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2000 2 Demons & Wizards
2005 1 Touched By The Crimson King
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- Membre : Blind Guardian, Iced Earth
 

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DEMONS & WIZARDS - Touched By The Crimson King (2005)
Par MR. AMEFORGÉE le 11 Juillet 2005          Consultée 12812 fois

En cet instant fatidique où il m’incombe la lourde tâche d’élaborer la chronique du nouveau Demons & Wizards, projet des deux têtes pensantes de Blind Guardian et de Iced Earth, reclus dans les ténèbres angoissantes de mon antre assaillie par les toiles d’araignées et les spectres d’un passé tourmenté, maculé de sang et de pleurs, je dois avouer que Touched by the Crimson King a quelque peu contribué à faire vaciller les restes de raison qui s’accrochaient désespérément à ma psyché en plein délitement.

Pour la simple et bonne raison que longtemps mon avis sur l’album est resté partagé. Ainsi, je suis quasiment en mesure d’écrire une critique Pour ou Contre à moi tout seul, périlleux exercice de schizophrénie s’il en est, mais qui se conclura finalement sur une note positive. Taillons d’abord dans le vif :

Je ne mentirai donc pas, les premières écoutes m’ont quelque peu désopilées, et même déçues : une prime constatation consistera à dire que l’on ne retrouve pas l’ambiance mystique, ou tout du moins très sombre, selon les termes de Hansi, du premier opus paru il y a déjà cinq ans. C’est un peu dommage. Ensuite, l’impression la plus désagréable fut que Touched by the Crimson King était beaucoup trop mou, malgré des morceaux bien puissants, mais plutôt situés au début de l’album. On ne compte pas les nombreux passages calmes (break sur "Crimson King" ou "Dorian", intro sur "the Gunslinger", outro sur "Beneath These Waves", l’alternance des couplets sur "Love’s Tragedy Asunder") sans parler des ballades ("Beneath These Waves", "Seize the Day", "Wicked Witch", "Down Where I Am")... On peut voir là une conséquence de la réussite du morceau "The Fiddler On the Green" de l’opus précédent, qui était le titre le plus calme et de l’avis de beaucoup, l’un des meilleurs. En outre, on finit sur une reprise, sympathique, mais qui n’a pas la magnifique valeur conclusive d’une trilogie qui s’achevait en beauté avec un "Last Sunrise". Et pour finir cette jubilatoire mise à mort, je dois ajouter que la plupart des refrains sont franchement moyens, manquant d’accroche, et qu'ils ne doivent à la limite leur salut que grâce aux effets des choeurs.
La chronique aurait pu s’arrêter là si je m’étais limité à cinq écoutes et si je n’étais pas quelqu’un à l’esprit ouvert.

Maintenant, il est temps d’avouer qu’après deux mois d’imprégnation intensive, Touched by the Crimson King me paraît vraiment excellent, à défaut d’être un chef d’oeuvre. Musicalement, on reconnaîtra la griffe de Jon Schaffer, qui n’est en définitive jamais très éloignée de son groupe originel. L’enchaînement des morceaux, grosso modo un titre heavy/un titre plus calme, est une recette qui se retrouve chez Iced Earth. Hansi Kürsch y apporte sa voix caractéristique, et en vérité, c’est par elle que le salut de l’album arrivera (encore une fois ?). Notons également un point positif que l’autre lobe de mon cerveau a omis sciemment d’évoquer : la batterie, sur les titres heavy, est bien davantage mise en valeur que sur le premier album, ce qui est appréciable. Un titre comme "Crimson King" me fait d’ailleurs songer à un autre groupe muni d’une moissonneuse batteuse : Manticora. Dans le même ordre d’idée, on pourra apprécier le dévastateur et turgescent "Terror Train", qui prend par instants des accents un poil déjantés ou encore "The Gunslinger", qui, après une longue introduction austère et désenchantée (et qui s’apprécie comme le calme avant la tempête), nous vrille les tympans sans complaisance.
Finalement, même les morceaux paisibles se révèlent excellents, grâce à l’immense performance de Hansi (et également grâce à la présence discrète mais sympathique d’un violoncelle sur certains titres). Ce dernier se révèle ni meilleur, ni pire que d’habitude en ce qui concerne le chant « métal », mais au niveau des parties vocales « non criées », il fait montre d’une subtilité vraiment impressionnante. Ainsi, la ballade semi-acoustique "Down Where I Am" se révèle magnifique, sans parler de "Wicked Witch", complètement acoustique et absolument prodigieuse, qui se trouve être de mon avis péremptoire la meilleure complainte de l’album (musicalement, rien d’exceptionnel, mais quelles lignes de chant !). Un titre comme "Love’s Tragedy Asunder" prend également sa place parmi mes morceaux préférés, avec un chant qui joue excellemment du contraste entre violence et douceur.
Seules "Dorian" et "Seize The Day" me semblent faire un peu remplissage, "Dorian" à cause de sa monotonie, son absence de surprise, et "Seize The Day" pour la répétition exagérément longue du refrain (une minute trente de trop, au moins).

A noter que la version digipack comporte un cd bonus de quatre titres, deux inutiles, deux intéressants : une autre version de "Wicked Witch", en moins bien, la version edit de "Beneath These Wave" : ça c’est inutile. Par contre, je dois avouer mon incompréhension en entendant "Lunar Lament" et "Spatial Architects" : pourquoi diable ne pas les avoir mis sur l’album régulier, au lieu de l’ "Immigrant Song" de Led Zeppelin, puissant, sympa, mais qui était prévu pour n’être qu’un bonus track de l’édition japonaise ?! Si "Lunar Lament" se révèle juste sympathique (j’aime bien le riff de guitare, cela dit), "Spatial Architects" est vraiment excellent, avec ses accents légèrement orientaux qui croisent avec le souffle épique des grands morceaux d’Iron Maiden (enchaînement d’une rythmique pesante puis galopante)... A ce niveau-là, c’est une faute de goût (il écrase Dorian, que diable ! Le refrain est même accrocheur...). Dans les ténèbres de mon antre, je demeure interdit.

Pour conclure, je dirais donc que ce Touched by the Crimson King est une réussite. Comme pour le précédent album, il faut lui laisser le temps de dévoiler toutes ses qualités. Certes, il n’est pas aussi élaboré que les derniers albums de Blind Guardian et de Iced Earth (en même temps, ce n’est pas dur), mais il présente un bon nombre de charmes qui ne déplaisent point à mes oreilles rongées par l’entropie. Goûté et approuvé par deux tiers de mon cerveau malade, donc.

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Par MEFISTO




 
   MR. AMEFORGÉE

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Hansi Kürsch (chant)
- Jon Schaffer (guitare, basse)
- Bobby Jarzombek (batterie)
- Jim Morris (guitare solo)
- Rubin Drake (basse)
- Howard Helm (piano)
- Kathy Helm (chœur)
- Tori Fuson (chœur)
- Jesse Moris (chœur)
- Krystyna Kolaczynski (violoncelle)


1. Crimson King
2. Beneath These Waves
3. Terror Train
4. Seize The Day
5. The Gunslinger
6. Love's Tragedy Asunder
7. Wicked Witch
8. Dorian
9. Down Where I Am
10. Immigrant Song

1. Lunar Lament
2. Wicked Witch (slow Version)
3. Spatial Architects
4. Beneath These Waves (edit)



             



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