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2019 Realms Of Time
2023 Avaton
 

- Style : Dio, Iron Maiden, Judas Priest, Darker Half, Shining Black, The Lightbringer Of Sweden, Millennial Reign
- Style + Membre : Innerwish
 

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DIVINER - Avaton (2023)
Par HAPLO le 24 Avril 2024          Consultée 620 fois

"Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…"

Ma foi, c’est irrésistible, j’ai cette fichue ritournelle Aznavourienne qui vient me trotter dans la tête dès que j’écoute des combos de l’étoffe de DIVINER, et plus particulièrement leur dernier opus studio "Avaton", disponible depuis novembre 2023…
Mais, sauf que là, cher lecteur pointilleux, tu pourrais justement m’apostropher en beuglant : "Hey, l’ami Haplo, remets vite tes lunettes, c’est plus du tout DIVINER ce machin… Y z’ont tout changé sauf le chanteur ! C’est quoi cette arnaque aux vieux routards du Metal accro aux années d’acier ?"

Ah… c’est pas faux. Le groupe ne s’en vante d’ailleurs pas ouvertement dans ses diverses publications et demeure même plus que discret sur ce qu’il convient d’appeler une énorme séance de tourniquet dont seul l’emblématique frontman Yiannis Papanikolaou semble être ressorti indemne. Tout ça sent le drame familial à plein nez… Car DIVINER, c’est surtout une fidélité sans faille au Heavy-Metal couillu et pilonnant des origines en plus d’une belle Odyssée dans la mer de la fraternité virile. Il s’agit donc de demeurer commercialement dans le cadre !

Ayant croisé le fer sur le premier-né du très powerisant INNERWISH ("Waiting For The Dawn" - 1998 -), Papanikolaou s’acoquine alors dans un premier temps avec le guitariste Thimios Krikos pour monter quelques années plus tard une formation entièrement dévouée à célébrer le Sacro-saint Metal des années 80 au travers d’hymnes en fer de lance venant s’écraser pour notre plus grand bonheur sur des remparts d’amplis Marshall. DIVINER est né et concilie talentueusement des guitares hargneuses et riffantes à souhait, une base rythmique syndicalement trépidante sans oublier la voix bellement porteuse de Papanikolaou qui, si elle ne singe pas l’organe mythique d’un Ronnie James Dio, s’en rapproche irrésistiblement tant dans sa tessiture que dans ses effets tour à tour puissants et envoûtants… #machine-de-guerre !
Alors quel que soit le motif de départ des 4/5ème de la formation, divorce – engueulade ou autre pseudo-divergences artistiques, il n’en demeure pas moins que pour ce troisième opus Papanikolaou ne s’entoure pas de jeunes boutonneux fébriles mais plutôt de vieux routards du circuit Metal grec, certes inconnus du grand public mais pas pour autant inexpérimentés ! Et on le sent bien à la manière dont ce combo nouvelle mouture rentre facilement (et non sans un certain talent) dans les pantoufles en cuir clouté laissées vacantes par les anciens instrumentistes de DIVINER.

Car il faut bien l’avouer qu’ils n’y vont pas avec le manche de la cuillère nos Métalleux grecs en proposant ici du bon gros Heavy bien troussé comme on aime au travers de neuf méchantes torpilles qui succèdent à l’ouverture instrumentale : Murs de guitares soudées et aiguisées comme des rasoirs d’une redoutable efficacité qui forment ainsi l’épine dorsale d’une musique généreuse qui cogne par défaut mais n’oublie pas de séduire par ses refrains tapageurs, ses soli alternativement trapus ou tournoyant, le tout très professionnellement enrobé par la voix attrayante mais également puissante d’un Yiannis Papanikolaou ultra convainquant qui garantie en plus la continuité artistique à la formation malgré le turn-over massif des instrumentistes.

