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2020 Fracture
2022 Shrine
 

- Style : Bring Me The Horizon, Bullet For My Valentine, While She Sleeps, The Devil Wears Prada , Malevolence, Bury Tomorrow, Preacher, Vexed

BLEED FROM WITHIN - Shrine (2022)
Par KOL le 26 Juillet 2022          Consultée 1036 fois

À peine deux ans après un "Fracture" de bonne qualité, BLEED FROM WITHIN revient déjà avec son successeur, "Shrine". Le tombeau après la fracture, well this escalated quickly... Je dois avouer avoir découvert le groupe avec l’opus précédent qui m’avait bien plu, du Metalcore honnête et franc, sans artifice, porté par un chanteur charismatique, capable de growler comme de crier à l’instar de Winston McCall de PARKWAY DRIVE, et n’abusant pas trop du chant clair. Que nous réserve donc cette nouvelle livraison ?

Lâchons d’emblée la conclusion : je suis plus que partagé. Si la production est tout bonnement monstrueuse en termes de puissance, elle n’évite pas les piège de la multiplication d’artifices anecdotiques, comme si le combo écossais n’assumait pas totalement le genre qu’il pratique. Sur le principe, je ne suis bien entendu pas contre, en atteste la chronique de "Reverence" des suscités Australiens, mais il faut qu’il y ait une véritable valeur ajoutée. Les petits violons de l’intro de "Levitate" apportent quoi au juste, par exemple ? Idem sur le refrain du pourtant très réussi titre d’ouverture, "I Am Damnation", à la sortie d’un pont bien massif. Ces passages sont véritablement irritants tout au long de l’album, tout comme les chœurs, très (traduire par trop) présents qui viennent diluer quelque peu la qualité des compositions.

Et puis tout cela part parfois dans tous les sens, "Invisible Enemy" étant un exemple flagrant : chant quasiment Rap sur les couplets avant un refrain martial blindé de chœurs et des ponts plutôt énervés. Le morceau n’est pas cohérent, proposant un assemblage maladroit de différentes parties ne fonctionnant pas ensemble, une fois accolées les unes aux autres. Ce sera valable pour "Death Defined" et de nombreuses chansons sur cette fournée 2022. Oui, chansons. Car c’est là le principal problème, leur structure est la plupart du temps particulièrement bancale sur "Shrine".

Les clins d’œil appuyés au dernier opus d’ARCHITECTS à travers des refrains souvent vaporeux sont également dérangeants, comme si tous les groupes de Metalcore n’avaient que cette obsession en tête, peut-être contemplant avec envie le succès des Anglais. À ceci près que le quota de violence reste constant ("Flesh And Stone"), donc j’émets de gros doutes sur le bien-fondé de la démarche. Peut-être que le groupe parviendra à booker des créneaux en début d’après-midi sur les scènes des différents festivals malgré tout avec cet opus. Mais si l’on compare cet effort avec le dernier MALEVOLENCE, sorti quasiment simultanément, le bilan ne joue pas en la faveur des Écossais.

Heureusement, BLEED FROM WITHIN se souvient parfois qu’il sait faire de bons morceaux, comme le premier titre déjà cité ou "Stand Down", qui défouraille sévère sur une formule Metalcore plus conforme au savoir-faire du groupe. On n’est pas loin du meilleur PARKWAY DRIVE ici, les leads apportant une petite sophistication plus que bienvenue. En revanche, pas besoin d’aller chercher des cordes sur la fin les gars, vous aviez tout ce qu’il vous fallait sous le coude ! More is (souvent) Less, et c’est le piège dans lequel les Britanniques sont tombés sur ce sixième LP. Surtout que les musiciens assurent plutôt dans le style, que ce soit Ali Richardson derrière les fûts qui est décidément un batteur complet, variant à propos les rythmes, ou la paire de guitaristes Goonzi/Snev, aussi à l’aise sur les riffs que sur les passages leads. C’est d’autant plus frustrant.

Le sentiment qui prédomine est malgré tout celui d’avoir voulu tuner une voiture qui marchait bien et de l’avoir ainsi alourdie à outrance. Avec "Shrine", le groupe gagne en complexité ce qu’il perd en efficacité, et ce n’est pas l’évolution que j’espérais. Je pourrais en écrire des tartines, mais le bilan est simplement médiocre. La durée de vie de ce disque est inversement proportionnelle à sa longueur (48 minutes, c’est très/trop long pour ça) et c’est la déception qui prédomine au final.

Morceaux préférés : "I Am Damnation" et "Stand Down", si certains veulent tenter leur chance. Chez moi, ça n’a simplement pas fonctionné.

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- Scott Kennedy (chant)
- Ali Richardson (batterie)
- Craig 'goonzi' Gowans (guitare lead)
- Davie Provan (basse)
- Steven 'snev' Jones (guitare, chœurs)


1. I Am Damnation
2. Sovereign
3. Levitate
4. Flesh And Stone
5. Invisible Enemy
6. Skye
7. Stand Down
8. Death Defined
9. Shapeshifter
10. Temple Of Lunacy
11. Killing Time
12. Paradise



             



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