1996 : la haine entre Sebastian Bach et les autres membres de SKID ROW a atteint de telles proportions que le divorce entre les 2 parties est inéluctable. Dès lors, S.BACH va entamer une carrière solo et, en parallèle, sortir un side-project inintéressant (cf. The LAST HARD MEN). Après avoir longuement tourné aux USA et au Japon, l'ex-frontman de SKID ROW grave sur album un concert ayant eu lieu à Tokyo. L'intérêt de ce Live, c'est qu'il renferme en supplément 5 nouveaux titres studio.

Parlons-en de ces nouvelles chansons : "Done Bleeding" est un mid-tempo Heavy et énervé de bon ton, dans la lignée de ce que SKID ROW a fait sur "Subhuman Race". "Rock'N'roll" tient bien la route aussi. Par contre, si on se penche sur "Blasphemer" et "Counterpunch" : aïe, aïe, aïe !! Ces 2 titres manquent cruellement d'inspiration et sonnent comme des démos inachevées. La palme de la nullité, à mon avis, revient à "Superjerk, Superstars, Supertears"; une espèce de slow sirupeux, insipide, gluant.

Concernant les chansons capturées en Live, on ne peut guère dire que le grand Baz casse la baraque. Même s'il s'en sort assez bien sur "Slave To The Grind", "Beat Yourself Blind", "Frozen", "Sweet Little Sister" ou "Get The Fuck Out", on constate quand même que la magie de la période 89-95 s'est estompée, malgré toute la bonne volonté du chanteur. Celui-ci se ramasse littéralement sur "Mudkicker", "In a Darkened Room" (aïe, le refrain massacré !), "Youth Gone Wild" et surtout les ballades "18 And Life" et "I Remember You", charcutées comme ce n'est pas permis. Par décence, évitons de mentionner l'infâme "The Most Powerful Man In The World" (titre issu du projet The LAST HARD MEN) et signalons tout de même, comme bonne surprise, la reprise de BLUE ÖYSTER CULT "Godzilla" en medley avec "Monkey Business". Le gros problème de ce Live, c'est surtout le groupe qui accompagne Baz : les musiciens semblent manquer de charisme (en comparaison avec Dave "Snake" Sabo et Rachel Bolan) et les backing vocals sont carrément insupportables.

Cet opus démontre que, sans ses compères de SKID ROW, Sebastian Bach semble sans repères, erre comme une âme en peine (je rappelle que les auteurs-compositeurs de SKID ROW sont Dave "Snake" Sabo et Rachel Bolan ; Baz n'ayant co-écrit que quelques titres). Bref, ce n'est pas un album Live qui restera dans les annales, malgré la présence d'une mini-BD sympa (qui raconte les aventures imaginaires de Baz et ses troubadours à travers le monde) en complément du livret.