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ESOTERIC - Subconscious Dissolution Into The Continuum (2004)
Par MOX le 4 Octobre 2004          Consultée 5702 fois

"Metamorphogenesis", leur précédent album, a déjà 5 ans. Pour ceux qui avaient déjà accroché au style incroyablement extrémiste d’ESOTERIC, l’attente fut longue. Mais probablement justifiée, puisqu’il ne s’agit pas d’un retour foireux sur le devant de la scène. Relativement proche de son prédécesseur, "Subconscious Dissolution Into The Continuum" est le premier album distribué par un label un peu moins « underground » que les autres : Season of Mist. Cela ne fut forcément pas sans conséquences, qui ne sont qu’appréciables après tout. La production est meilleure, tout y est plus clair, moins fouillis tandis que le livret se démarque par son très joli design dont je vous parlerai au fil de ma chronique pour appuyer mes arguments.

Assez comparable à "Metamorphogenesis" dans sa forme : quasiment le même line-up et un album s’articulant autour de 3 longs morceaux (1/4 d’heure environ) mais conclu cette fois-ci par un "Arcane Dissolution" de 5 minutes. Enfin, pour ne pas déroger à la règle, le novice aura autant l’impression de comprendre la musique que de comprendre le titre (ça vous dit quelque chose, vous : "Subconscious Dissolution Into The Continuum" ?). En effet, bien que le son de meilleure qualité facilite un tant soit peu la compréhension, la grande majorité de nos lecteurs se perdra dès les 3 premières minutes dans ce flot de noirceur qui restera à jamais hermétique. Pourtant, quelques « extravagances » sont à noter, qui marquent une certaine volonté de ne pas perdre l’auditeur dès le départ. J’en veux pour preuve l’introduction de "The Blood Of The Eyes" très aérienne, à la fois plus mélancolique et plus optimiste.

Mais restons clair, ESOTERIC est toujours aussi lent et utilise toujours aussi bien l’anti-musicalité. D’habitude, je vous symboliserais leur musique de la manière suivante : une sorte de sphère énergétique imposante sur laquelle on frappe par intervalles non-réguliers. Ces sphères, ces boules d’énergie sont des figures encore applicables à cet album, mais une autre entre en jeu désormais. L’impression que ce 4ème essai est plus personnel me décrit maintenant une boîte crânienne, une conscience torturée sur laquelle le mal de vivre frappe terriblement fort. Mais toujours le même résultat : sur un tempo des plus lents, un ensemble de bruits émane d’un minuscule trou dans cette sphère. Un chant guttural, un chant profond et grave, des guitares sortent d’un coup et forment cette masse froide et inhumaine, un conglomérat de sons dont l’inénarrable dénominateur commun est de vibrer encore et encore.

Certes moins qu’avant, mais tout résonne. C’est de cette manière qu’ESOTERIC continue à perdre l’auditeur dans ses délires. Dans « Grey Day » on retrouve ce groupe psychédélique, impossible à cerner. Tout semble vous échapper, aucun repère. Jamais. Le chant passe d’une intonation à l’autre en l’espace d’un misérable mot. Et le tout sous couvert de cette ambiance pessimiste au possible, dont les riffs apparaissant et disparaissant à leur guise ne vous mettront en aucun cas à l’aise. C’est dans "Morphia" et "The Blood Of The Eyes" que l’on y perçoit des sonorités montrant l’évolution du groupe. Quoique globalement ce soit cette entité indéfinissable productrice de bruits qui règne, ces deux morceaux cherchent respectivement à déstabiliser le rythme et à mettre en avant un aspect triste.

Faisons une petite synthèse de tout cela. Ce nouvel album est assez ambivalent. L’habitué au jeu labyrinthique de la formation anglaise trouvera ses marques facilement, ce qui le décevra. Qu’il se rassure, de par la clarté du son, il y trouvera un album incroyablement riche et un groupe toujours aussi apte à emprisonner l’auditeur autour de sa sphère –tel un électron- afin de lui faire profiter la résonance et le psychédélisme de leur doom. Le novice doit être également guidé vers ce nouvel album, légèrement plus simple d’accès. Mais que personne ne se leurre. ESOTERIC reste ésotérique. ESOTERIC reste un o.v.n.i. parmi les o.v.n.i.s, une très, très difficile marche dont seuls les plus tenaces sauront distiller l’arôme noir qui troublera leur mental. L’expérience vaut le coup, et ESOTERIC se place désormais très haut.

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- Gordon Bicknell (guitare)
- Greg Chandler (chant, guitare)
- Steve Peters (guitare, basse)
- Keith York (batterie)
- Trevor Lines (basse)


1. Morphia
2. The Blood Of The Eyes
3. Grey Day
4. Arcane Dissolution



             



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