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DYECREST - The Way Of Pain (2004)
Par JEFF KANJI le 10 Août 2023          Consultée 700 fois

Janvier 2004. C'est un moment fort pour les natifs de Mikkeli, bourgade en plein milieu des lacs finlandais, grande comme ma ville de Vichy. Niko Takala a rencontré Pirkka Ohlis et Jukka Matilainen très tôt, et les trois commencent dès 1993 (ils ont quinze ans) à jouer ensemble. Il faudra pousser jusqu'à la fin de la décennie pour voir Matti Pasanen puis Henri Arola, et enfin Janne Oksanen en 1999 pour voir les compositions entamées par le désormais sextette prendre forme sous le nom de FAIRYTALE.

En pleine effervescence pour le Metal finlandais qui ne s'est jamais si bien exporté que dans ces années-là, plusieurs magazines lancent en 2003, en partenariat avec Sanctuary (qui a absorbé Noise Records), un tremplin pour jeunes talents. La Young Metal Competition sourira à celui qui s'est rebaptisé DYECAST. Et en finissant second, il change de nom pour DYECREST et gagne un contrat chez Sanctuary.

Sous la houlette de Piet Sielck, épaulé par ses collaborateurs allemands Rolf Köhler et Joachim Kustner, c'est une bonne partie de la sphère IRON SAVIOR qui vient porter le projet artistique de DYECREST (comme ce fut le cas pour les Français d'HEAVENLY). Nous aurons donc un petit guest de Piet à la guitare, et ses chœurs pour grossir les refrains de "The Way Of Pain". DYECREST sait comment se faire désirer…

Bien reçu à sa sortie, et suivi d'une tournée en première partie de WASP, ce premier effort fut jugé prometteur. Il n'est pourtant pas exempt de défauts. Comme tout premier album serait-on tenté de dire. Mais il y a déjà un problème de taille qui est le chanteur : Janne Oksanen. Nous n'avons clairement pas affaire à un modèle d'excellence dans un style pour le moins impardonnable avec les approximations vocales, surtout à l'époque où la concurrence même nationale prend les noms de Jarkko Ahola, Tony Kakko, Marco Hietala ou Timo Kotipelto. Il gâche une bonne partie des mélodies avec une justesse limite que son implication dans l'interprétation ne suffit pas à compenser.

D'autant que DYECREST, contrairement aux apparences, n'est pas un énième groupe de Speed Mélodique. Son ADN en semble proche, mais c'est plutôt dans sa version passée au régime Progressif des collègues de SILENT VOICES que l'on pense. La batterie s'emballe rarement, les lignes de guitare en son clair se répondent et agrémentent les arrangements, tout comme les touches de piano et de clavier. Il y a peu pour ne pas dire aucun riff marquant. Du côté des mélodies il y a en revanche d'indéniables réussites, dont le zénith est sans aucun doute "Make Believe". Les guitares si elles ne sont pas très riffues, balayent un large spectre d'accompagnements, et les soli se veulent bien calibrés, mélodiquement recherchés et bien joués.

Mais c'est dans l'écriture que la jeunesse et le manque de maturité artistique se fait le plus sentir. Les bonnes idées ne vont pas assez loin ou n'aboutissent jamais réellement (flagrant sur "All In Vain" dont on sent les idées de chœurs pertinentes mais pas finies). Idem pour "Last Man Standing" qui démontre que, malgré son goût évident pour cet artefact, les ruptures abruptes ne lui réussissent pas, et que la gestion des silences est une capacité un peu nébuleuse pour les Finlandais. Et c'est aussi le cas pour le mélange des genres : l'alternance de gang vocals à la TESTAMENT suivi du passage en son clair avec longues notes planantes sur "Until Death Do Us Part".

DYECREST offre un premier album incontestablement varié, cohérent, d'un point de vue créatif, mais fastidieux, tant à écouter qu'à comprendre, bien gâché par un chanteur qui crispe par son manque de rigueur (ou de compétences). Et dire que le groupe va se ramasser sur son successeur, sorti peut-être un peu rapidement l'année suivante… Une carrière condamnée avant même d'avoir pu réellement laisser le temps de faire ses preuves.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Janne Oksanen (chant)
- Henri Arola (guitare)
- Matti Pasanen (guitare)
- Pirkka Ohlis (guitare)
- Jukka Matilainen (base)
- Niko Takala (batterie)
- -
- Piet Sielck (guitare sur 3, chœurs)
- Rolf Köhler (chœurs)


1. For All Of The Weak
2. Into The Void
3. Made Me Believe
4. Last Man Standing
5. Lost Faith
6. The Game
7. Kneeling Down
8. All In Vain
9. Until Death Do Us Part
10. With Pain



             



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