout ça, le chanteur surnage avec des paroles compréhensibles seulement de lui et des autres membres du groupe car ils ont eu la chance d’avoir l’explication de texte.

Seulement voilà... bien faite, cette musique procure un plaisir intense et différent de genres plus conformistes car les titres sont des mines de mélodies ou autre fils qui passent inaperçus lors de la première écoute. Un bon album de Prog est souvent moyen, voire décevant lors de la première écoute mais se laisse apprivoiser avec le temps pour quelque fois révéler un véritable chef d’œuvre musical. Et bien autant être clair (dit il après une intro de 20 lignes !!)…ce n’est pas le cas avec ce Manifesto for Futurism des americains de Dali’s Dilemma !!!

Le premier album de Dali’s (non non non, le peintre ne faisait pas de Prog… dommage !!) sorti en 1999 fut très attendu. Magna Carta, le label mythique de Prog américain annonça la sortie de l’album avec maintes cotillons et langue de belle mère en annonçant le groupe comme le nouveau croisement entre quelques maîtres du genre (Rush, Kansas) et certains fleurons du heavy (Metallica, Malmsteen et même…Rainbow !!). Bien sûr, les pauvres petits progueux idiots (dont vôtre serviteur) se servirent double ration de l’argument marketing de Magna et se ruèrent sur la galette prétendument enchantée ! Quelle déception !! La raison ? Et bien elle rejoint l’anecdote évoquée en ouverture de cette chronique (fallait suivre !). La musique de Dali’s est extrêmement technique et pourrait être le résultat d’une liaison sentimentale entre un Shadow gallery (early years) et une version moins inspirée de Fates Warning (période Parallels) avec un petit côté plus heavy. Le bagage technique de chaque musicien est très impressionnant. Les duels guitare/clavier inhérents au genre sont bien présents, les mesures asymétriques feront suer sang et eau les rythmiciens les plus acharnés mais il manque un élément clé qui, et c’est valable pour toute musique, fait prendre la sauce : l’émotion. Les titres de ce Manifesto for Futurism sont loin d’être mauvais, mais ne donnent jamais l’envie irrésistible de se repasser une chanson. Ils sonnent trop « mathématiques » et, même si les amateurs les plus élitistes du prog aimeront certainement, l’étalage de technique prend souvent le pas sur la musicalité. On se lasse vite et cela en partie à cause de Matthew Bradley le chanteur du groupe. Sa voix, plutôt typique du style (à savoir assez haut perchée) se fait souvent poussive et même plaintive par moments. On sent vraiment que le garçon donne tout et même si ça marche sur quelque titres (refrain de Miracles In Yesteryear, Ashen Days), le plus souvent…c’est plutôt désagréable. L’album souffre aussi de remplissage. Les quelques instrumentaux sont sympa mais sans plus et les derniers titres sont plus faibles. La production n’est pas mauvaise en soit et je dirais typiquement Magna Carta, manquant de profondeur et un peu faiblarde...sans toutefois nuire à l’écoute.

Toutefois (ceux qui ont lu l’intro de cette chronique savent qu’il y a un « mais » !!), on s’habitue à son Manifesto. Comme si le nom du groupe forçait à un dilemme intérieur musical, on a du mal à adorer ou détester l’album. Et petit à petit, il faut bien reconnaître qu’il y a de très bons moments. Le très bon « within a stare » pour son intro électronique et sa formidable partie instrumentale, l’original « Despite The Waves et sa rythmique décalée, les gros riffs et bonnes lignes de chant de « This Time Around » , le monstrueux groove de basse de « Can't You See » (2 notes à l’efficacité impressionnante..Less is more!!)…enfin bref, si la moitié des groupes de prog avaient le sens de la composition de Dali’s, ça se saurait !!

Un sentiment et une note très partagés donc à l’écoute du premier effort des Américains (qui n’ont pas donné signe de vie depuis à ma connaissance). A conseiller comme une écoute intéressante à tous les fans hardcore de Prog. Pour les autres, gardez vos euros pour aller vous en jeter une au pub à la santé de votre serviteur.

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   SPHERIAN

 
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- Matthew Bradley (chant)
- Patrick Reyes (guitare)
- Jeremy Colson (batterie)
- Steve Reyes (basse)
- Matt Guillory (claviers)


1. Within A Stare
2. Miracles In Yesteryear
3. Despite The Waves
4. Whispers
5. Ashen Days
6. Andromeda Sunrise
7. This Time Around
8. Hills Of Memory
9. Can't You See Living In Fear



             



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