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REPRISES DÉJANTÉES  |  STUDIO

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- Membre : Pin-up Went Down

CARNIVAL IN COAL - French Cancan (1999)
Par JULIEN le 27 Février 2004          Consultée 6435 fois

Hum… en voilà une pochette qu’elle est belle… Et c’est qui le responsable de cette étrangeté malsaine, hein, c’est qui ? CARNIVAL IN COAL, qui d’autre ? Eh oui, il fallait bien nos deux secoués frenchies pour nous aguicher ( ?) ainsi l’œil ! Et dedans, ça parle de quoi ? Mais de reprises, pardi !

Voilà, pour ce deuxième disque made in « j’ai le cerveau qui fume Metal », faisant suite au choc « Vivalavida », ces chers Axel et Arno qui vont toujours aussi bien, ont choisi de nous croquer à la sauce « hommage décalé » : neuf titres au menu de cet alléchant « French Cancan », dont sept reprises folles et deux nouvelles compos qui vont bien, histoire de fidéliser les dégustateurs habituels et de surprendre les amateurs occasionnels, afin que ceux ci reviennent fréquenter les lieux assidûment… Allez, on embarque pour ce voyage au pays des maboules du Disco Death expérimental !

A tout seigneur tout honneur, optons d’abord en entrée pour une petite étude des deux compositions inédites : « Out Of Misery » d’abord, vraiment excellente et accrocheuse, un Black/Death méchamment brutal avec tout plein d’effets sonores orchestraux et limpides, sorte de DIMMU BORGIR clownesque et débarrassé de ses oripeaux de ténèbres – la comparaison n’est pas innocente de ma part, elle me permet de rappeler que Shagrath, le leader du groupe norvégien, est un fan du duo français… on a vu pire comme groupie ! Quant à « My Favorite Armchair », il s’agit là d’un titre vraiment étrange, assez lent et pesant, truffé de speachs et de trouvailles sonores inquiétantes, sorte de croisement entre un FAITH NO MORE paresseux et une B.O. de fil d’horreur de série B… particulier en bouche !

Bien maintenant que les papilles sont en éveil, attaquons nous à la question des reprises, exercice d’habitude très mitigé quant au résultat, tant les groupes hésitent entre un peu de témérité (avec les risques d’une bonne grosse plantade) et le respect scrupuleux de l’original - auquel cas l’exercice a tôt fait de tourner à l’oiseux… Et sur la question, CARNIVAL IN COAL connaît quelques bonnes petites recettes bien décoiffantes !

Concrètement, ces sept reprises se classent en deux catégories : l’iconoclaste savoureux, et la simple maltraitance de l’original, soumis à la torture de la moulinette infernale de nos deux agités du ciboulot. Dans cette deuxième catégorie, nous pouvons ranger « Bark AtThe Moon » (OSBOURNE), « Baker Street » (composée par Rafferty) ou encore « Mama » (GENESIS), finalement point trop éloignées des originales, avec juste la touche brutale et comique autant que décalée de CARNIVAL IN COAL, et qui certifie la musique « pure déjante ».

Concernant « Piranha » (Simone/St Regal) et « Maniac » - à mi chemin entre les deux - voici deux reprises jouissives au possible, conservant les qualités de base des morceaux, tout en les égayant d’une sacrée dose de condiment (bonjour les Blast Beats) ! « Piranha » nous filerait des coups de soleil avec ses couleurs de cocotier et de sable chaud (c’est carrément Koopa Beach dans le jeu Mario Kart !), et « Maniac » est un véritable tube décapant, à faire se défriser les bouclettes des fans de « Flashdance », de la B.O. duquel il est issu.

Mais que serait un si succulent repas sans dessert pour adoucir le palet, hein, dites, m’sieur le lecteur ? Manquerait que’que chose, non ? Alors voilà ce que propose la maison CARNIVAL IN COAL comme « saveur iconoclaste » : D’un côté le caractère subtilement épais du gâteau « Fall From Grace » des dieux du Death MORBID ANGEL, ici agrémenté de voix claires narquoises et de claviers kitsch façon « Chauve souris déglinguée et fanfare de cirque ravagée des neurones » ; à ses côtés, la douceur velouté d’un nappage au cactus « Fucking Hostile », extirpé de la féconde discographie de PANTERA. Morceau ultra brutal, débridé et bien punk à l’origine, le « Fucking Hostile » maison est baignée d’Easy Listening par les bons soins de notre duo de chefs, fraîchement revenus des îles exotiques avec une toute nouvelle palette de saveurs inexplorées et inattendues. Autant vous dire qu’il vaudrait mieux ne pas soumettre ce bijou hérétique à la formation texane qui en déposa la recette originale, sauf à vouloir prendre RDV pour une reconstitution du bourre-pif illustrant la pochette du référentiel « Vulgar Display Of Power » (dont provient « Fucking Hostile »)…

Voilà voilà… « French cancan » est donc, vous l’aurez compris, une adresse plus que recommandable, fun au possible, salvatrice par son utilisation d’un humour trop peu usité dans le genre Metal, et porteur de tant d’originalité qu’on ne peut qu’applaudire de tous ses membres ! Un peu plus de risque réjouissant dans la confection d’une ou deux reprises, et c’était le 5/5 assuré ! Mais bon, un petit gueuleton insolite, souligné d’une auto-dérision qui va bien, ça fait franchement l’effet d’une cuillerée de fraîcheur dans un monde de truffes. Alors, tous à table !

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   JULIEN

 
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- Axel Wursthorn (tout sauf le chant)
- Arno Strobl (chant)


1. Bark At The Moon
2. Out Of Misery
3. Maniac
4. Piranha
5. My Favourite Armchair
6. Baker Street
7. Fall From Grace
8. Mama
9. Fucking Hostile



             



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