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2022 Kings Of Mercia
 

- Membre : Fates Warning, Arch / Matheos, Osi, Gordian Knot
- Style + Membre : Fm, Asia

KINGS OF MERCIA - Kings Of Mercia (2022)
Par DARK BEAGLE le 31 Janvier 2023          Consultée 1612 fois

KINGS OF MERCIA ! Voilà un nom de groupe qui pète, mine de rien. Cela nous ramène certes à une époque lointaine, quand l’Angleterre n’était qu’une terre fractionnée entre plusieurs clans et forcément, cela évoque quelque chose de guerrier, d’épique, pour le moins. Quand on jette un rapide coup d’œil au line-up de la formation, difficile de ne pas avoir un sourire aux lèvres. Jugez donc : à la batterie, Simon Phillips, très connu pour son travail avec TOTO, mais il a également joué pour de nombreuses pointures comme JUDAS PRIEST, ASIA ou encore Jeff BECK pour n’en citer que quelques-uns. Pour l’accompagner à la rythmique, nous retrouvons Joey Vera (ARMORED SAINT, TRIBE AFTER TRIBE ou encore FATES WARNING, là encore pour ne pas trop déborder sur ses multiples collaborations). Derrière le micro se cache Steve Overland, connu en nos pages pour avoir été le chanteur de FM. Quant à la guitare, elle est tenue par Jim Matheos, de FATES WARNING. Sur le papier : le pied total.

Et pourtant, ce disque est une déception. Parce que j’en attendais certainement beaucoup. Trop peut-être. À voir la pochette, à la lecture du line-up et au nom du groupe, je m’étais imaginé quelque chose de pas forcément très Heavy, mais d’épique, sombre et classieux. Et force est de constater que les compositions très génériques de cet album ne cochent pas franchement toutes les cases. Alors oui, le terme de « déception » est à prendre avec des pincettes puisque des manqués d’une telle qualité, j’aimerais en entendre plus souvent. Le professionnalisme des musiciens présents ne fait aucun doute et l’on retrouve souvent de quoi lever un sourcil intéressé pour ne pas dire intrigué à mesure que les titres s’enchaînent.

Cependant, pour être totalement franc, j’ai bien failli lâcher l’affaire avant de voir le bout de ce disque pourtant bien foutu. Si la ballade "Too Far Gone" ne s’était pas subitement emballée, je pense sincèrement que je me serais détourné du truc avec pas mal de regrets, mais n’ayant clairement pas plus de temps que ça à accorder à ce groupe de pointures incapable de se sublimer pour sortir des sentiers battus comme certains ont pu le faire au sein de leurs formations respectives, notamment Matheos, très inventif au sein de FATES WARNING et qui ici s’adonne à des plaisirs beaucoup plus simples, ce qui signifie concrètement qu’il balance de bons riffs, de bons soli, mais… qu’il n’y a aucune originalité derrière ce qu’il tricote ici.

Sur l’exécution, il n’y a rien à redire. Le curriculum vitae des gusses parle pour eux. Tous ont un pédigrée qui mérite que l’on s’attarde sur leurs carrières respectives et le rendu ici est très pro, bien fait. Là où l’on attendait particulièrement Matheos, c’est surtout Overland qui s’illustre derrière le micro. La soixantaine rutilante, il en impose encore et c’est souvent lui qui va retenir notre attention (il sauve "Wrecking Ball" avec sa prestation tout en engagement, bien que le morceau soit tout à fait correct. Disons qu’il lui donne ce surcroit d’âme qui lui permet d’être mémorable). Il va varier son approche du chant en fonction de la situation et va apporter ce qu’il faut de nuances pour colorer l’album.

Derrière les fûts, Phillips en impose. Il n’a visiblement pas oublié sa session au sein de JUDAS PRIEST pour "Sin After Sin" (1977 tout de même) et sa frappe est toujours aussi sûre et plaisante. Globalement, tous livrent une prestation très (trop ?) propre et le disque passe très bien malgré tout, l’ensemble s’écoute sans déplaisir même si la seconde ballade est certainement un peu de trop (comme souvent quand le nombre de ballades dépasse l’unité), mais on appréciera tout de même la finesse de l’ensemble qui lui permet de se distinguer d’une concurrence importante dans le domaine. C’est bien là sa qualité première, celle d’être mieux travaillé que la moyenne alors que le discours est quasiment identique.

Aussi, vous me direz, c’est déjà une bonne chose que cela joue bien vu le line-up de fou que l’on retrouve et j’abonde totalement dans ce sens, mais cela ne m’empêche pas de regretter que le tout sonne de façon aussi générique. Et ça m’a frappé d’entrée de jeu, avec un "Wrecking Ball" au final (et après plusieurs écoutes) très efficace, mais qui donne l’impression d’avoir déjà été entendu mille fois, par autant de combos différents et sur une frise de temps qui semble assez longue. Certes, la tradition a du bon, c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes. Mais vous ne m’ôterez pas de l’esprit que, vue les forces en présence, que l’on pouvait être en droit d’avoir le beurre et l’argent du beurre, ainsi que le cul de la crémière. KINGS OF MERCIA sonne à mes oreilles comme un gâchis stylistique, paradoxalement sauvé par de bons titres et une interprétation sans faille.

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- Steve Overlord (chant)
- Jim Matheos (guitare)
- Joey Vera (basse)
- Simon Phillips (batterie)


1. Wrecking Ball
2. Humankind
3. Sweet Revenge
4. Set The World On Fire
5. Too Far Gone
6. Liberate Me
7. Nowhere Man
8. Everyday Angels
9. Is It Right ?
10. Your Life



             



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