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2014 Royal Blood
2017 How Did We Get So Dark?
2021 Typhoons
 

- Style : Queens Of The Stone Age

ROYAL BLOOD - Typhoons (2021)
Par KOL le 17 Mars 2025          Consultée 273 fois

Après une masterpiece en guise d’introduction aux aficionados du Rock burné (l’éponyme de 2014), et un successeur en demi-teinte trois ans plus tard ("How Did We Get SO Dark"), les Anglais de ROYAL BLOOD remettent le couvert avec "Typhoons" avec la ferme intention de reprendre le contrôle d’une carrière qui pouvait s’avérer plus courte que prévue initialement, faute de véritable second souffle. Si "Royal Blood" avait époustouflé son monde par son Hard-Rock hautement mélodique, précis et puissant, l’essai sophomore avait globalement déçu, se contentant de reprendre la formule en poussant légèrement le curseur côté Pop, mais pas suffisamment pour se démarquer réellement de son aîné. Et surtout, les refrains manquaient de hooks véritables, ce qui la fout mal quand on prétend aguicher le chaland, vous en conviendrez.

Quatre ans après avoir délaissé le sel pour le sucre, qu’attendre donc du fameux troisième disque ? Et bien, pour le coup, les Britanniques n’ont pas fait les choses à moitié : à fond dans la barbapapa, la boule disco, les pat’ def’ ! Fuck le Hard, vive le glitter ! "Typhoons" est un album destiné à conquérir les charts (ce qu'il ne fera pas, d'ailleurs). Plein cap sur le groove et l’esprit disco. Non, ce n’est pas sale, mais encore faut-il assumer la chose et disposer d’un sens musical aiguisé. Ça tombe bien, le duo Kerr/Thatcher en est gavé, et au final, il faut bien avouer que les paillettes leurs vont bien au teint.

Aucun doute possible dès la première piste, le bien-nommé "Trouble’s Coming". Comme si les p’tits gars de ROYAL BLOOD savaient qu’ils allaient en prendre plein la tronche avec ce virage à 180°. Mais est–ce si surprenant finalement, au vu des envies non assumées précédemment ? Quoi qu’il en soit, la messe (même pas noire) est dite, dès cette introduction pleine balle. Nous sommes là pour nous bouger le popotin, qu’on le veuille ou non. Absolument imparable, le morceau donne le ton sans aucune ambiguïté. Et la suite sera à l’avenant.

J’ai toujours été fasciné par les lignes de basse. Lorsqu’elles groovent de la sorte, elles ont ce petit quelque chose de magique. Une bonne ligne de basse seule peut créer un morceau éternel. Les exemples sont légion, des CLASH ("Magnificient Seven") à QUEEN ("Another One Bites The Dust") en passant par le plus grand morceau de Rock/Metal du nouveau siècle : "Seven Nation Army" des WHITE STRIPES. Autant dire que j’étais fait pour succomber au son du gang de Brighton, qui ne s’embarrasse pas de musiciens complémentaires, même si cet opus s’avère en l’occurrence ultra-produit. Fini le minimaliste basse/batterie/chant des débuts, "Typhoons", à l’instar de son title-track imparable, balance des sons électroniques et autres arrangements synthétiques à vau l’eau. Et alors ? Essayez de ne pas taper du pied sur la chanson, vous n’y parviendrez pas, parole de Kol, d’autant que Thatcher fait vibrer la charley comme un petit bâtard qu’il est. ‘foiré, va.

Pour en revenir à la basse avant que je ne m’égare sur les noix de coco qui parsèment "Who Needs Friends", Kerr nous a concocté une double dose de plans déterminés sur lesquels sont acolyte vient apporter son sens de la frappe avec un beat d’une justesse folle. Mais qu’écoute-t-on exactement ? Quelle est donc cette sorcellerie ? Du Disco-Rock ? du Hard-Dance ? Du Clap-Metal ? Rien ne sera en effet épargné aux intégristes de tout bords, des petits falsetti du Frontman aux choeurs féminins, ROYAL BLOOD ne cherche pas à faire semblant, et épouse par bien des aspects les intentions rétro-nostalgiques vocodées ("Million And One") des DAFT PUNK des plus jouissives.

Il y a dans cette volonté quelque-chose du MUSE de "Panic Station", mais décliné sur l’ensemble d’un LP, et avec une véritable qualité d’écriture et de production que Bellamy & co ont perdu sur le chemin de la mégalomanie (ouais, c’est cadeau, gratos, ça m’fait plaisir). "Limbo" déboite le slibard même si son final s’éternise un peu quand "Mad Visions" remet les gaz après une doublette un brin moins inspirée, sans pour autant faire tâche. Et ce pre-chorus de "Hold On", qui monte, grimpe, escalade, avant d’éparpiller au mur une purée faite-maison avec des morceaux dedans. Tiens, encore une petite pépite celle-là ! Ça fait combien, déjà, depuis le début ? J’ai arrêté de compter.

"Typhoons" est un disque que j’aurais pu détester, tant il sent la guimauve et le “m’as-tu vu”. Je l’adore pourtant, y reviens plus souvent qu’à mon tour du fait de son énergie rare, du talent de ses géniteurs qui lâchent ici les chevaux et pondent un nouveau sans-faute, dans un registre pourtant trèèèèèèèèès éloigné de celui qui avait fait sa renommée. N’est-ce pas là la marque des grands ?

Note réelle : 4,5/5.

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   KOL

 
  N/A



- Mike Kerr (chant, basse)
- Ben Thatcher (batterie)


1. Trouble’s Coming
2. Oblivion
3. Typhoons
4. Who Needs Friends
5. Million And One
6. Limbo
7. Either You Want It
8. Boilermaker
9. Mad Visions
10. Hold On
11. All We Have Is Now



             



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