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DEATHCORE  |  E.P

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2013 Invigoration
 

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A NIGHT IN TEXAS - Invigoration (2013)
Par REMISSA le 22 Mars 2024          Consultée 188 fois

A NIGHT IN TEXAS est une formation singulière, à commencer par son nom énigmatique. Faisant référence à une tuerie de masse, une sordide nuit dans ledit état d’Amérique, orchestrée par un individu n'ayant laissé aucune trace de son méfait, si ce n'est qu'un amoncellement de cadavres débités grossièrement et mis en évidence tel un charnier à ciel ouvert…

Non je déconne, ANIT c'est un groupe lambda de Deathcore Australien qui a trouvé un acronyme rigolo et qui a brodé autour, à l’instar des albums d’INFANT ANNIHILATOR, how orignal. Passé ce trait d’esprit approximatif, ça défonce pas mal, et ce, dès leur premier EP de 2013. On ne va pas se le cacher, bien que mon souhait le plus cher soit de vous convertir, je veux dire de vous convaincre que les trucs en -Core ont toute légitimité à entrer dans vos playlists de Metalleux pur-sang, je ne peux pas nier que les memes sur Internet qui affirment que : "le Deathcore c'est avant tout du chuga-chuga-djont-weeiou agrémenté de lyrics cringe à souhait mais vu que le chanteur assure, ça passe", ont tort.

Au détail près qu’ANIT rectifie le tir au niveau des paroles, et s’octroie même une originalité qui se confirmera avec les albums qui suivent : on joue plus dans la cour d’un BEHEMOTH que d’un LIMP BIZKIT. Les gusses sont manifestement plus convaincus par la réincarnation de Satan visant à purifier la surface de la planète du cancer qu’est l’humanité, que de simplement dégrader des biens municipaux ou de buter leur fratrie pour s’ostraciser du commun des mortels. Ouais, la violence gratuite et le nihilisme de façade c'est un peu surcoté, en revanche l'apologie de l'antéchrist, c'est déjà moins mainstream dans le Deathcore !

Hormis cette particularité sémantique, le quintet évolue dans un Deathcore assez classique pour l’époque (pour rappel, nous sommes dans les early ‘10s), entre un "Doom" de JOB FOR A COWBOY dont on retrouvera des similitudes entremêlées sur "Orphan Of Humanity" ou quelques lignes précurseuses de "Soil The Stillborn" d’INFANT ANNIHILATOR sur "Throne Of Flies". Petite parenthèse : il est toujours cocasse d’écouter des premiers EP ou early albums de groupes qui tentent de faire décoller leur carrière dans un style en plein essor. Vu que le Deathcore est truffé de gimmicks -devenus plus ou moins ringards ou lassants avec le temps-, sur "Invigoration", tout est expérimenté mais avec parcimonie : les breaks sont plutôt mesurés. Les fréquences basses soupesés au mixage n'aident pas à ne pas aboutir fatalement à ce constat, hormis sur "Defaming The Omega" où l’on est gratifié d’un titre à la fois plus long, et paradoxalement, soutenu. La frontière entre le Deathcore en tant qu’entité propre est assez floue avec des phrasés de gratte ouvertement Techs, dissonants et véloces à souhait. Les signatures de tempo sont chaotiques, le boulot de Fieldhouse derrière les fûts étant assez remarquable et soutient aisément ce court assemblage de moins de vingt minutes.

Je brode, mais la galette du jour est tout ce qu’il y a de plus traditionnel dans les productions Deathcore de deuxième génération, sans défaut majeur ni coup d’éclat, qui se fond finalement dans la masse, et qui passera sous les radars du temps. Les grands pontes du style sont déjà bien ancrés dans le paysage (JFAC, THE FACELESS, AS BLOOD RUNS BLACK, etc.), et même si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, la fonderie a déjà bien eu le temps de chauffer pour les autres…

Un album assez facile à noter finalement : ça ne vaut pas 4 car c’est trop oubliable, mais pas 2 non plus car c’est bien exécuté, donc… va pour 3,5/5.

Morceaux préférés : "Human Cattle", "Defaming The Omega", "Throne Of Flies".

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   REMISSA

 
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- Carlos Hicks (chant)
- Cory Judd (guitare)
- Angus Gasson (guitare)
- Rick Fieldhouse (batterie)
- Luke Adkins (basse)


1. Invigoration
2. Throne Of Flies
3. Orphan Of Humanity
4. Human Castle
5. Defaming The Omega



             



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