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VISCERAL BLEEDING - Remnants Revived (2005)
Par MOX le 20 Août 2005          Consultée 4601 fois

Pourquoi ? Mais pourquoi donc cet objet existe-t-il ? Voyez-vous, ce n’est pas pour cause de discographie fournie que Neurotic Records (à ne pas confondre avec Neurot Recordings, labels radicalement opposés) décida de redistribuer le premier album des suédois de Visceral Bleeding, puisqu’ils n’ont à leur compte que…deux albums. Tout a été remasterisé en plus ! Bon, il est vrai que j’avais déjà eu affaire au cas Visceral Bleeding, et la conclusion que j’en avais faite est qu’une fois de plus, dans ce style de musique, il y a fort à parier que ce ne soit pas le renouvellement qui prime. J’avais donc complètement évité d’écouter leur précédent méfait, que l’on me ressort ce mois-ci, comme pour m’aider à noter un groupe de plus dans la catégorie « je n’évolue pas », finement enrobé je dois dire. Encore heureux direz-vous quand on tente de revendre un CD sous un intitulé différent d’il y a 3 ans.

Non sérieusement, le paquet cadeau tout comme le cadeau, est chouette. Digipack, trois titres cadeaux et quatre pistes vidéo. L’intérêt ne saute pas forcément plus aux yeux, mais les raisons de se l’offrir grossissent. Pour en revenir à la partie la plus intéressante, sachez qu’à votre grand étonnement « Remnants Revived » (auparavant dénommé « Remnants of Deprivation) ne fut pas un essai orphelin puisque son successeur, « Transcend into Ferocity », évolue dans la même cour. Bref, c’était du brutal death et ça reste du brutal death. La recette était déjà claire et l’exécution plutôt stupéfiante pour un si jeune groupe car il me faut au moins admettre ceci : tous les titres ne se copient pas les uns sur les autres, bien que les techniques soient réutilisées le long de l’album.

J’évoquais, alors que je ne connaissais le groupe que par l’intermédiaire de « Transcend into Ferocity », l’influence notable provenant de SUFFOCATION. Ici, la ressemblance est encore plus frappante, certains morceaux n’hésitent même pas à reprendre les idées des Américains (« Carved down to the Bone » en est presque un plagiat). Mais j’ai terriblement envie d’ajouter une autre formation, dont l’influence, même si elle n’est nullement précisée, me semble évidente : c’est CRYPTOPSY. « Remnants Revived » est encore plus violent et chaotique que par la suite. Ils n’atteindront jamais le génie dont ces deux prétendues influences peuvent se targuer, mais déballent de nombreux riffs plaisants, et surtout un rythme qui ne tient pas en place. C’est-le-bordel ! Quasiment délirant. Le chanteur déjà affreusement guttural se plaît à sortir des grognements porcins, on tombe nez à nez avec deux secondes de musique country XIXème siècle et on peine terriblement pour suivre quoi que ce soit, même les paroles sont condensées et sans retour à la ligne

Visceral Bleeding est incontrôlable, mais additionné à ces guitares crades, aiguisées, dérapantes et fouettantes (non, je n’en rajoute pas), l’effet « bourrinator » parvient à se faire sentir sur quelques compositions inspirées, enchaînement illogique de riffs bien trouvés, vomissement de breaks et de rythmiques parkinsoniennes. Tout l’album n’est pourtant pas de la même trempe, et à défaut de riffs de tueurs, on contemple d’un air désabusé cette excitation sans fin de laquelle on est sortis pour finir sa bière en se disant : « les concerts de brutal death, si tu connais pas le groupe, tu piges vraiment rien à rien ».

Et ensuite ? Deux reprises, l’une de DISMEMBER, l’autre de CANNIBAL CORPSE, toutes deux très honnêtes (on évolue dans la même sphère, alors ‘faut pas s’attendre à une explosion de surprises), un remake de « Carved down to the Bone » (déjà entendue vingt minutes auparavant) encore plus bordélique, un clip du même morceau et trois titres Live au son insupportable. Du coup, les albums se ressemblant tellement, c’est cette réédition qui remporte la palme de l’utilité, si jamais vous deviez choisir bien entendu. Ceux qui avaient apprécié de se sentir perdus sur « Transcend into Ferocity » ont de fortes chances de subir le même sort ici, à leur grande joie évidemment.

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- Dennis Röndum (chant)
- Peter Persson (guitare)
- Marcus Nilsson (guitare)
- Calle Löfgren (basse)
- Tobbe Persson (batterie)


1. Spreader Of Disease (burn The Witch)
2. Carved Down To The Bone
3. Gasping...
4. Remnants Of Deprivation
5. State Of Putrefaction
6. To Disgrace Condemned
7. Time To Retaliate
8. Butcher Knife Impalement
9. Exposive Surgery
- bonus Tracks
10. Dreaming In Red (reprise Dismember)
11. Carved Down To The One (remake)
12. Stripped, Raped And Strangled (reprise Cannibal Co
- bonus Video
13. Carved Down To The Bone (clip)
14. Trephine The Malformed (live)
15. Fury Unleashed (live)
16. All Flesh... (live)



             



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