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BLACKENED DEATH MéLODIQUE  |  STUDIO

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2014 Apparitions
2024 1 Eternity Whispers
 

- Style : Insomnium, Dark Tranquillity, Sworn, Night Crowned, Ancestral Curse

OUBLIETTE - Eternity Whispers (2024)
Par KOL le 17 Juillet 2024          Consultée 1265 fois

Pénétrer dans le monde merveilleux du Black Mélodique, c’est un peu redevenir l’enfant qui sommeille en soi, entrant pour la première fois chez Mickey. On ne sait où donner de la tête, tant les tentations sont multiples et variées, des manèges à sensations à la maison des poupées, plus sensible et faisant appel à l’imaginaire. Fortement retourné depuis quelques temps par la puissance évocatrice du genre, mêlant Black et Heavy pour faire simple, faisant part belle aux mélodies harmonisées et à la subtilité, tout cela sur fond de double-pédale et des hurlements chargés en sentiments. Si vous ajoutez à cela des touches épiques, vous n’êtes pas loin de la formule idéale à mon sens.

Récemment secoué par SWORN, ANCESTRAL CURSE ou bien NIGHT CROWNED, c’est donc tout naturellement que je vous propose de découvrir OUBLIETTE, combo ricain formé en 2011 dans le Tennessee et déjà auteur de deux LP de qualité : "Apparitions" et "The Passage", qui précède de six ans ce "Eternity Whispers", dont il est ici question. Une longue période donc, générant de facto des attentes auprès des (rares, ne nous mentons-pas) fans de la formation. Et j’ai une bonne nouvelle pour vous, chers lecteurs : vous ne serez pas déçus par cette cuvée 2024, en tout point aboutie !

J’avais initialement prévu de vous abreuver de jeux de mots vaseux concernant le blase du groupe, mais cet opus mérite mieux que mes calembours. Chargé en émotions, le Blackened Death Mélo délivré sur près de quarante minutes, est de fort belle facture. À la croisée des chemins, parfois Black, parfois Death, toujours léché, "Eternity Whispers" tape dans le mille et fait preuve d’une virtuosité qui n’est pas sans évoquer chez moi la classe de DARK TRANQUILLITY ou d’INSOMNIUM, tant la maîtrise est patente d’un bout à l’autre de la galette.

Sans aucun temps faible ni filler, l’album se dévoile au fur et à mesure des écoutes, au-delà de l’immédiateté de certaines pistes, l’incroyable instrumental "Ember’s Embrace" et ses violons poignants en premier lieu. Le morceau est un modèle du genre, une pépite à ranger à côté des références en la matière. Il attire instantanément l’oreille, dès le premier tour de piste, avec ce petit goût de "reviens-y" jusqu’à plus soif.

Mais il serait ô combien dommage de ne retenir que cela, tant le reste est relativement intouchable. "Desolate Path" ou l’opener "Primordial Echo" marqueront l’auditeur au fer rouge, tour à tour incandescents et délicats. Assurément accessible pour une musique dite-extrême, l’ensemble se mêle subtilement pour créer une forme d’enchantement qui ne cessera qu’une fois le conclusif "Vanish" achevé (peut-être la piste la moins prenante, d’ailleurs, drôle de choix pour conclure l’épopée).

Le chant de la fratrie Low est assurément l’un des points forts d’OUBLIETTE, d’un growl profond et puissant, donnant corps et âme à des musiciens qui savent parfaitement ce qu’ils font, alternant un tremolo-picking ma foi quelque peu standard avec les leads sophistiqués et des soli majestueux, même s’ils ne se montrent pas non plus d’une originalité folle. Le principal restant à mes yeux de savoir toucher juste, ce qui s’avère indubitablement le cas ici. La maîtrise des rythmes y est pour beaucoup, usant sans abuser des blasts comme des passages plus atmosphériques à grand renfort d’arpèges énigmatiques, dans un bel équilibre. Jamais mièvre, "Eternity Whispers" restera malgré tout plus indiqué aux amateurs de délicatesse qu’aux véritables fans de Black râpeux, la faute/réussite (rayez la mention inutile) en incombant à une production très propre et aux multiples couches et arrangements venant apporter de la profondeur au son des Américains.

Le riffing, très Mélodeath lorsqu’il déboule par subtiles touches, est respectueux des parrains du genre. Il n’en reste pas moins succulent, émergent majestueusement du magma envoûtant, en témoigne "Dreams Of Nevermore", l’un des autres highlights du disque, incontestablement. S’il existe dans le style nombre de formations largement surcôtées (UADA au hasard, qui me déçoit de plus en plus, ou BLACKBRAID qui ne va pas au bout de ses idées), OUBLIETTE ferait plutôt partie d’une seconde catégorie, à l’opposé, démontrant que tout espoir placé dans le renouveau Black US n’est pas totalement vain ou futile.

Il serait dommage qu’OUBLIETTE y tombe (désolé, je n’ai pas résisté), tant cette dernière offrande s’inscrit dans la continuité des précédentes, proposant même quelques évolutions sincères et authentiques. À défaut de se montrer particulièrement novateur, le combo nous propose ici une très belle pièce à côté de laquelle il serait fort dommage de passer.

Vous êtes prévenus.

Note réelle : un très très gros 3,5/5.

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   (2 chroniques)



- Emily Low (chant)
- Mike Low (guitare, claviers)
- Andrew Wampler (guitare, mandoline, chant)
- Cole Gerderman (basse)
- Chris Austin (guitare, chant)
- Spencer Moore (batterie)


1. Primordial Echo
2. With Death's Shadow
3. Consumed By The Void
4. Desolate Path
5. Dreams Of Nevermore
6. Ember's Embrace
7. Vanish



             



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