Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL GOTHIQUE  |  E.P

Lexique metal gothique
L' auteur
Acheter Cet E.P
 


 

- Style : Orphanage, Tristania, Theatre Of Tragedy, The Sins Of Thy Beloved , After Forever
- Membre : Guardians Of Time, Green Carnation, Borknagar
- Style + Membre : Imperia, Sirenia

TRAIL OF TEARS - Winds Of Disdain (2024)
Par DARK BEAGLE le 13 Octobre 2024          Consultée 663 fois

TRAIL OF TEARS est le genre de groupe à avoir changé de line-up à de nombreuses reprises, dû à un leader plus ou moins tyrannique. Et si certaines formations s’en accommodent très bien et parviennent à progresser coûte que coûte, pour nos Norvégiens, cela aura été un frein plus qu’autre chose, créant des périodes de latence et allant jusqu’au split purement et simplement en 2013. Mais c’est sans compter sur l’abnégation de Ronny Thorsen, tête pensante du combo qui remet le pied à l’étrier en 2020, avec une partie du line-up d’origine ! "Winds Of Disdain" est le premier EP à paraître depuis cette reformation.

Mais, globalement, ce qui ne change pas, c’est le style TRAIL OF TEARS. En même temps, ce genre de Metal Gothique qui emprunte aussi bien au Death Mélodique qu’au Metal Symphonique tourne rapidement en rond. Il peut y avoir quelques variations autour du thème, mais rarement quelque chose qui tranche totalement (THEATRE OF TRAGEDY fut une belle exception par exemple avec son "Musique" en 2000, avec l’incompréhension que cela a suscité chez les die hard fans). Les quatre titres proposés ici se veulent… prévisibles. Et forcément, tout ça pour ça, c’est décevant.

Bon, grosso-modo, TRAILS OF TEARS articule ses compositions sur le principe de la belle et la bête. Chant clair, voire lyrique féminin et growl acéré du côté masculin, servi par une musique qui aime s’épancher sur des mid tempos nimbés de cette aura Gothique qui avait bien marqué la seconde moitié des années 90 et le début des années 2000. On pourrait avancer que TRAIL OF TEARS est rétro, mais c’est faux : il fait ce qu’il sait faire (et il savait le faire très bien à une époque), sans vraiment chercher plus loin que le bout de son nez.

Et là où le groupe va se montrer frustrant, c’est qu’il a des idées qu’il ne va pas oser exploiter. Le mystère réside dans les introductions des morceaux. "Winds Of Disdain" et "Blood Red Halo" possèdent des entrées en la matière Electro, propulsées par des programmations conférant un aspect synthétique étrange, proposant une ouverture sur certaines possibilités, mais on en revient toujours au même postulat : Thorsen revient toujours en terrain connu, ce qui est plus sécurisant. Et pareil quand "Take These Tears" débute par des arpèges de guitare acoustique, ben…

Ce qui va changer à chaque fois, c’est l’agencement du chant. Tantôt c’est Thorsen qui est en charge des premiers couplets, tantôt c’est Ailyn, la vocaliste, qui se lance. Nous pouvons avoir des passages où les deux voix se mêlent, même si c’est plutôt rare. Heureusement que la façon de gérer le chant n’est pas figé, sinon cet EP ne serait qu’un gros bloc de 18 minutes environ (ouais, bon, gros…). Mais là encore, difficile de ne pas deviner qui va prendre le micro en premier tant les ficelles sont grosses, pour ne pas dire grossières.

Globalement (et heureusement), ce n’est pas désagréable à écouter, les fans du genre seront ravis. Ils seront en terrain connu. S’il s’agit d’un amuse-gueule avant un nouvel opus, il convient toutefois d’allumer un cierge pour que l’album ne suive pas le chemin tout tracé que cet EP balise. Il y a de la facilité dans la façon d’écrire de Thorsen, comme s’il produisait un Metal Gothique générique inspiré des modèles du genre, mais avec toutefois une belle pointe de personnalité malgré tout. Mais bon, ce n’est pas ça qui va créer un chef d’œuvre.

Il s’agit donc d’un retour en demi-teinte pour TRAIL OF TEARS. En même temps, qui s’est réellement soucié de voir le groupe disparaître et surtout, qui s’est rendu compte qu’il était revenu ? Quatre ans pour seulement quatre titres, c’est long et le format trop court pour juger objectivement l’intérêt de ce comeback. Avec "Winds Of Disdain", la formation norvégienne n’est pas prête à s’emparer du trône du Metal Gothique, qu’elle n’a d’ailleurs jamais réussi à approcher.

Note réelle : 1,5/5.

A lire aussi en METAL GOTHIQUE par DARK BEAGLE :


LACRIMOSA
Testimonium (2017)
Testis est missi mortem




LACRIMOSA
Fassade (2001)
Ne pas tout miser sur l'apparence


Marquez et partagez




 
   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Ronny Thorsen (chant)
- Ailyn (chant)
- Runar Hansen (guitare)
- Nicolay Jørni Johnsen (guitare, programmations)
- Endre Moe (basse)
- Jonathan A. Perez (batterie)


1. Winds Of Disdain
2. Take These Tears
3. No Colour Left
4. Blood Red Halo



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod