J'ai été le premier surpris par le retour de BLACK SPIDERS, surtout en pleine pandémie. Les Britanniques nous avaient sorti en 2021 un album éponyme très sympathique et qui s'écoutait facilement malgré quelques longueurs. Ils remettent le couvert seulement deux ans après avec ce "Can't Die, Won't Die". Premier constat, l'album ne dure qu'une quarantaine de minutes, soit 13 minutes de moins que l'effort précédent. Merci d'avoir lu ma chronique les gars ! Egalement, j'aime beaucoup cet artwork avec Méduse au centre avec ses yeux jaunes. Et la musique dans tout ça ?

Si vous êtes familiers avec BLACK SPIDERS, aucun souci pour vous car le groupe nous a concocté un savant mélange de Stoner, de Heavy et de Rock'n'Roll. D'ailleurs, dans sa globalité, cette nouvelle fournée s'écoute très bien et on ne passe jamais un mauvais moment. Par contre, comme d'habitude, ça souffle le chaud et le froid.

Si vous pensiez que le groupe avait joué ses meilleures cartes d'entrée de jeu, vous avez tout faux ! Parce que "Hot Wheels" n'a pas du tout l'effet escompté. Je ne comprends toujours pas pourquoi ce morceau a été choisi comme single pour la promo de l'album. Le titre se veut lourdingue malgré sa courte durée (trois minutes). Seul son solo rehausse le morceau. Au rang des loupés, notons également sur "Destroyer" des lignes de chant pompées (ou est-ce un hommage?) de "Be Aggressive" (FAITH NO MORE, qui avait aussi eu droit à son pompage par MANSON sur "Mobscene"). Choix assez étonnant/incompréhensible car le reste du morceau est plutôt bien foutu avec ses guitares bien grasses et son ambiance oppressante réussie. Dommage.

Rassurez-vous, BLACK SPIDERS sait toujours écrire des titres percutants. "Alright Alright Alright" est sans aucun doute le hit de l'album avec ses riffs ultra simples, son rythme presque dansant et son refrain diablement efficace. "A Rat Is A Rat", titre Punk pur jus, vous démontera la nuque et vous donnera la banane. Mais s'arrêter à ces deux pistes serait dommage car le reste est de haute volée.

Là où BLACK SPIDERS réussit son coup c'est sur les compositions plus planantes, plus Stoner finalement. "Driving My Rooster", coincé entre deux titres plus que moyens, surprend par ses couplets très aériens et son refrain qui n'aurait pas fait tâche sur les efforts récents de THE OFFSPRING. Notons aussi les excellentes "Traitors Walk" et "It Is What It Is", très Desert Rock dans l'âme. On s'imagine sans souci au volant d'une américaine, parcourant les routes du Colorado, sensations garanties. Et que dire du final "End Of The World", véritable bouffée d'air frais où on sent un groupe décomplexé, quel plaisir !

"Can't Die, Won't Die", un titre pour nous dire que BLACK SPIDERS est bien de retour et compte bien ne pas repartir ? Si c'est pour avoir des opus de ce calibre, ça me va. Mais je suis certain que le potentiel n'est pas encore atteint. Cela m'embête fortement de ne pas avoir encore claqué le 4/5 mais je sens que je n'en suis pas loin. Rdv au prochain ?

Note réelle : 3,5/5.