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- Style : Serpent Column

HOPLITES - Trothisoméni (2023)
Par ISAACRUDER le 19 Août 2023          Consultée 1385 fois

Originaire du Nord de la France, le Geraldus Darmanus est un animal à poils ras et au sang chaud. Capable de s’adapter à n’importe quel environnement, comme nombre de créatures appartenant à la grande famille des politicardus, il a cependant la particularité d’être rusé et vicieux comme la fouine, dont il partage la production excrémentielle. Son air faussement sévère ne doit pas confondre l’expert animalier, nous sommes bien face à une créature qui dissimule ses intentions, et son rire d’hyène étouffée rappelle les petits marquis d’Ancien Régime. Territorial, le Geraldus Darmanus n’hésite pas à mordre mais sa morsure est peu sévère, la faute d’une mâchoire frêle qui rend la capture de proie délicate pour cet animal hargneux mais inoffensif. Reste la mastication de la nourriture, aisée lorsqu’un animal dominant, comme l’Immanuelus Macroniae, daigne lui partager les résultats de sa chasse. Du point de vue de la reproduction enfin, notons que le Geraldus Darmanus, animal au sang chaud, ne s’embête pas vraiment de considérations romantiques. À la manière des félins, il se jette sur les femelles avec rage en les saisissant par le cou. Cet animal peu agréable, que l’on pourrait considérer comme un nuisible, peut proliférer les jours d’émeute, enclin à farfouiller les restes de détritus. Fort heureusement, un répulsif fonctionne extrêmement bien : HOPLITES, un one-man band chinois que le Geraldus Darmanus exècre.

Les scientifiques pensent que l’appétence de la bête pour la saleté explique ses fuites face à la musique de HOPLITES. Il faut dire que ce Math Black Metal, derrière son chaos permanent, est d’une clarté sans nom, grâce à une production impeccable, qui laisse éclater le riff mais ne verse pas dans l’hypermodernité. Il y a là un choix de limpidité couplé à une volonté de garder une énergie live. Serait-ce également l’efficacité chinoise qui ne laisserait que peu de chances à Kevin et Matteo de dévaliser les Capri-Sun du Carrefour de leur quartier ? Ou bien la précision dantesque du riffing, avec un " Ἔκτρωμα" qui rappelle les grandes heures dissonantes de BOTCH ? Qu’importe, le répulsif est efficace. Quelques minutes de ce Math Black taré suffisent pour faire déguerpir le nuisible, qui carapate rapidement pour chercher la protection de l’Immanuelus Macroniae.

Si vous craignez que la lecture d’HOPLITES n’atteigne des territoires moins frénétiques, et que l’animal pervers revienne essayer de se taper votre chat innocent, nulle crainte : HOPLITES est un répulsif sans concession. Nous parlons bien d’un deuxième album qui ne laisse aucun répit. Du haut de ses 38 minutes, nul doute que la folie s’emparera de votre maisonnée, en particulier lors du final de "Θεία μανία" durant lequel une armée de crissements semble pénétrer l’espace et assurer la chute terminale dans le délire. L’ensemble pourra paraître trop rageux, certes, et on regrettera qu’HOPLITES ne puisse trouver, comme DEATHSPELL OMEGA, le terreau de titres plus atmosphériques qui resteraient dérangés et malsains. Il est néanmoins bon de mentionner qu’HOPLITES est le fait d’un seul homme, ce qui rend le tout plus prodigieux. On ne peut rester de marbre face à un "Τρῆσις" mathématique, tordu, furieux et aux blasts incessants et inhumains (cette fin !), dont on aimerait voir l’application sur le fessard d’un Louis Boyard au lieu d’une caisse claire. Le bougre chinois a beau être génial, il hérite comme nous tous de ses maîtres. Inutile de rappeler qu’HOPLITES puise ainsi dans ce qui s’est fait et se fait de mieux dans le Mathcore/Black jeu, que ce soit feu-SERPENT COLUMN, les premiers CONVERGE, The DILLINGER ESCAPE PLAN, feu-The CHARIOT ou encore THEOPHONOS. On y retrouve la même tendance à vouloir faire cohabiter de force le riffing Mathcore avec la dissonance Black moderne, le groove Punk avec la technicité du Death ("Θεῖα δεσμά") la même énergie ravageuse, et en même temps le même sentiment d’affronter un animal rampant, un reptile fourbe qui s’insinue dans les moindres recoins à la recherche du Geraldus Darmanus, pour lui croquer ce qui lui sert de petite queue.

Alors oui, on en sort lessivé. Le répulsif est efficace sur le nuisible mais il peut aussi l’être sur nous autres qui cherchons à faire fuir la bestiole désagréable. Pourtant, a contrario du bestiau, on prend un malin plaisir à subir les assauts incessants de cet énergumène post-communiste. On sent que cela fait un moment que Confucius et Bouddha se sont tirés de l’Empire du Milieu, et on les comprend ! Avec un Mao Zedong aux fesses qui détruit des temples, brûle du moine et fait même crever des piafs en pagaille, voilà qui permet l’évolution d’un peuple vers moins de Tao et plus de Chaos. HOPLITES en est l’incarnation la plus pure, émanation dégénérée d’un régime si prompt à mater sa population qu’il ne pouvait qu’engendrer des esprits aussi enragés. Que le Geraldus Darmanus fuit devant cette manifestation d’impétuosité, de rébellion pure, ne surprendra personne. Il vous reste à commander le répulsif au plus vite, puisque ce genre de nuisibles est amené à se reproduire, en témoigne le Gabrielus Attali, petit rongeur pesteux aperçu sur les terrasses de nos saines maisons.

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