Se foutant clairement des modes, de la dictature artificielle des réseaux sociaux comme du temps qui passe, DIVINER nous sert ainsi la seule chose qui ait de l’importance à ses yeux : Un Heavy accrocheur, tabassant et épique à ravir. Amateur de nouveauté et d’expérimentations avant-gardistes, passe donc ton chemin car tu ne trouveras ici que de l’acier pur et dur… A l’image du ample et mythique "Hall Of The Brave" dont les variations percutantes représentent pour moi la quintessence jouissive de tout ce que j’apprécie dans le Metal de mon adolescence ou du délicieux "The Battle Of Marathon" qui, à l’identique d’un "Egypt (The Chains Are On)" contenu sur le légendaire "The Last In Line" de DIO (1984) évoque le glorieux passé d’une civilisation à grand renfort de chœurs, d’hymnes mélodieux et de rythmique ensorcelantes… Non, DIVINER ne réinvente pas la poudre mais célèbre néanmoins très talentueusement l’art des Dieux fondateurs.

Tu pourras également poursuivre ces retrouvailles avec le Feu Sacré, Ô lecteur puriste, à l’écoute du très percutant "Mountains High" dont le refrain fédérateur n’a d’égal que le solo délicieusement offensif, de l’épique et porteur "Dancing In The Fire" dont les échanges de riffs durant le bridge te feront lever le poing tout en tapant du pied ou encore de l’entraînant et coloré "Waste No Time" dont l’énergie ramassée n’est pas sans évoquer une scène live chauffée à blanc avec des mecs de la sécurité qui éloignent un chouia brutalement des fans en transe qui tentent de toucher leurs Dieux musiciens… Bref, du rythme, de la sueur et la ferveur collective d’une fosse endiablée !

Alors, c’est vrai que je me suis sûrement laissé ensorcelé par ce Metal tant cuivré que généreux auprès duquel le prédécesseur pourtant très correct de 2019 ("Realms Of Time") me semble du coup un chouia pâlichon et convenu… Le changement d’équipe avec des zicos tout feu tout flamme y étant peut être pour quelque chose, car propulsant des pièces globalement plus mordantes comme plus attractives… Qui a dit "Dominator" ?

De fait, hormis que DIVINER s’appuie sur une recette certes bien connue mais qu’il nous concocte quand même avec finesse et talent, je ne trouve pas réellement de défauts à cette galette enflammée qui pour nombre d’entre-nous officiera telle une Madeleine Proustienne en acier chromé pour nous replonger dans nos années camarguaises, cheveux long et duvet au menton. De ce point de vue, les grecs remplissent pleinement le contrat. Le combo ne s’éloigne pas du sentier bien tracé d’un Heavy classique mais percutant, laissant sans doute aux plus jeunes et plus curieux le soin de prendre des risques à chercher un quelconque succès planétaire en réinventant le genre : Ici, on est en zone confort. Avec "Avaton", album épique et coloré, DIVINER célèbre le Metal des années glorieuses avec brio et talent. Les aficionados peuvent s’y ruer pour s’y délecter en toute confiance.

Intimement recueilli devant le mausolée dédié au Maître Ronnie James Dio (1942-2010) situé au cœur du labyrinthe formé par le cimetière Forest Lawn Memorial Park, à Hollywood Hills (Los Angeles), je dépose religieusement l’offrande que constitue cet "Avaton" agrémenté d’un très mérité 4/5 au pied du lieu Saint. DIVINER a su se régénérer sans y perdre son âme et la musique que nous aimons : c’est une belle prouesse en ces temps parfois un peu flous.

- pour l’éternité : "Hall Of The Brave",
- pour le mythe des origines : "The Battle Of Marathon",
- pour la scène : "Waste No Time"… et les autres !

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- Yiannis Papanikolaou (voix)
- Kostas Fitos (guitare)
- George Maroulees (guitare)
- Herc Booze (basse, chœurs)
- Fragiskos Samoilis (batterie, chœurs)


1. Avaton (instrumental)
2. Mountains High
3. Dancing In The Fire
4. Cyberwar
5. Waste No Time
6. Nemecic
7. Hope Will Rise
8. Dominator
9. Hall Of The Brave
10. The Battle Of Marathon



             



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