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DISCO DEATH  |  STUDIO

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- Style : 6:33
- Membre : Pin-up Went Down

CARNIVAL IN COAL - Fear Not (2001)
Par JULIEN le 1er Juillet 2004          Consultée 5221 fois

Alors ? Vous adorez vous revêtir de cuir et de clous pour aller vous la donner méchamment dans la rue, en jetant des regards torves sur les petites vieilles cramponnées à leur sac à main ? Une fois chez vous, vous ne pouvez pas vous empêcher de tomber le perfecto pour aller nourrir votre chaîne Hi-fi d’un bon disque de Disco remuant, à s’en luxer les hanches à force de tortiller du popotin ? Et les matins ? Ah, on les connaît vos réveils sous perf’ Jazz des aliénés, vos céréales mâtinées de musique contemporaine, sans compter la « séance fèces » avec sa louche Techno, histoire de palier à l’absence d’All Bran, votre maman ayant oublié de faire les courses… Comment ? Vous aimeriez tout ça en même temps ? Eh bien, cher lecteur, j’ai une petite soluce pour vous… Approchez vous…

Voilà la bête : ça s’appelle CARNIVAL IN COAL, c’est un produit du terroir soigneusement mitonné par deux clowns qui, fatigués de se pêter la nuque sur une bonne vieille relique morrisoundienne des 90’s et de se taper la guitare en carton sur « Breaking The Law », se sont décidés, un beau matin (comme les votres), de piquer le marteau de MANOWAR et de foutre en l’air tout ce bazar conventionnel. Un seul mot d’ordre : « Viva La Vida ». Et la Vida, elle est toute folle chez CARNIVAL IN COAL : délire autorisé, limites renversées, c’est « Le jour des fous » tant affectionné par Iznogoud, sans les contraintes de l’exercice du pouvoir. Et ce « Fear Not », même si un brin moins flingué et réussi que son prédécesseur (le cas « French Cancan » étant à part), n’en reste pas moins un exercice typique de cette entreprise jubilatoire d'annihilation de vieux clichés.

Pas parlant ? Allez, faisons un petit tour dans cette fête foraine : vous aimez les solos de photocopieuse et les voix déglinguées sur fond de rythmiques Death Metal avec une petite excursion côté Big Band ? Rendez-vous au stand "Yes ! We Have No Bananas" ! Vous êtes fondus de jeux vidéo à la Quackshot (vous savez, le truc où Donald voyageait dans le monde en expédiant des ventouses WC dans la gueule des Rapetous) et d'intermèdes Jazz Rock entrecoupés de bon gros Death qui fait des taches ? "Don’t be Happy, Worry" est pour vous. Une petit virée Folk sur rythme cassé et pseudo pop ? "Exit Upon Void" vous attend. Et un petit tour du côté de chez « Lucky Luke meets Grind juteux », ça vous dit ? Alors embarquez sur le train dénommé "Daaahhh" et profitez de ce petit délire de claviers atteints d’éthylisme et se taillant une bavette avec le Gameboy chourré à votre petit frère… Pour le reste de la visite, je vous laisse papillonner, je ne vous ai donné là qu’un petit avant-goût de l’hétéroclisme et de la folie des lieux… en tout cas, si vous voulez vous offrir un petit trip dancefloor, visitez les deux boîtes du site : "1308.JP.08" où sévit le fantôme de Soirée Disco (mais si, rappelez-vous, Boris) acoquiné avec MORBID ANGEL ; "Gang Bang" où la techno, les claviers flippants et une voix malfaisante de Serial "Scream" Killer explosent les varices de grand-mère (non, pas la même que tout à l’heure).

Bon, z’avez compris ? CARNIVAL IN COAL, c’est la déjante d’un Death qui se shoote à la Disco avec un chanteur qui se la joue semi-Mike Patton (FAITH NO MORE) et des programmations fertiles de mille autres stupidités délirantes (mention spéciale pour la promo automobile sur le bien-nommé "Cadillac"). Une recette qui fait faire un peu de gym aux zygomatiques, sans que jamais l’ensemble ne s’écroule comme un fatras disgracieux d’éléments amoncelés sans goût ni cohérence. Car, à l’image des génies japonais de SIGH, CARNIVAL IN COAL est redoutable de cohésion dans ses enchaînements, et bourgeonne de tant de trouvailles sonores qu’une simple chronique de ma part serait inapte à en restituer quelque chose d’exhaustif. Alors soit je suis aux fraises, soit vous n’avez plus qu’une chose à faire : vous laisser tenter par ce petit plaisir décalé évitant l'écueil d'un chaos sans queue ni tête en proposant de vraies compositions, concoctées par deux frenchies compétents et capables de faire péter la fiesta sur un sol musical aussi saugrenu qu’accrocheur et diversifié. Pigé ?

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   JULIEN

 
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- Axel Wursthorn (tout sauf le chant)
- Arno Strobl (chant)


1. Yes ! We Have No Bananas
2. Cadillac
3. 1308.jp.08
4. Exit Upon Void
5. Don't Be Happy, Worry
6. Gang Bang
7. Daaahhh
8. Ring My Bell
9. Fear/fear Not



             



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