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SLAM BRUTAL DEATH  |  STUDIO

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2017 Fallopian Fallout
2023 Elegant Degradation
 

- Style : Kraanium, Amputated, Engorgement
 

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COLPOCLEISIS - Fallopian Fallout (2017)
Par REMISSA le 25 Juin 2024          Consultée 558 fois

Je crois que j'ai été un peu injuste en entamant la discographie de COLPOCLEISIS par leur dernier méfait en date, "Elegant Degradation". Je l'ai sacqué comme un élève du fond de la classe, et pourtant les membres l'ont surprenamment bien pris sur les réseaux ! Quels gentlemen. D'autant plus que lorsqu'il s'agit de traiter des groupes avec des audiences modestes, cela me fait toujours mal au cœur d'EN PLUS leur infliger des tirs gratuits et une note de merde, mais objectivité oblige ! En ce sens, je redonne donc une nouvelle chance aux Liverpuldiens avec leur premier LP, "Fallopian Fallout" ("FF"). Déjà rien que le titre est incroyable et vaut plus que ma précédente review.

Deux membres originels, Mark Mullin au chant et Karl James aux fûts, ont quitté le navire entre leurs deux albums studio, et force est de constater que leur remplacement n’a pas été pour le meilleur, car "FF" est un skeud de Slam dans la plus pure tradition et avec un rendu à la fois propre (enfin, crade, mais à l'exécution propre, vous avez saisi le concept) et efficace.
Évoluant dans un grunt plus caverneux que porcin, le chant de Mullin assure les arrières et laisse le reste de l'orchestre s'exprimer avec une basse technique et audible à l'appui d’un riffing puissant et suffisamment varié - dans la mesure du possible - pour ne pas donner l'impression d'avoir un long morceau de vingt-trois minutes. L'incorporation d'harmoniques artificielles avec grande parcimonie les rend d'autant plus percutantes et ajoutent une acidité aux titres, déjà bien saucés de base.

On en viendrait presque à dire que la batterie de James est trop en retrait lorsque la gratte de Moses entre en jeu, en réfère à celle de Candlin sur "Elegant Degradation", trop "Tefal" et oblitérant le reste. Mais si, ça faisait trop batterie de cuisine, il ne faut pas abuser des bonnes choses !
Nous sommes tout de même gratifiés de nombre de blasts d'une efficacité redoutable (sur l'intro de "Dead Prostitute In The Entry", ou tout du long de "Murderous Aspirations Of Throne Transcendance"), appuyé d'un jeu de double pédale régulier et débilitant comme il faut.

L'intervention d'invités de la scène locale (Geoff Bradley et René Barthoulot), accessoirement pérégrinateurs de moults groupes de Brutal Death, est difficilement décelable, sauf peut-être sur "Murderous [...]", où l'intensité globale est un cran au-dessus du reste de l'album. Bradley étant un homme aux multiples casquettes, a éventuellement bossé sur les instruments en plus de brailler dans le micro, qui sait ?

On discute musique, mais que serait un album de Slam sans ses samples faits-maison composés d’immondices absurdes ? Un mauvais album, tout simplement. Au regard de la faible durée de "Fallopian Fallout", les Anglais ont eu le bon goût d'égrener de courts extraits, à la fois cradingues et rigolos, donc contrat également rempli pour cet alinéa (mention spéciale pour celui de "Brokecrack Pounding", totalement crétin et hilarant).

En conclusion, COLPOCLEISIS nous délivre un skeud qui remplit suspicieusement bien le cahier des charges, tel un fonctionnaire moutonnier qui suivrait une procédure lui disant de se défenestrer après avoir colorié en rouge les consonnes et en bleu les voyelles d'un Dalloz. L'album a ce qu'il faut de Slam pour évidemment se faire qualifier de tel, mais à aucun moment je ne l'ai qualifié de "violent", ce qui pourtant est par essence un des buts recherchés. Il est lourd, bien exécuté, amusant, mais pas si brutal et dégueulasse que ça (*). Vu le tarif que j'ai mis à "Elegant Degradation", vous avez le droit de me qualifier d'emmerdeur ou d’enculeur de mouches… Mais en attendant, "Fallopian Fallout" m’a fait passer un chouette moment, donc c'est l'essentiel.

L’objectivité, messieurs !

Morceaux préférés : "Murderous Aspirations Of Throne Transcendance", "Dead Prostitute In The Entry", "Slam Fuelled Leviathan".

(*) Même l'artwork, qu'il soit en version censurée ou "plan large" a juste ce qu'il faut, ni trop, et presque pas assez pour choquer. Je crois que TORSOFUCK m’a banalisé des trucs qui n'avaient pas lieu d'être. Quoi qu'il arrive, il est mille fois plus "esthétique" que "Elegant Degradation" !

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   REMISSA

 
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- Karl James (batterie)
- Ste Moses (guitare)
- Marc Mullin (chant)
- Joe Mortimer (basse)


1. Back, Crack And Spack
2. Spasticated Facial Chiropody Encounterment
3. Fallopian Fallout
4. Murderous Aspirations Of Throne Transcendence
5. Brokecrack Pounding
6. Slamhouse Of Horror
7. Dead Prostitute In The Entry
8. Singed Foetal Innards
9. Slam Fuelled Leviathan



             



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