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METALCORE  |  STUDIO

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2016 Transit Blues
2022 Color Decay
 

- Style : Architects, Bleed From Within, Motionless In White

The DEVIL WEARS PRADA - Color Decay (2022)
Par KOL le 8 Octobre 2022          Consultée 1410 fois

Scandaleuse omission depuis trop longtemps que celle de The DEVIL WEARS PRADA (TDWP) au sein de nos colonnes, il est plus que temps de réparer cet oubli. Auteurs notamment de deux albums figurant parmi les plus belles réussites de Metalcore lors de la précédente décennie, "With Roots Above and Branches Below" (2009) et "Dead Thrones" (2011) sur lesquels il nous faudra prochainement se pencher, les Américains, originaires de l’Ohio, nous reviennent cet automne avec leur huitième Opus, "Color Decay". D’emblée, il convient de préciser que le line-up a beaucoup évolué depuis cette période, dont il ne reste plus que Mike Hranica, le chanteur, et Jeremy DePoyster, à la gratte. Du changement pour enfin passer un cap auprès des hordes européennes ? Que nous réserve donc cette cuvée 2022 ?

Début de la chronique

Ce qui frappe à l’écoute de la galette, c’est d’emblée la volonté d’inscrire ce disque dans la continuité de ses meilleures sorties. Là où si peu de groupes ont récemment été victimes du syndrome nommé l’ARCHITECTSurose, mâtinant leur Metalcore féroce d’atmosphères éthérées, les Ricains ne faiblissent pas et gardent le pied au plancher, démontrant une agressivité de tous les instants. L’évolution est totalement imprévisible, tant les albums sortis depuis "Dead Thrones" ne nous avaient absolument pas préparé à un tel déluge de décibels. Parsemé de breakdowns de folie tout au long de ce 45 minutes, pourtant pas la durée idéale pour un LP, le combo s’est ici surpassé.

Ça démarre pourtant bien mal, avec un "Exhibition" mal troussé, qui ne réussit pas à capter l’auditeur. Pourquoi diable avoir choisi ce titre pour ouvrir l’opus ? C’est réellement un repoussoir pour qui ne connaît pas les ritournelles généralement concoctées par The DEVIL WEARS PRADA. L’équilibre claviers-guitares est notamment totalement à côté de la plaque. Heureusement, le meilleur reste à venir. Ce qui frappe, c’est l’homogénéité du disque, constituant un ensemble cohérent, mené de main de maître par un duo de chanteurs qui tire la quintessence de la formule voix claire-voix hurlée. En parlant du registre extrême, on touche parfois l’excellence, n’ayant jamais l’impression que le frontman force sa voix artificiellement comme un vulgaire clone d’Anders Fridén (IN FLAMES).

Les harmonies trouvées sur les refrains sont ainsi profondément originales, allant explorer des chemins rarement entendus dans le style proposé. On sent un véritable sens de la recherche musicale. C’est d’ailleurs cette inspiration hors-normes, sur les refrains notamment, comme "Noise" ou "Broken" qui touche au cœur sans dégouliner pour autant, que l’on retiendra. Bien sûr, il y a ici et là quelques chansons plus mollassonnes, tel "Watchtower" et "Sacrifice" qu’on oubliera aussi rapidement qu’on les a entendues, mais rien de rédhibitoire, rassurez-vous, compte-tenu de la richesse des mélodies ici présentes. Prenez "Trapped" par exemple, malgré sa singularité, le titre permet de mesurer l’expérimentation du groupe vers des directions totalement inattendues. Le flow, qui ne puise pas son inspiration dans la soupe RnB, réussit à sincèrement émouvoir votre serviteur, à l’instar de "Twenty-Five" ou de "Fire" et son beat slow-motion électro/reverb du meilleur goût qui n’est pas sans rappeler les meilleurs essais de LINKIN PARK sur son chef d’œuvre "One More Light".

Quel que soit mon avis sur l’ensemble, la déontologie NiMEiesque m’oblige à vous parler du véritable point noir de "Color Decay" : sa production. Le son des guitares, dès l’ouverture, est ainsi d’une banalité affligeante et pour être clair : profondément raté. Le rendu est un peu fadasse et manque d’ampleur. Force est de constater que TDWP n’a pas su trouver les bons réglages et c’est dommage, tant cet aspect aurait pu magnifier des compositions faisant preuve d’autant de caractère. Les balances sont simplement ratées, ne trouvant jamais véritablement l’équilibre entre les différents instruments. Totalement incompréhensible à une époque où l’épreuve du studio permet généralement de tirer le meilleur des musiciens de cette catégorie.

Mais je chipote sans doute, n’étant pas plus amateur que ça des deux pépites citées en préambule à cet écrit. On est réellement en présence d’un album d’une telle personnalité qu’il marquera sans aucun doute les esprits au moment de la remise des prix de fin d’année dans sa catégorie. Il est d’ailleurs plus que probable qu’il tourne fort longtemps sur ma platine, une fois cette chronique publiée.

Fin de la chronique

J’41 3T3 K1DN4PP3 P4R P1NP1N. 4F1N D3 D3C0D3R C3 M3SS4G3, R3V3N3Z 4U D3P4RT D3 L4 CHR0N1QU3, 3T C0MPR3N3Z L’3X4CT 1NV3RS3 D3 C3 QU1 3ST 3CR1T.

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   KOL

 
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- Jeremy Depoyster (chant, guitare)
- Mike Hranica (chant, guitare)
- Kyle Sipress (guitare)
- Jonathan Gering (claviers)
- Giuseppe Capolupo (batterie)


1. Exhibition
2. Salt
3. Watchtower
4. Noise
5. Broken
6. Sacrifice
7. Trapped
8. Time
9. Twenty-five
10. Fire
11. Hallucinate
12. Cancer



             



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