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DEATH GROOVE  |  STUDIO

Lexique death metal
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2000 Winds Of Creation
2002 Nihility
2004 The Negation
2011 1 Carnival Is Forever
2017 Anticult
 

- Style : Vader, Nile, Psycroptic, Suffocation, Godslut
- Membre : Septicflesh

DECAPITATED - Anticult (2017)
Par REMISSA le 17 Février 2024          Consultée 411 fois

Dans l’univers du METÔL, il y a des groupes qui en assurent plus ou moins l’esthétique inhérente, que ce soit au travers des thématiques et/ou des paroles, des artworks, ou encore de leur dégaine. Avec DECAPITATED, nous avions déjà le blase qui en jette, et là avec cette jaquette bon Dieu… Elle n’est pas particulièrement gore ou explicite, mais je vous défie de trouver un quidam lambda sans déférence particulière pour l’univers Metallistique qui ne sourcillera pas à sa vue !

Bon, c’est pas tout, mais à quoi s’attendre, passées les mains clouées et la kalash en guise de crucifix en bout de chapelet ? L’imprévisibilité dictée par l’évolution du style abordé par les Polonais, doublé du changement de line-up avec l’inconstance du poste de batteur depuis le décès de Vitek en 2007, triplé d’allégations de viols de l’intégralité du quartet donne matière à se poser des questionnements. D’autant plus qu’il existe autant d’avis divergents que de grains de sable dans le désert entre les puristes de la première heure, rejetant le glissement du combo vers un Groove trahissant les origines Death Tech pur et décrétant que "Carnival Is Forever" était un baroud d’honneur/chant du cygne ; tandis que des plus modérés trouvaient des qualités au plus modéré "Blood Mantra" de 2014. Ne nous laissons pas distraire, le passé s'est développé pour produire le présent, et prenons "Anticult" pour ce qu'il est. Et, il est quoi au final ?

Uniformément burné. Mais avant tout uniforme quand même. Suite à l’introduction très DEVILDRIVER-ienne de "Impulse", c’est une avalanche de riffs entrecoupés de soli thrashy ultrarapides, tantôt efficaces, tantôt pompeux qui déboulent en criant gare dans une approche pas subtile pour deux sous. La hargne et le tempo constamment soutenus arrivent à nous décrocher des headbangs jusqu’à "Kill The Cult", avant d’entrer dans une routine passablement ennuyeuse, car le tour du bocal est très rapidement bouclé.

Concrètement, la galette est sauvée grâce à la super branlette de manche sur les soli, véloces et percutants à souhait, mais avec un arrière-goût d’exécution par ton vieil oncle au passé hard-rocker qui veut faire le show avec les quelques licks qu’il a appris de-ci de-là il y a trente piges. Kerry King avec des notions de musicalité quoi.

Putain on avait dit qu’on arrêtait avec KK, mes blagues sont aussi usées que son projet solo !

Évidemment ça fonctionne, mais à l’instar de la rythmique assommante, les soli de Kiełtyka finissent par devenir convenus et un tantinet soporifiques. Et c’est bien là où réside tout le blâme entremêlé aux regrets avec lequel je dresse ce constat en demi-teinte, car l’intention de bien faire est présente et les Polonais sont plus que généreux dans la dispense d’un Death groovy régulier et sans remplissage. Malheureusement, la triplette "One-Eyed Nation", "Anger Line", "Earth Scar", trop évidente, parfois trop facile, couplée aux éléments trop conventionnels lèsent le produit final, à l’arrière-goût sucré-salé. Comme une pizza hawaïenne vous voyez ? Vous savez avec l'ananas. Mais oui je sais qu’il y en a qui aiment ça, c’est pour ça que je vous dis entre les lignes que tout n’est pas à jeter !

Finalement, "Never", le titre le plus alambiqué de la galette par son ambiance plus sombre, conservant son côté Heavy et baignant dans une dynamique moins décérébrée que les titres précédents vient relever la barre, avant de s’effondrer plus que mollement sur un "Amen" totalement absurde et bourré, pour le coup, de meublage durant deux pénibles minutes.

Et… c’est déjà fini ! En résulte une galette moins vive que du VADER se voulant tout aussi rentre-dedans, mais avec un très gros parachute collé au cul. Les quelques éléments d'ésotérisme tentant d’épouser les formes de la thématique renvoyée par la pochette sont lacunaires, manquant d’un ingrédient crucial détenu par un PSYCROPTIC par exemple. Nous nous demandions en ce début de chronique à quoi nous attendre, et nous avons notre réponse : un défouloir besogneux.

Note réelle : 2,5/5.

Morceaux préférés : "Never", "Deathvaluation", "Kill The Cult".

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   REMISSA

 
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- Wacław Vogg Kiełtyka (guitare)
- Rafał Rasta Piotrowski (chant)
- Michał Łysejko (batterie)
- Hubert Więcek (basse)


1. Impulse
2. Deathvaluation
3. Kill The Cult
4. One-eyed Nation
5. Anger Line
6. Earth Scar
7. Never
8. Amen



             



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