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A NIGHT IN TEXAS - Digital Apocalypse (2024)
Par REMISSA le 8 Décembre 2024          Consultée 652 fois

C'est à la pelleteuse que le Deathcore nous ensevelit hebdomadairement sous des tonnes de nouveaux morceaux, souvent servis sous forme de singles et/ou de featurings épars, si bien que la sortie d'un LP mérite que l'on s'y attarde.

Comme son nom ne l'indique pas et comme nous avions pu déjà le souligner, voilà que les Aussies d’A NIGHT IN TEXAS (ANIT) déboulent avec leurs très gros sabots dans nos bacs digitaux, abordant le thème ô combien original d’une prétendue dystopie technologique et de l'abêtissement/la servilité des masses inhérente. Et c'est la faute du wokisme évidemment. Amis des raccourcis et des biais cognitifs bonjour, une odeur pestilentielle d’immaturité assumée, doublée d'un prosélytisme sauce conspirationnisme-MAGA se dégage de cette galette. L'arrivée d'un cinquième chanteur - en l'espace de quinze ans d'existence - n'y est vraisemblablement pas pour rien, le garçon semblant porté sur des doctrines politiques douteuses et dignes, pour le coup, d'un Texan de rase campagne. Bref, nous sommes ici pour juger la forme plus que le fond, et même si nous pouvons à la rigueur passer outre l’échafaudage idéologique, la bouillie d'inepties qui compose les lyrics sont tout de même difficilement pardonnables. Allez, je ne me prive pas de vous partager la crème de la crème :

"Watch the weak unite
They beckon hate
Slithering serpents of hell
Fuck the rich and kill the poor
This is their utopia the woke paradise
[...]
Cuckateers of facade exploit the weak
A masquerade applaud
Culture entwined, castrated minds
Suppresses all truth
The puppeteer of propaganda
the failed state
a product of the agenda"
- "Welcome To The Gulag"

Vous la sentez la pyramide avec un œil au centre ?

Je passe volontairement sur les autres thématiques fallacieuses sur le grand remplacement par les machines ou l’obsession anti-woke : vous avez déjà un aperçu des idées nauséabondes véhiculées par ce skeud.

Allez, ne basons pas la douloureuse exclusivement sur des lyrics puants, et étudions en détail le contenu de ce Deathcore sommes toutes assez classique. L’héritage double laissé par les deux courts chapitres de "The Divine Dichotomy" de 2021 semble relativement lointain à l’écoute des premières secondes de "Programmed To Suffer", qui bien que tentant d’attaquer frontalement, ne parviendra pas à masquer une production brouillonne. Choix artistique "roots" ou dégradation technique, chacun sera libre de son arbitrage, mais l’effort semble porté sur la mise en avant de la voix certes polyvalente de Cameron, mais au détriment du chugging relégué en tâche de fond passive.

Ajoutez à cela une absence prononcée de soli*, dont la disparition au gré des carrières de nombre de formations Deathcore semble contagieuse, et il ne reste plus qu’à apprécier les blasts et les breaks. Once again. Malgré tout, bien que les qualités soient réduites à peau de chagrin, ce qu’il en reste est correctement exécuté, avec quelques ajouts symphoniques discrets (notamment sur "Apex Of Agony"), et des voix féminines isolées et enchaînées sur "The Chamber" et"Engraved In Time", sans réel intérêt. C’était dans le cahier des charges.

Ainsi les quarante minutes de l’album sont occupées de façon inégale, misant ostentatoirement sur des titres plus peaufinés que d'autres, mais ne s’aventurant jamais en terre inconnue… À se demander pourquoi l’ancienne formule a été abandonnée au profit d’un format moins maîtrisé : mieux vaut en EP groovy et deux fois moins long qu’un poncif de Deathcore qui tente de faire le tour du cadran !

En conclusion, nous sommes donc en présence d’une nouvelle fournée de violence, sans réelle âme ou apport à la cause, à ranger sur l’étagère à côté des autres boîtiers cristal anonymes…

"Decode every thread of the algorithmic lord
A binary storm of Programmed vengeance
History re-written by the cyber-war"
- "Cybernetic Conquest"

Ah non.

Note musicale : 3/5.
Note de l’"autour" qui schlingue : 1/5.

Morceaux préférés : "Apex of Agony", "Death Protocol", "Programmed to Suffer".
- - -
(*) Hormis sur la collaboration avec TO THE GRAVE sur "Mechanized Genocide" : il semblerait donc qu’il faille se mettre à dix cerveaux pour pondre un solo dans le Core-game. Et ça se revendique technique.

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   REMISSA

 
  N/A



- Cory Judd (guitare)
- Zak Borg (batterie)
- David Finlay (basse)
- Tommy Williams (guitare)
- Sam Cameron (chant)


1. Programmed To Suffer
2. The Destruction Of Everything
3. Welcome To The Gulag
4. Mechanized Genocide
5. The Chamber
6. Engraved In Time
7. Death Protocol
8. Apex Of Agony
9. Neural Malignancy
10. Cybernetic Conquest



             



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