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- Membre : The German Panzer , Accept, Fargo, Viva, The Order, Pure Inc., Herman Frank
- Style + Membre : Gary Moore

VICTORY - Circle Of Life (2024)
Par GEGERS le 12 Septembre 2024          Consultée 1071 fois

Lorsqu'on se replonge dans la discographie de VICTORY on ne peut constater que, malgré une carrière en dents de scie, le groupe a toujours fait preuve d'une constance dans la qualité de ses sorties, ainsi que d'une certaine intransigeance. À la manière d'un TYGERS OF PAN TANG ou d'un Y&T, ces deux exemples étant sans doute ceux qui viennent le plus rapidement en tête lorsqu'on tente de lister des formations Hard Rock "sous-estimées", quoi que veuille signifier cet adjectif, VICTORY n'a jamais décroché la timbale malgré des albums qui, s'il on excepte une production parfois "dans son jus", ont plutôt bien passé l'épreuve du temps.

Mais loin d'être l'œil vissé sur le rétroviseur, Herman Frank désormais libéré de ses obligations nommées ACCEPT a remis le pied à l'étrier, avec pour l'épauler un line-up dont on retient surtout le chanteur Gianni Pontillo, surnommé "The Throat" lorsqu'il faisait encore partie du regretté groupe PURE INC., de manière fort à propos.

Trois ans après le très convaincant "Gods Of Tomorrow", VICTORY nous revient avec ce "Circle Of Life" qui s'inscrit dans sa lignée directe. Il faut dire que la formation n'a réalisé que quelques piges en live, Herman Frank a su solidariser autour de lui cette belle équipe, à laquelle le bûcheron de la six-cordes donne une belle dose de grain à moudre avec ce nouveau matériel. Fidèle à son identité, VICTORY à travers la toute puissance de son leader, propose un Hard Rock musculeux et massif, porté par une production qui renforce l'impact de chacun des morceaux présentés.

Le groupe ne crée rien de neuf, mais ajoute une pierre à un édifice Hard Rock qui, bien que branlant face à l'absence de réel renouvellement, tient encore bon sur ses fondations. "Tonight We Rock" ouvre ainsi l'album comme un manifeste, comme une déclaration. Les guitares, naturellement, sont au centre des débats et se superposent alors que la rythmique aux allures de tank construit un terrain propice à l'exubérance vocale savoureuse de Pontillo. La structure du morceau est assez classique, évoquant SCORPIONS, ou plus encore SHAKRA, par cette tendance à pousser le Hard Rock dans ses derniers retranchements, à la frontière du Heavy Metal. D'ailleurs, si "American Girl" et son accumulation de clichés peinent à nous séduire autant, ils bénéficient de chœurs aux forts relents germaniques, et rappellent naturellement ACCEPT.

Tout cela se comprend assez rapidement, et deux/trois écoutes vous suffiront à savoir si ce Hard Rock testostéroné vous convient. Dans le style, VICTORY est sans aucun doute parmi ce qui se fait de mieux en ce moment malgré son âge canonique. Dans un registre rapide, le groupe met tout le monde d'accord avec "Count On Me", dont le riff singe carrément SCORPIONS, de même que cette manière de proposer systématiquement une phrase de guitare rythmique sur laquelle s'ajoute une ligne de guitare lead avant que débute le premier refrain. Pas de révolution donc, mais un sens de la mélodie et du refrain imparable, fort des longues années d'expérience de Herman Frank. Ce dernier fait même encore mieux sur "Money", le titre le plus agressif et rapide de l'album, porté par une rage débridée qui lui confère une puissance savoureuse. Seul petit regret, le manque de soin apporté au solo (c'est le cas à plusieurs reprises sur cet album), peu mélodique et n'apportant aucune matière supplémentaire au morceau.

Dans un registre mid-tempo, "Moonlit Sky" tire son épingle du jeu, malgré un riff introductif fortement inspiré par AXXIS. Mais une nouvelle fois, le travail impeccable de la guitare rythmique, qui se combine parfaitement avec le chant rugueux, met parfaitement en valeur des refrains qui, interprétés avec plus de retenue, auraient perdu en saveur. Il n'y a guère que le poussif "Unbelievable World" qui semble superflu dans cet ensemble varié et dénué de toute ballade, le romantique "Reason To Love" étant ce qui s'en rapproche sans doute le plus.

Alors que les vieilles gloires s'éteignent comme on souffle une bougie (une pensée pour Jack Russell, décédé le jour de rédaction de cette chronique), écouter un groupe tel que VICTORY fait du bien. Pour se rassurer, se dire que la flamme brûle encore, et que le Hard Rock, s'il ne parvient que trop rarement à infuser des influences nouvelles pour rester actuel, sait encore nous procurer des émotions, nous embarquer et, l'espace de quelques dizaines de minutes, temps d'écoute d'un album, parvient encore à allumer des étincelles dans nos yeux de grands enfants. Pour cela, ce nouveau VICTORY mérite bien votre attention.

3,5/5.

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   GEGERS

 
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- Gianni Pontillo (chant)
- Herman Frank (guitare)
- Mike Pesin (guitare)
- Malte Frederik Burkert (basse)
- Michael Stein (batterie)


1. Tonight We Rock
2. American Girl
3. Count On Me
4. Surrender My Heart
5. Unbelievable World
6. Moonlit Sky
7. Falling
8. Money
9. Reason To Love
10. Virtual Sin



             



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